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épaisse fourrure fine et laineuse, grise ou brunâtre, et dont la queue très touffue, cerclée d’an neaux de poils alternativemen blancs et foncés, atteint unelonguour (le 0-,50. Cet animal, comme les autres makis, est nocturne et passe sa vie sur les arbres. LÉMURES (1. lemures), smpl. Terme par. lequel les anciens Romains désignaient les âmes des morts qui avaient t’ait le mal pendant leur vie. On croyaitqueleslémures apparaissaientla nuit (I.E .MUR C4TTA) sous forme d’ombres, de spectres, de fantômes, pour elfrayer les vivants ; on leur faisait des sacrilices appelés lemuria. Lémures est complètement synonyme de larves et était surtout employé, comme ce dernier mot, pour désigner les âmes des méchants par opposition aux lares qui étaient les âmes des bons. Cependant quelquefois lémures se disait indistinctement de toutes les âmes, qu’elles fussent lares ou larves. Dér. Lémuries, lémur, lémurien, Lémur ie. LÉMURIE {lémur), sm. Continent que plusieurs naturalistes supposent avoir existé autrefois à la place qu’occupe aujourd’hui l’océan Indien. Ce continent se serait étendu des iles de la Sonde à la côte occidentale de l’Afrique, et aurait été en communication avec l’Asie méridionale. On lui a donné le nom de Lémurie ou de conttnent Lémurien parce que l’on suppose qu’à l’époque miocène les léiauriens ou prosimiens auraient constitué sa population animale la plus élevée. Mais l’existence de ce continent est aujourd’hui très contestée. LÉMURIENS (lémures), smpl. Nom par lequel on désigne quelquefois le groupe de mammifères que l’on appelle plus communément aujourd’hui les Prosimiens. On leur donne ce dernier nom ou encore ceux de s’uif/es primiti fs et de faux singes, parce que leur apparence extérieure et leur genre de vie les rapprochent beaucoup des véritables singes. Comme ces derniers, ils ont des LÉMURIEN pouces opposables aux quatre membres,etpassent leur vie sur les arbres. Ce sont des animaux nocturnes, qui grimpent très adroitement, quoiqu’ils yeux, très grands et phosphorescents, sont logés dans des orbites incomplètes et entourées d’un anneau osseux qui laisse une large communication avec les fosses temporales. Leur dentition a beaucoup d’analogie, non avec celle des vrais singes, mais avec la dentition des insectivores, tels que le hérisson. Il existe d’un genre à l’autre des différencesd’organisation très importantes. Les uns se rapprochent des marsupiaux ; d’autres, des insectivores ; d’autres encore, des rongeurs ; enfin, il en est qui offrent de grandes analogies avec les chauves-souris. Ces animaux ne constituent qu’un groupe peu naturel. Ils semblent être les derniers restes d’un ensemble de mammifères qui était très richement représenté à l’époque miocène. Tous les lémuriens ou prosimiens actuels ne se trouvent que dans LÉMUR soient d’un naturel indolent, paresseux et se fassent remarquer par la lenteur de leurs mouvements. Les lénmriens ou prosimiens ont en général un museau allonge ; leurs les parties tropicales de l’ancien continent. Les familles les plus nombreusesvivent dans la grande île de Madagascar. Ce sont les genres maki, indri, aye_aye ; les parties chaudes de l’Afrique sont habitées par les pottos, les arctocèbes, les galagos. L’archipel de la Sonde et les parties méridionales de l’Inde sont habités par les loris, les poucans, les tarsiers, les. galéopithèques. Ces derniers s’étendent jusqu’aux Philippines. (V. Prosimiens.)

