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c’est-à —dire de la russification de tous les peuples slaves. Abandonnant ses doctrines libérales, il se montre dans son journal très respectueux envers l’aristocratie russe et n’a plus guère de commun avec les hommes de son ancien parti qu’une haine profonde pour les Allemands et ses sympathies pour la France.

KATTËGAT. (V. Cattégat.)

KATTIVAR, grande presqu’ile de la côte occidentale de l’Inde, appartenant au Guzzerat.

KAUFFMANN (Angelica) femme peintre, née en Suisse. Elle montra de très bonne heure de grandes dispositions, surtout comme portraitiste, visita l’Italie, puis s’établit à Londres où elle épousa un aventurierqui se faisait passer pour le comte de Horn. Etant parvenue à faire rompre ce mariage, elle épousa le peintre vénitien Antoine Zucchi, avec lequel elle retourna en Italie. Parmi ses ouvrages, le plus remarquable est son Léonard de Vinci expirant dans les bras de François I".

KAULBACH (Guillaume de) (1805-1874), peintre d’histoire allemand, élève de Cornéius à l’Académie de Dusseldorf. Il a laissé la Dluison de fous ; la Fable de Psyehé et l’Amour, peintures murales ; la Bataille des Huns, le Roman du renard, la Destruction de Jérusalem ; de colossales figures historiques ou allégoriques Moïse, Solon, l’llistoire, la Gégende ; des fresques, entre autres celle qui représente la Réformation ; des portraits, des dessins, des illustrations pour les œuvres de Shakspeare et pour une édition des Évangiles. KAUNITZ ( Wenceslas— Antoine prince DE) (1711-1794), diplomate autrichien, ministre de Marie-Thérèse. Il engagea la France dans la guerre de Sept Ans. Voltaire disait de lui « C’est un homme aussi actif dans le cabinet que Frédéric l’est en campagne. Il

  • KAVA (autre forme de kavoua, nom

arabe du calé), sm. Boisson enivrante que les Polynésiens préparent en mâchant les racines d’une espèce de poivre et en recueillant dans un vase de bois la salive provenant de cette mastication. Le kava est un puissant diurétique et un modificateur énergique des membranes muqueuses dont il arrête la suppuration. il Arbrisseau de la famille des Pipéracées dont la racine fournit la liqueur du même nom. KAVÉRi ou CÀVÉRÎ, 760 kilom., fleuve de l’Inde méridionale (Deccan). Il descend des Ghattes occidentales, arrose le Maissour ou Mysore ainsi que le Karnatik, et se jette par plusieurs embouchures dans le golfe du Bengale. Il reçoit de nombreux affluents et forme un delta dont le sommet est à 145 kilom. de la mer, et dont la base présente un développement de plus de 160 kilom. KAY, poste militaire et comptoir français, sur le fleuve Sénégal (Afrique occidentale), à 700 kil. E. de Saint-Louis. (V. Sénégal.)

  • KAYAC (x), sm. Canot en usage au

Groenland, que le pécheur, placé dans une cavité centrale, manœuvre avec une pagaie Le kayac, en forme de navette, est fait avec des peaux de phoque tendues sur 2cne curcasse en bois ou en fanons de baleine. KAYAGA ou KADJAAGA. (V. Galanz.) KAYSERSBERG (montagne de l’empereur), 2590 hab. Ane. eh.— ]. de c. de l’arr. de Colmar (Haut-Rhin), dans une belle vallée, sur la Weiss. Tissages mécaniques, filature de coton, vignobles. Aujourd’hui à l’Allemagne (Alsace-Lorraine). KAZAN, 140726 hab., ville de la Russie orientale, ch. —l. du gouvernement du même nom, sur un petit affluent du Volga. Université observatoire. Foire célèbre. Épuration des suifs et de la cire, fabrication de savons, tanneries, travail des cuirs dits de Russie. Comme presque partout en Russie, la plu. part des maisons sont construites en bois. Le gouvernementde Kazan a 63 715 kilom. carrés et 1955590 hab. KAZVIN ou KAZBIN, 40000 hab., ville de Perse, au pied des montagnes du Ghilan, la jonction des routes qui, de Tauris et de la Caspienne, se dirigent sur Téhéran. Fabriques d’étoffes de soie, de toiles de coton et de tapis. Commerce actif ; entrepôt des soies du Ghilan et du Schirvan. C’est l’anc. Afsacia.

