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avoir pris du service dans l'armée autri- chienne en il rentra en France à la paix de Campo-Formioet fut attaché à l'am- bassade de Lucien Bonaparte en Espagne.' Sous la Restauration, il fit partie de l'oppo sition dans la Chambre des députés. A la suite de la révolution de Juillet, il devint airle de camp du roi et. fut questeur de la Chambre des députés. Il était membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres et de l'Académie des sciences morales et politiques; on lui doit, entre autres, deux ouvrages importants sur l'Espagne Voyage pittoresque et historique de l'Espagne, ltiné- raire descriptif de l'Espagne. Son fils, Léon, marquis DE Lai)Orde'(1807-1869), mem- bre de l'Académie des inscriptions et belles- lettrés, directeur de nos Archives nationales de 1 S57àl868, fut un érudit et un archéologue Ilistingué. Il publia un grand nombre d'ou- vrages d'études historiques et de rcmarqua- bles recherches sur le développement des arts. Nous nous bornerons à indiquer Essai pour servir à l'histoire de la gravure sur bois, Ilistoire de la découvertede l'imprime- rie, les Anciens illorezezzzeutsde Paris, Notice des émaux, Bijoux et obfets divers exposés dans les galeries du Louvre. Il avait fait un voyage au Fayoum et'dans l'Arabie Pétrée, et on lui doit une Hore de ce dernier pays. LABORIEUSEMENT (laborieuse + sfx. ment), adv. D'une manière laborieuse Ga- gnel- laborieusement .sa vie. LABORIEUX, EUSE (1. laboriosum), adj. Appliqué au travail Homme il Qui coûte beaucoup de travail Études la- Il Pénible Uigestion laborieuse.

  • LABORIOSITÉ(laborieux), sf Qualité

d'une personne laborieuse La laboriosité d'une -paysanne. LABOULAYE (Edouard-René LEFEBVRE DE) (1811-1883), littérateur et homme poli- tique français, membre de l'Institut. Il étu- dia d'abord le droit et publia une Histoire dit droit de propriété foncière en Europe olep2tis Constantin jusqu'à nos jours; il donna ensuite Essai sur la vie et les doc- trines de Savigny, Recherches sur la condi- lion politiqué des femmes depuis les Romains ,jusqu'iz nos jours, Essai sur les lois crimi- nelles des Itonzairzs concernant la responsa- bilité des magistrats. Les deux derniers ou- vrages furent couronnés par l'Académie des inscriptions et belles-lettresqui l'admit alors au nombre de ses membres. En 1849, il devint professeur de législation comparée au Collège de France. Sous le gouverne- ment impérial, il partagea les luttes du parti libéral qu'il abandonna en 1870 pour se rallier à l'Empire; aussi fut-il contraint par ses auditeurs de cesser son cours au Col- lège de France. Il fut néanmoins élu à l'As- semblée nationale en 1871, puis nommé sénateur inamovible en 1875. Aux ouvrages de cet écrivain que nous avons cités, il con- vient d'ajouter Histoire politique des États- Unis, la Liberté religieuse, le Parti libéral et son programme, Paris en Amérique, le Prince Caniche, Contes bleus. LABOUR, svm, de labourer. Travail de celui qui laboure Ceolaines terres exigent un labour profond. Les labours, dit Matthieude Dombasle,sont l'opération capi- tale de la culture des terres car rien n'exerce une plus grande influence sur la quantité des produits que les circonstances diverses qui se rapportent cette opération. Les cultivateurs expérimentés disent souvent que bien labou- rer et bien fumer sont les bases d'une belle culture. « On distingue trois sortes de la- bours labours superftciels, labours moyen et labours profonds; on les exécute soit à bras d'homme, avec la bêche ou la houe, soit plus ordinairement au moyen de la charrue. Le labour est plat quand il est continu etsans iaics en billons, quand il présente des raies et des billons parallèles; en bandes, quand il est formé de plates-bandes séparées par de petits fossés. Quand le sol est bien nettoyé et le temps humide, les labours doivent être légers; pour