  • LÉMURIES (1. lemuriaj, sfpl. Fêtes,

sacrifices que l’on faisait à Rome en l’honneur des lémures. LÉNA, 4500 kilom., grand fleuve de la Sibérie orientale, tributaire de l’océan Glacial arctique. La Lenaprend naissance au milieu des monts Baikal, à quelque distance de la rive N. -O . du lac Bàikal, dans le gouvernement d’Irkoutsk ; coule, dans sa partie moyenne, entre des bords rocheux couverts de bois de pins, de sapins, de mélèzes et de cèdres de Sibérie, traverse dans sa partie inférieure une plaine stérile, monotone, où elle s’étale en enveloppant un grand nombre d’îles plantées de saules et souvent submergées par les crues ; se divise à une centaine de kilomètres de la mer en sept bras principaux, et forme un delta qui n’a pas moins de 20000 kilom. carrés. Elle passe par Vitimsk, Olekminsk, Iakoutsk, Jigansk Krasnoïé, et reçoit la Kozita, la Kirenga ou Oulkan, le Vitîm, VOlelcma, l’Aldan et le Viloui. La vallée de la Léna est habitée par des Russes sur le cours supérieur, par des Russes, des Iakoutes et des Toungouses sur le cours moyen et inférieur. Le gouvernement russe a établi à l’une des embouchures de ce fleuve une station circumpolaire, non loin de l’endroit où débarquèrent en 1881 les survivants du naufrage de la Jeannette. LE NAIN, nom de trois frères, peintres français distingués Louis LE NAIN, mort en 1648 ; ANTOINE, mort en 1648, miniaturiste MATHIEU, mort en 1677, portraitiste et peintre d’histoire. Ils furent admis le même jour à l’Académie de peinture. LENCLOITRE, 2114 hab. Ch. -l. de c., arr. de Châtellerault (Vienne), sur la Lanvigne, dans une plaine très fertile. LECLOS (Anne, dite NINON DE) (1616- 1705), femme belle et spirituelle de la société du xvn° siècle. Dès 1 âge de dix-sept ans, elle se fit courtisane pour garder son indépendance, et elle conserva sa beauté jusque dans un âge très avancé. Sa maison fut fréquentée par les beaux esprits et les grandes dames de son temps. LENDEMAIN (i + en + demain), sm. Le jour qui suit celui dont on parle La jeunesse ne pense yuère au lendemain. Il Du jour au lendemain, très promptement, sans transition Ils sont devenus ennemis du jour au lendemain. Prov. IL N’Y A PAS DE bonne FÊTE SANS lendemain, on ne consacre pas à des occupations sérieuses le jour qui suit une fête, et on le passe encore en partie à s’amuser. LENDIT ou LANDIT. (V. Landit.) LENDORE (x), s. g. Personne paresseuse et qui a l’air endormi Une grande lendore. (Pop.) LENEPVEU(Jules-Eugene),né en 1819, peintre français contemporain. Grand prix de Rome en 1847,il entra à l’Institut en 1869 et fut de 1873 à 1878 directeur de l’Académie de France à Rome. Il a peint la coupole du Nouvel Opéra de Paris. LÉNIFIER (1. lenis, doux + ficare de facere, faire), vt. Adoucir au moyen d’un lénitif’ : Pour adoucir, lénifier, tempérer, rafraichir le sang de Monsieur. (Molièrk.) Gr. Ce verbe prend après le f deux de suite aux deux premières personnes pluriel de l’imparfait de l’indic. et du présent du subi n. lénifiions ; que vous lénifiiez. LENITIF, IVE (1. lenitivum de lemrp, adoucir), ailj. Qui adoucit,qui calme Porlion lénitive. Sm, Médicament lénitif : Un bon lénitif. Fig. Adoucissement, consolation Il hérite d’une grande fortune, qui sera sans doute un lénitif à son chagrin. - On prépare un électuaire léniti f de la manière suivante Dans quantité suffisanted’eau on fait d’abord crever par décoction 8 grammes d’orge entière ; on ajoute 8 grammes de racines de polypode, 4 grammes de réglisse, 6 grammes de feuilles fraîches de scolopendre, 16 grammes de feuilles fraîches de mercuriale annuelle, 8 grammes de raisins secs, 6 grammes de