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Grecs qui avaient remonté le Rhône s'éta- blirent et se mêlèrent intimement aux indi- gènes. En 45 av. J .- C ., Munatius Plancus, chef d'une colonie romaine, vint occuper les hauteurs de la rive droite de la Saône, et, en 27 av. J. -C ., Auguste fit de Lugdunum la capitale de la Gaule entière. Caligula et Claude l'habitèrent et leurs successeurs l'em- bellirent. Après l'invasion des Barbares, Lyon devint la capitale des Bourguignons, puis celle du royaume de Provence à la suite du démembrement de l'empire carlovingien. Philippe le Bel l'annexa à la France et les Italiens y apportèrent, au xvc siècle, l'art de tisser la soie. Les guerres de religion arrêtèrent l'essor de cette industrie, qui redevint prospère au xvnesiècleetàlaquelle la révocation de l'édit de Nantes porta un nouveau coup. En 1193, Lyon se révolta contre la Convention et subit un siège ter- rible la ville rebelle dut capitulervet fut nommée Commune affranchie. Elle ne tarda pas à voir renaître sa prospérité, favorisée par l'invention du métier Jacquard, prospé- rité qu'ont à peine interrompue l'insurrec- tion de 1831 et le mouvement républicain de 1834. Dér. Lyonnais, lyonnaise. LYONNAIS, gouvernement dc l'ancienne France, composé du Lyonnais proprement dit, du Forez et du Beaujolais; capit. Lyon. Le Lyonnais était borné au N. et au N.-E . par la Bourgogne,au S. - E, par le Dauphinc, au S. par le Languedoc, à l'O. par l'Au- vergne et le Bourbounais. Il correspondait sensiblement à l'ancien pays des Gaulois Ségusiavesdont Feurs et Roanne étaient les villes principales. Après avoir appartenu aux comtes du Forez, qui cependant ne furent jamais possesseurs de Lyon, cette province, qui était dans le domaine du connétable de Bourbon, fut rattachée à la France par la confiscation de 1527. Transformée en apanage sous les derniers Valois et sous Henri IV, elle fut définitivement réunie à la couronne sous Louis XIII. Elle eut des intendants dès 1660.Lors de la division de la France en départements, le Lyonnais forma presque en totalité le département de lihône-et-Loire et contribua dans des proportions très mi- nimes la composition des départements de l'Ain et de la Haute-Loire. En 1790, l'unique département de Rhône-et-Loire fut scindé en deux départements distincts celui du Rhône, chef-lieu Lyon, et celui de la Loire, chef-lieu Montbrison, puis Saint-Ëtienne.

  • LYONNAIS,AISE (Lyon), adj. et s. Qui

appartient à Lyon L'industrie lyonnaise. Il Habitant dc cette ville Les Lyonnais. LYONNAISE, nom que prit la Gaule cel- tique organisée en province romaine, sous Auguste, Sous Honorius· elle fut subdivisée en quatre parties appelées Lyonnaise Ire, capit. Lur/dunum (Lyon; Lyonnaise IIe, capit. Botomagus (Rouen) Lyonnaise IIIe, capit. Turones (Tours), et Lyonnaise IVe, capit. Senones (Sens). LYONS (Richard-Bickerton-Pemell LORD) (1817-1887), diplomate anglais qui, après avoir été successivement attaché ou secrétaire d'ambassade à Athènes, à Dresde, Florence, fut envoyé en cette dernière qualité aux Etats-Unis, et, pendantlaguerre de la Sécession, refusa de reconnaître le blocus des ports confédérés dans le cas où ce blocus ne serait point effectif. Il donna ensuite sa démission pour cause de santé, rentra en 1865 dans lacarrière diplomatique, et fut alors nommé ambassadeur àConstnn- tinople. En 1867, il vint représenter l'An- gleterre à Paris et conserva ce poste jusqu'à la veille de sa mort. LYONS, 10616 hectares (futaie), forêt do- maniale située en part.ie dans le département de l'Eure et en partie dans le département' de la Seine-Inférieure (ne conservation, Rouen), peuplée de chênes, de hêtres et de charmes. LYONS-LA-FORÊT, 1260 hab. Ch.- l. de c., arr. des Andelys (Eure), sur la Lieure, dans une clairière de la forêt de Lyons.

  • LYPÉMANIE (g. X'-j -n:

chagrin -f manie), sf. Forme d'aliénation mentale ca- ractérisée par une profonde tristesse. LÏKE (1. lyra), sf. Instrument de musique à cordes des anciens La lyre fut le premier des instruments à cordes. La lyre antique se composait d'une caisse résonnante formée d'une écaille de tortue, LYRE surmontée de deux bran- ches réunies par une tra- verse à laquelle étaient fixées trois cordes; ces cordes étaient de fin ou de bovaux d'animaux. Il y avait deux manières de jouer de la lyre l'une en pinçant avec les doigts les cordes de l'ins- trument; l'autre en les frappant avec le plec- trum, petite baguette d'ivoire ou de bois poli. Fig.Le talent, la verve poétiquc La lyre de Il Constellation de l'hémisphère septentrioual. composée de vingt et une étoiles dont laprincipale est Véga. Il Nom vulgaire du ruénure, genre de passe- reaux qui habite les foréts d'eucalyptus des montagnes Bleues de l'Australie. C'est un LYRE DISPUTE DE LA LYRE ENTRE APOLLON ET BACCIIUS Vase peint. Bibliothèquenationale. oiseau chanteur, voisin des merles, qui niche dans les arbres très près du sol et possède un long bec finissant en pointe. Il est très haut sur pattes. Son plumage n'a rien de remarquable et est d'un brun grisâtre mono- tone ce qui a t'ait la célébrité de cette espèce, LA LYRE (constellation) c'est la disposition de la queue du mâle, queue dont la forme rappelle celle de la lyre des anciens. On voit au milieu de cet organe deux plumes recourbées en sens contraire et garnies d'un côté seulement de barbes ser- rées, puis douze longues plumes à barbes effi- lées, enfin, encadrant le tout, deux autres grandes plumes, l'une à droite, l'autre à gauche. Ces dernières sont recourbées en forme d'S et rayées transversalement dans toute leur longueur de bandes alternative- ment brunes et rousses. (V. la lig. au mot Ménure.) Dcr. Lyré, lyrée, lyrique,

  • LYRÉ, ÉE (lyre), adj. Se dit.,

en bota- nique, des feuilles dont les nervures sont dis- posées comme les barbes d'une plume par rapport à une nervure médiane principale, dont les bords sont plus ou moins découpés, et qui sont terminées au sommet par une découpure arrondie, beaucoup plus grande que les autres. Le navet, par exemple, a des feuilles lyrées. LYRIQUE (1. lyricum),adj.Sg.Se dit de toute poésie que les anciens chantaient sur la lyre et de toute poésie moderne composée de stances l'oème lyrique. que, théàtrc sur lequel on représente exclu- sivement des pièces en musique. Sm. La poésie lyrique Ildans le lyrique. Il Un poète lyrique Les lyriques grecs Archi- loque, Alcée, Sappho, Anacréon Piudare (V. ces mots). Les lyriques latins Horace, Tibulle, Properce. Les lyriques français Malherbe,Jean-BaptisteRousseau, Le Franc de Pompignan, Lebrun, Lamartine, Victor Hugo, etc. Le plus grand poète lyrique anglais est lord Byron. £ LYRISME (lyre), sm. Langage, style inspiré, enthousiaste Le lyrisme de l'in- LYS, en Ham. LEYE, 209 kilom., rivière de France et de Belgique. Elle prend sa source dans le département du Pas-de- Calais, passe par Thérouanne, Aire, Saint- Venant, Armentières, puis sert de frontière entre la France et la Belgique, arrose Me- nin, Courtrai, et tombe dans l'Escaut v Gand. La navigation, très active, est favo- risée par les nombreux canaux avec lesquels cette rivière communique. La Lys est cana- lisée (71 kilom.) à partir d'Aire où elle ren- contre le canal d'Aire il la Bassée et celui de Neuf-Fosséet Calais et Dunkerque; à Gand. clle rencontre le canal de A Gand et celui du Sas-de-Gand. Son principal affluent est la Deule. LYS (SAINT-), 1483 hab. Cli-1. de c., arr. de Muret (Haute-Garonne), sur le Ga- lage. LYS (nu), nom que Charles VII donna aux membres de la famille de Jeanne ¡¡arc quand il les anoblit en 1429. LYSANDRE, général lacédémonien qui gagna sur les Athéniens la bataille navale dVEgos-Potamos et mit fin à la guerre du Péloponèse par la prise d'Athènes (404 av. J. - C.) . Il fut tué à la bataille d'Haharte en Béotie, en 394 av. J . -C. LYSIAS (459-380 av. J.- C .), orateur athé- nien qui contribua au renversement des Trente tyrans. LYSICRATE, riche Athénien qui fit éle- ver le monument connu sous le nom de Lanterne de Diogène, le mieux conservé de la Grèce antique, et dont il existe une copie sur la plus haute terrasse du parc de Saint- Cloud. LYSIMACHIE ou LYSIMAQUE (genre dédié à Lysimaque, célèbre médecin de l'an- tiquité), sf. Genre de plantes vivaces dicoty- lédones de la famille des Primulacées, souche traçante, dont les feuilles sont ordi- nairement opposées et entières. Les fleurs, de couleur jaune, sont disposées en panicule terminale ou solitaires à l'aisselle des feuilles. Cha- cune d'elles se compose d'un calice à 5 divi- sions d'une corolle rotacée à tube très courtetàlimbe quinquépartit de 5 étamines 'insérées à la gorge de la co- rolle, à (ilets libres ou sou- dés en anneau àlabaseet LYSIMACHIE beaucoup plus longs que la corolle. Le fruit est une capsule qui s'ouvre, à la matu- rité, en 5 valves ou seulement en 2. Les principales espèces du genre lysimaque sont 1" La lysimaque commune (lysimachia vulgaris), vulgairement appeléee corneille. chàsse-bosse. C'est une plante qui croit sur les bords des eaux, dans les endroits maré- cageux des bois; sa tige, de il 10 déci-