les terres argileuses, il faut choisir un temps ni trop humide ni trop sec; lorsque le temps est sec, le sol léger et cou- vert d'herbes, le labour doit être profond, et plus il est profond, plus il faut d'engrais. LABOUR (TERRE de), ancienne province d'Italie, au S. -0 . des anciens États de l'Église, entrc le Latium au N., l'Abruzze Ultérieure au N. -E ., les provinces de Molise et de Bénévent à l'E., Naples au S. et le golfe de Gaëte à l'0. Elle est située tout entière sur le versant occidental des Apennins, arrosée par le Garigliano et le holturno. Elle forme la province actuelle de Caserte, ch. - l. Ca- LABOURABLE (labourer), adj. 2 g. Propre à être labouré Terre labourable. LABOURAGE (labourer), sm. Action, art de labourer Sully auait coutunze de dire. que pâturage et labourage sottt les deux mtemelles de la France. (V. Labour.) LABOURD, petit pays basque de l'an- cienne France, au N. des Pyrénées, formant aujourd'hui l'arrondissement de Bayonne. LA BOURDONNAIS (FpANçots DE) marin français, né à Saint- Malo, gouverneur des îles de France et de Bourbon dont il'fut le bienfaiteur. Il prit Madras aux Anglais, se contenta de ran-' çonner la ville par une' convention que Du- pleix refusa de ratifier, fut dénoncé commé prévaricateur, revint en France, fut empri- sonné quatre ans à lu Bastille, quoique inno- cent, et mourut dans la misère. LA BOURDONNAYE ( François -Régis comte DE) (1767-1839), fougueux royaliste qui fit partie de la Chambre introuvable, et fut ministre de l'intérieur sous Charles X. LABOURER laborare, travailler), vt. Retourner la terre avec la charrue, la bêche ou tout autre instrumentaratoire Sous nos climats, on laboure les chanzps à l'automne et au printemps. Il Produire un en'et com- parable à celui de la charrue Les sangliers labourent la forêt. Le canon laboure les rangs eztnemis. Il Toucher fond de la mer, en parlant d'un navire en marche La quille dit navire labourait le sable. Il Glisser ou chasser sur le fond, en parlant d'une ancre qui ne parvient pas à mordre, et que le navire entraine petit à petit sous l'action du vent ou du courant L'ancre laboura. Fig. Avoir à souffrir II eut à labourer avant d'arriver à la fortune Dér. (V. Labeur.) .LABOUREUR (labourer), sm. Celui qui laboure, qui cultive la terre; cultivateur Un bon laboureur. LABRADOR,env. 1200 000 kilom. carrés, ÎTOOO hab. (Indiens, Esquimaux et -Blancs), grande presqu'île du N. - E. de la Nouvelle- Bretagne (Amérique du Nord), bornée à l'0. par la mer d'Hudson, au N. par le dé- troit d'Hudson, à l'E. par l'océan Atlanti- que, au S. par une ligne idéale partant de l'extrémité méridionale de la baie de James et descendant jusqu'à l'estuaire du Saint- Laurent. Par suite de son exposition aux vents du pôle et aux courants glacés de la mer Arctique, le Labrador est une région très froide, presque inhabitable au et il l'E.; la région centrale, dv peu près incon- nue, paraît formée par un plateau semé de lacs et appartenant aux roches primitives de la formation laurentienne, tandis qu'en approchant de la côte on trouve des cal- caires et des grès rouges, et, sur le littoral même, des roches volcaniques. Telles sont,par exemple, les colonnades basaltiques du cap Château, sur le détroit de Belle-Isle, vis-à - vis de Terre-Neuve. Le feldspath connu sous le nom de labradorite, dont on.fait des ta- blés, des vases, etc., se trouve dans le S. du plateau central d'où descendent de grandes rivières. Plus. de la moitié de cette grande presqu'ile jouit d'un climat fort bon, très froid en hiver, mais très sain ce n'est guère qu'au 580 degré que commence le morne Labrador septentrional, nu, rocheux, quand il n'est pas enseveli sous la neige. Le renard argenté, le renard noir, le renard blanc et le renard commun, la martre, la martre zibeline, le rat musqué, la loutre, le castor, y sont poursuivispour leurs fourrures. On y rencontre aussi