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d’Europe ou marrube aquatique en font partie. 2o La tribu des Thymées, caractérisée par une corolle nettement bilabiée, ayant deux lèvres bien développées, la supérieure bilobée et l’inférieure trilobée, avec un androcée de 4 étamines fertiles. Parmi les nombreux genres qu’elle renferme, les plus remarquables sont les genres oriyan, hysope, thym, sarriette, mélisse, calamewt, clinopode. 3o La tribu des Lamiées, qui présente le type le plus parafait de la famille. Elle se LABIÉES NEPETA. (CATAIRE) (Tribu des Lnmiécs.) fertiles rapprochées, parallèles les unes aux autres et cachées sous la lèvre supérieure de la corolle. Cette tribu comprend les genres gléchome (lierre terrestre), nepeta (cataire), galeobdolon(ortie jaune), galeopsis, mélisse, lamier, marrube, ballote béloine, agripaume, épiaire, brunellc, toque. 4o La tribu des Ajugées, aisément reconnaissablc iv ses fleurs qui ont une corolle bilabiée avec une lèvre supérieure très courte et comme avortée et 4 étamines Certiles. Cette tribu comprend les genres bugle et Qcrmandrée. 5o La tribu des Lavandulées, qui possède une corolle nettement bilabiée. sous la lèvre supérieure de laquelle sont d’abord logées 4 étamines qui ensuite s’infléchissent fortement vers le bas de la fleur. Elle est surtout représentée par le genre lavande et par le genre ociriiura (basilic). 6o La tribu des Salviées, constituée par le genre sauge. Dans ce genre, le calice présente deux lèvres dont la supérieure est tridentée et l’inférieure bifide. La corolle, nettement bilabiée, se compose d’une lèvre LABIÉES FLEUR DE SAUUE (Tribu des Sntiées.) supérieure en casque et d’une lèvre inférieure trilobée, a lobe moyen plus grand. Les étamines latérales sont nulles ou très rudimentaires et il faut souvent examiner plusieurs fleurs pour les apercevoir quand elles existent. Les étamines antérieures sont portées par un (ilet très court surmonté d’un connectif fourchu comparable au fléau d’une balance. Ce connectif présente à l’extrémité de l’un de ses bras une loge d’anthère fertile, et l’extrémité de l’autre bras se termine par une loge métamorphosée en lame pétaloïde. Les fleurs des sauges sont bleues, rosés ou blanches suivant les espèces. Ce sont des plantes d’une odeur très pénétrante. Le romarin appartient aussi à cette tribu. LABIENUS (TITUS) (98-45 av. J. - C.), lieutenant de César dans les Gaules. Il vainquit distingue des autres groupes par une corolle bila- biée à lèvres bien développées, la su- périeure en forme de casque, bilobée, et l’inférieure à trois lobes. Ilya dans chaque fleur 4 etaniînés Induciomare en 54 av. J.- C . et Camulogène à Lutèce en 52 ; il embrassa ensuite le parti de Pompée et fut tué à Munda. Son fils QUITUS, qui combattit avec Brutus et Cassius après la mort de Jules César, pénétra en Syrie, se fit proclamer irnperator, fut pris et mis à mort en 39 av. J.-C. LABILE(1. labilem :delabi, tomber), adj. 2 g. Caduc, sujet à manquer Corolle labile. Mémoire labile. LAI3LACIIC (Louis) célèbre chanteur français qui fut en même temps bon musicien et acteur remarquable. 11 était élève du Conservatoire de Naples. Il se fit applaudir dans les principales villes d’Italie, à Paris, à Vienne, en Angleterre,en Russie et en Allemagne. LA BOÊTIE (Etienne DE) (1530-1563), écrivain français, ami de Montaigne. Il fut conseiller au parlement de Bordeaux et composa à dix-huit ans son discours De la servitude volontaire, dirigé contre la royauté. LABORATOIRE (du 1. laborare, travailler), sm. Local où travaillent les chimistes, les pharmaciens, les physiologistes, les distillateurs, etc. Des expériences de laboratoire. -Laboratoire municipal. On a institué à la Préfecture de police, à Paris, un laboratoire connu sous le nom de laboratoire municipal de chimie contre lequel quelquesindustriels etcertains commerçants ont élevé des plaintes intéressées, mais dont l’utilité, au point de.vue de l’hygiène et de la santé publiques, est incontestable. Le laboratoire municipal est, par son organisation et son fonctionnement, un agent d’exécution nécessaire, tant au point de vue des intérêts de la population parisienne. qu’à celui de la police sanitaire. Institué en 1878, comme annexe des services de la dégustation des boissons et de l’inspection des comestibles,ce laboratoire a été, en vertu d’une délibération du conseil municipal en date du 29 décembre 1880, réorganisé sur de nouvelles bases et appelé à remplacer les deux services dont il vient d’être parlé. A partir du 1er mars 1881, le public lut admis à déposer les échantillons sur la qualité desquels il désirait être renseiêné. Les analyses faites pour le public par le laboratoire sont divisées en deux catégories analyses qualitatives, gratuites ; analyses quantitatives, payantes. En dehors de ces sortes d’opérations, le service du laboratoire effectue, chaque jour, dans le commerce parisien, un certain nombre de prélèvements de denrées alimentaires et de boissons, telles que vin, lait, bière, chocolat, cidre, beurre, café, poivre, etc., etc., dont les échantillons sont envoyés au laboratoire pour y être soumis à l’analyse chimique. A l’aide d’un personnel spécial possédant certaines