  • KCIIATRIYA (sanscrit kshatriya), sm.

Membre de la caste des guerriers dans l’Inde La caste des kchalriyas occupe le second rang après celle des brahmanes, qui est la première. KEAN (EDMOND) (1787-1833), acteur tragique anglais, un des maitres du théâtre moderne. il obtint de grands succès en jouant à Drury-Lane les personnages créés par Shakspeare. KÉBIR (OUED EL), fleuve d’Algérie (départ. de Constantine). C’est le nom que prend le Iiuznmel à partir de son confluent avec l’oued eillammam et qu’il conserve jusqu’à son embouchure dans la Méditerranée entre Bougie et Djidjelli (V. Rummel et Alr/érie.) KEEPSAKE [kip-sék] (mot anglais de to lceap, garder + sake, objet), sm. Livre contenant des gravures, des pièces de vers, des pensées, qui se distingue par le fini de l’exécution, le luxe de la reliure, et que l’on donne en cadeau, comme souvenir d’amitié On dit d’une belle jevne fille aux trails réyuliers gu’elle a un visage de Iteepsake. KEF (LE) ou EL KEF (mot arabe qui signifie roc), 4000 hab. env., ville de la Tunisie, sur le penchant d’un rocher (d’où son nom). Fabrique de burnous commerce d’olives, de grains et d’alfa. Occupée par les Français en 1881, elle est aujourd’hui le chef-lieu d’un des cercles du protectorat. C’est l’antique Sicca Veneria où s’élevait un temple célèbre consacré à Vénus. KÉF I R ou KÉPHIR(x) Liquide alcoolique filant et mousseuxque l’on obtient en faisant fermenter du lait frais sous l’influence d’un organisme microbique spécial. Cet organisme est égalementdésigné sous le nom de kéfir ou encore sous celui de grains de kéftr. Le liquide dont la présence de ces grains dans le lait détermine la formation constitue une boisson alimentaire très facilementdigestible et éminemment reconstituante que l’on administre pour combattre différentesmaladies telles que l’anémie, les gastrites, les gastroentérites, la phtisie, etc. Le kéfir est connu depuis un temps immémorial des habitants du haut Caucase ; mais on ne pouvait à aucun prix se procurer les grains qui servent à le préparer et que les mahométans de la contrée appelaient grains du prophète. Ces Caucasiens étaient persuadés que Mahomet luimême leur avait donné ces grains pour égayer les croyants bien portants, pour guérir les malades, et qu’en outre il leur avait recommandé de ne pas les vendre aux infidèles. Il y a environune vingtaine d’années, un Arménien déroba de ces grains a un Tartare et les fit connaître au monde civilisé. Depuis quatre ou cinq ans les médecins russes ont étudié ces grains et expérimenté la boisson qu’ils permettent de preparer. Les grains de kéfir sont des granules blancs, de forme arrondie, assez irréguliers, et atteignant parfois la grosseurd’une noix de gallc. Leur surface est ridée, bosselée, rugueuse et assez semblable à un morceau d’une tète de choufleur". Par la dessiccation, ils deviennent jaunâtres et cassants. Chaque grain se compose de bâtonnets étroits, réunis en filaments entrelacés les uns dans les autres et agglomérés par une matière gélatineuse. Un grain constitué donc ce que l’on appelle aujourd’hui une zooglée. Un bâtonnet isolé est une bactérie découverte en 1882 par M. Kern qui lui a donné le nom assez impropre, semble-t-il, de dispora caucasien. Mais les bâtonnets ne constituent pas à eux seuls le grain de kéfir ou zooglée ce grain contient en outre une levure analogue à la levure de bière, ainsi que le bacterium qui est le ferment ordinaire de l’acide lactique. Pour préparer la boisson appelée kéfir, on prend du lait très frais de vache, de chèvre on de brebis, et l’on met dans ce lait des grains de kéfirvivantsetbien humectés. Il faut, en volumc, 1 partie de grains pour 6 à 7 de lait. On laisse reposer le mélangcpendant 2’t heures au contact de l’air en ayant soin de l’agiter il plusieurs reprises. Ensuite on décante la liqueur et les grains de kéfir peuvent servir pour une nouvelle préparation. Quaud le