l'ours noir, l'ours blanc et l'ours gris, le daim, le renne et le loup; le chien, connu sous le nom de chien de Terre-Neuve, y rend de grands services comme bête de trait; une infinité d'oiseaux aquatiques et de phoques peuplent les îles de la'côte. Le Labrador a été découvert en' par Sébastien Cahotetreconnu en 4500' par le Portugais Gaspar de Cortereal; il appartient aux Anglais. LABRADORITE (Labrador), sm. Miné- ral qui est une espèce du grou pe des feldspaths. Il se recontre ordinairement en masses cris-. tallines douées d'un éclat vitreux, le plus sou- vent de couleur grise, translucides et présen- tant parfois de magnifiquesreflets chatoyants. bleus, verts, jaunes et rouges. Le labradorite cristallise dans le système du prisme obli- que à base parallélogramme obliquangle. C'est un silicate d'alumine et de chaux Peu- fermant un peu de soude et pouvant aussi contenir des traces de potasse, de magnésie et de fer. 11 se trouve habituellement parmi les roches amphiboliques: Sa densité varie de 2,67 à 2,76. L'acide chlorhydrique le décomposecomplètement,quoique lentement. Il fond au chalumeau en un verre incolore. semi-transparent. Le labrailorite sert à faire des vases et même des tables. Son nom lui vient de ce qu'il en existe sur les côtes du Labrador de très beaux échantillons dont l'apparence rappelle celle de l'opale. La saiissurile'ou jade de Dé Saussure résulte d'une altération du labrador. Souvent le la- bradorite est simplement appelé labradoivou feldspath labrador.. 1. LABRE labrum, lèvre) szn.La lèvre supérieure chez les mammifères.' Il Chez les insectes, pièce de la bouche' qui constitue la lèvre supérieure. (NI. Insecte.) 2. *LABRE (1.' labrum, lèvre), sm. Genre important de poissons de mer qui font par- tie de la famille des Labroïdes et de l'ordre des Acanthoptérygiens. Les labres doivent leur nom à leurs lèvres épaisses et .char- nues, et aussi à ce que la lèvre de leur mâ- choire supérieure est recouverte d'un repli de la peau qui s'avance au delà du museau quand la bouche de l'animal est fermée. Les labres sont re- leurs aussi bel- LABRE les que variées qu'ils présentent le jaune, le vert, le bleu, le rouge, y sont distribuées par taches ou par bandes rehaussées de brillants reflets métal- liques. Les labres sont communs dans l'O- céan et dans la Méditerranée. Ils vivent par petites troupes sur les côtes rocheuses où ils se nourrissentd'oursins, de petits coquillages et de crustacés. Ils frayent au printemps parmi les fucus et les autres algues. Leur chair, blanche et ferme, constitue un mets très recherché. On connaît une vingtaine d'espèces de labres dont l'une, très remar- quable, se pèche sur les côtes de Norman- die et de Bretagne. On l'appelle vulgairement la vieille commune ou le perroquet de mer. Ce poisson, dont la taille varie de 35 à 50 centimètres, attire immédiatement les re- gards par sa belle coloration. Il a le dos d'un beau bleu à reflets verdâtres, le ventre d'un blanc moiré et les nageoires de couleur bleue. En outre, tout son corps est couvert d'un réseau de mailles qui présentent une couleur brune sur le dos, une 'couleur rou- geatre sur la tète, et qui sont d'une teinte rouge ou aurore sur les autres parties du corps. LABRE (saint Benoît-Joseph) (1748-1783), naquit en France (Pas-de-Calais), passa sa vie dans une misère affreuse, se laissant vo- lontairement dévorer par la vermine par esprit de pénitence mourut à Rome. Béatifié en 1792 et canonisé en 1859. LABRÈDE, 1 681 hab. Ch. de c., arr. de Bordeaux (Gironde). Château où naquit Montesquieu. LABRIT, 1106 hab. Ch. -l. de c.. arr. de Marsan (Landes), sur un affluent de la Mi- douze. Labrit s'appelait jadis Atbret et fut la capitale du duché de ce nom.

  • LABROÏDES (labre 2 + g.ùSo:, forme),

snipl. Famille de poissons de mer de l'ordure des Acanthoptérygiens et dont le genre labre est le type. Cette famille abonde eu