pruneaux de Damas, 6 grammes de jujubes et 8 grammes de tamarin on fait bouillir ce mélange et on le passe avec expression. D’autre part, on fait une légère décoction contenant 8 grammes de feuilles de séné. On mêle les deux liquides précédents, ou les passe avec expression et on fait évaporer le produit jusqu’à ce qu’il reste 300 grammes de liquide. On ajoute alors 160 grammes de sucre et l’on chauffe pour avoir un sirop très cuit. Enfin, on délaye dans ce sirop pulpe de pruneaux, pulpe de casse, pulpe de tamarin, poudre de séné, de chaque substance 24 grammes, ainsi que i gramme de poudre de fenouil et 1 gramme de poudre d’anis. On obtient de la sorte un électuaire purgatif que l’on emploie quelquefois en lavements à la dose de 30 à 50 gramme. Même famille Lénifier. LENNAPES (LES), nom d’un peuple indigène de l’Amérique du Nord, jadis très répandu sur la côte orientale des États-Unis, et dont les restes vivent dans l’Indiana et l’Ohio. Sm. La langue parlée par les peuplades lennapes. LENOIR (JEAN-CHAR LES-PIERRE) (1732- 1807), lieutenant de police à Paris de à 1785. 11 établit le mont-de-piété, pourvut les rues d’un éclairage complet, prit des mesures utiles pour améliorer la salubrité publique et contribua à l’abolition de la torture en France. LENOIR (Marie-Alexandre) archéologue français qui sauva un grand nombre a objets d’art menacés de destruction à l’époque de la suppression des couvents, et qui fut nommé par la Convention conservateur du Musée des monuments français,. LENORMAND (Marie-Anne- Adélaïde) prétendue devineresse de l’avenir qui acquit une grande réputation sous le premier Empire et la Restauration. LENORMANT(CHARLES) (1802-1859), archéologue et historien français, admis à l’Academie des inscriptions et belles-lettres en 1839, professeur d’archéologie égyptienne au Collège de France en 1849. Il a publié, entre autres ouvrages Trésor de numismatique et de glyptique, Introduction à l’histoire orzenlale, Antiquités égyptiennes. Questions historiques, Son fils, François archéologue distingué et prématurément enlevé à la science, voyagea en Orient, fut sous-bibliothécaire de l’Institut et se vit appelé en 1874 à la chaire d’archéologie établie près la Bibliothèque nationale. Il a laissé de nombreux écrits sur l’Orient ainsi que les ouvrages suivants où sont exposées les plus récentes découvertes en assyriologie et en égyptoogie : Manueld’histoire ancienne de l’Orient, Lettres assyriologiques et épigraphiques, les Premières Civilisations, les Sciences occultes en Asie. LE NÔTRE (André) célèbre architecte de jardins. 1 dessina les parcs de Versailles, de Saint-Cloud, les jardins des Tuileries, de Chantilly, de Sceaux, la terrasse de Saint-Germain, les parcs de Greenwich et de Saint-James en Angleterre, etc. LENS, 10515 hab. Ch.- l. de c., arr. de Béthune (Pas-de-Calais), sur la Souciiez, dans un territoire marécageux ; ch. de fer du N. Extraction de houille ; fonderies de fer et de cuivre, forges ; fabriques de boulons, d’outils en fer, de crics ; filature de chanvres ; manufactures de lainages, de toiles, de calicots, etc. Victoire du prince de Condé sur les Espagnols (1648). LENT, ENTE (1. lentum), ad). Flesible Le lent osier (usité .seulement en poésie). Il Qui n’agit pas avec promptitude Homme lent. Il Qui manque de vivacité Esprit lent. Imagination lente. Il Dont l’effet est tardif Poison lent. Il Qui a peu de vitesse Pouls lel,t. Dér. Lentement, lenteur. Même famille Lento. Comp. Alentir ; ralentir, ralentissement. LENTE (1. lendem), sf. (Eufde pnu Cet enfant a des lentes sur la téle. (V. l’ou.) LENTE, 3291 hectares, forêt domaniale