lait soumis de la sorte à l’action des zooglées a été décanté, on le mêle à une— qnantité double de lait frais et l’on remplit de ce mélange des bouteilles que l’on a soin de bien bouclier. Au bout d’un ou de plusieurs jours on a de la sorte une boisson mousseusedont on peut faire usage. Cette boisson renferme de l’acide carbonique, de l’acide lactique, de l’alcool et de la caséine transformée en peplone. Voici quelle a été l’influence des grains de kéfir sur le lait Une partie de la lactose s’est dédoublée en alcool et en acide carbonique ; l’autre partie s’est transformée en acide lactique ; enfin la caséine, sous l’influence de l’acide lactique formé dans le kéfir, s’est coagulée en petits flocons qui à la moindre agitatIon se mettent en suspension dans la partie liquide du l:éfir ; mais au bout de 24 ou de 48 heures les flocons se liquéfient et se transforment en une substance intermédiaire entre la caséine et, la peptone, substance que M. Kühne a nommée hémi-albuminose. Cette hémi-albuminose est très facilement assimilable. C’est à sa présence que le kéfir doit surtout ses propriétés reconstituantes. Sans être ur spécifique contre la phtisie, le kéfir rend de précieux services dans cette maladie, même lorsqu’elle est ancienne. Au bout de quelques jours de son emploi, l’organisme éprouve une amélioration marquée ; la toux devient moins pénible, l’expectoration moins abondante, le malade recouvre le sommeil et l’appétit. Le kéfir vieux de 4 ou 5 jours, administre aux personnes qui sans être malades n’ont plus d’appétit, change complètement leur état physiologique et leur rend la digestion facile. On peut faire une cure de kefir comme on fait une cure de lait, de petit-lait ou de raisin. La durée de cette cure doit être, selon les cas, d’un mois, de six semaines ou même de deux mois. Le malade commence par prendre une bouteille de kéfir par jour. La dose est ensuite augmentée progressivement jusqu’à quatre bouteilles et au delà. On prend cette dose en quatre fois, savoir la première portion le matin quand on est à jeun la seconde, deux heures avant le déjeuner; la troisième, trois heures après le déjeuner, et la quatrième, deux heures avant le diner. De courtes promenades favorisent l’action bienfaisante du médicament. Plus le kéfir est âgé, plus.il contient d’acide carbonique, d’acide lactique et d’alcool. Un kéfir de 4 ou 5 jours est extrêmement fort. Aux malades très faibles et aux tout jeunes enfants on ne fait prendre que du kéfir d’un jour. KEHL, 5095 hab. avec le village situé entre le Rhin et la Kinzig, ville du grandduché de Bade, sur la r. d. du Rhin, au confluentde la Iiinzig, en face de Strasbourg chemin de fer de Strasbourg à Appenweier. Fabriques de tapisserie, de cigares et de toiles métalliques. Elle est aujourd’hui comprise dans la ligne des forts de Strasbourg. Un pont de 309 mètres, construit de 1858 à 1861’et destiné au passage du chemin de fer, y relie les deux rives du Rhin. Au début de la guerre franco-allemande (juillet 1870), le génie allemand fit sauter la partie de ce pont qui se trouve du côté de Kehl. KEISER (Reinuard) célèbre compositeur allemand. Sur 120 opéras ou oratorios qu’il écrivit, on n’en connaitque73. Keiser fut le maitre de Hœndel et de Hasse. KÉLAT, 14000 hab., ville forte, capit. du Béloutchistan, sur un plateau, à l’extrémité d’une chaine de montagnes rocheuses. Elle commande les routes de l’Inde, de la mer, des frontières persanes et de l’Afghanistan, et elle est placée, ainsi que le khanat dont elle est le chef-lieu, sous le protectorat britannique. KELEA (x), sm. Bœuf séché que préparent les Arabes du Sahara. KELLERMANN (François-Christophe), duc de Valmy général français, maréchal de France. Il était maréchal de camp lorsque la Révolution éclata, se signala à Valmy et commanda l’armée des Alpes. En 1814, il vota la déchéance de l’empereur et fut créé pair par la— première Restauration.