connaissances techniques,le laboratoirefournit, d’une part, au public, les moyens de se prémunir contre les agissements déloyaux des commerçantspeu scrupuleux et assure, d’autre part, promp temcnt et efficacement la constatation et la répression des fraudes en matière de denrées alimentaires. L’organisation de ce service permet, en etfet, de surveiller et d’apprécier en toute connaissance de cause la composition et la qualité des produits alimentaires de toutes sortes. Le personnel du laboratoire municipal se compose d’experts chimistes (service interne) 2o d’experts inspecteurs (service externe ) Io de commisaux écritures(service du bureau) ; 40 de garçons de laboratoire. Les employés, attachés aux services relatifs à l’exécution des analyses et à l’inspection des denrées commerciales, ne sont admis qu’à la suite d’un concours. Voici l’énumération complète des multiples attributions de cet utile établissement Etudes générales et spéciules relatives h l’hygiène publique et il l’hygiène privée Prélèvements et analyses chimiques des échantillons de liquides ou autres denrées alimentaires dans les ateliers, magasin, boutiques et maisons de commerce en vue de decouvrir la falsification. Inspection des divers marchés et destruction des marchandises corrompues ou nuisibles. Analyses des échantillons déposés par le public aux fins d’analyses quantitatives ou qualitatives. Dégustation des vins, cidres, bières, liqueurs, etc., provenant des prélèvements opérés dans le commerce ou des dépôts etfectués par le public. Surveillance spéciale de la qualité du lait dans les gares de chemins de fer à l’arrivée des trains, Prélèvemcnts sur les voitures des garçons laitiers. Surveillance des fabriques clandestines, etc. Analyses relatives aux divers services départementaux et municipaux eaux, gaz de fosses provenant des cimetières, etc. Assistance aux adjudications des liquides ou denrées alimentaires destinées aux Écoles polytechnique, d’Alfort, etc., aux asiles d’aliénés. Réception de toutes les denrées alimentaires destinéas aux prisons de la Seine. Examen des liquides ayant servi aux embaumements des corps. Analyses sur réquisition du parquet. Exécution du.décret du mai relatif il la vente des essences minérales, huiles de pé-Irole, etc. Vente des substances toxiques. Recherche des produits pharmaceutiques falsifiés. Exécution des ordonnances de police relatives à la vente des artifices, amorces ; beurres artificiels ; à l’entretien (’.es pompes à bière et des ustensiles servant aux usages culinaires ; à la coloration des jouets d’enfants au moyen de matières toxiques à la falsification, par addition d’acide salicylique ; à l’éclairage et au chauffage des théâtre, etc. Reception des échantillons déposés aux fins d’analyses par le public et inscription des demandes y relatives. Transmission au parquet de tous les procès-verbaux de falsificationet de contravention aux ordonnances de police dont le laboratoire assure l’exécution. Correspondance et comptabilité relatives aux attributions du service, notamment en ce qui concerne ses rapports avec le comité consultatif des laboratoires, le conseil d’hygiène publique de France, le conseil d’hygiène et de salubrité de la Seine, les sociétés savantes, etc. Les effets salutaires dus à l’action du laboratoire sont aujourd’hui reconnus. On constate déjà une diminution sensible dans la falsification des denrées alimentaires ; le lait principalement a subi, à ce point de vue, de sérieuses améliorations, et la surveillance établie sur le commerce des vins et de toutes denrées en général permet d’affirmer qu’on atteindra sur l’ensemble, à un moment donné, les mêmes résultats. En outre, le laboratoire municipal comprend un laboratoire de toxicologie qui a pour objet Étude des propriétés chimiques et physiologiques des substances toxiques. Étude théorique et pratique des méthodes employées pour la recherche des poisons ; causes d’erreur de ces méthodes perfectionnements à leur apporter. Études micrographiques, physiologiques, anatomo-pathologiques de diverses questions médico-légales. telles que empoisonnements, avortements, viols, coups et blessures, examen des taches de sang, etc. Perfectionnements à apporter aux méthodes actuelles d’investigation médico-légales. Étude de diverses questions relatives à l’hygiène publique, à la toxicologie,à la médecine légale. Expertises médico-légales. Expertises toxicologiques. Le laboratoire municipal de Paris a attiré l’attention d’un grand nombre de municipalités de France et de l’étranger, son organisation et son fonctionnement ont servi de bases pour la création d’institutions similaires qui, depuis quelques années, se propagent sur tous les pomts dans l’intérêt de l’hygiène publique. LABORDE (Henri-François, COMTE DE) général français qui coopéra en 1793 au siège de Toulon,"fit avec distinction les campagnes de la République et du premier Empire et fut blessé il Dresde à la tète d une division de la jeune garde. Il avait été nommé pair de France pendant les Cent Jours et la Restauration le bannit en 1815. LABORDE (Alexandre Louis Joseph COMTE DE) militaire et homme politique français, fils d’un riche financier appartenant à une famille du Béarn. Après