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Se dit de tout animal de la classe des Crus- tacés ayant deux yeux composés placés à l'extrémité d'un support ou pédicule mobile plus ou moins long. Tous les crustacés su- périeurs, comme les crabes, les langoustes, les homards, les écrevisses, les crevettes appartiennent au groupe des Podophthalmes.

  • PODOPHILLE (g. icoO;, génitif

pied + feuille), sf. Genre de plantes dicotylédones de la famille des Berbcridées. Une de ses espèces, la podophylle peltée (podophyllum peltatum), est une herbe vi- vace à feuilles peltées, très commune aux États-Unis, dans les lieux humides. Sa ra- cine, de la grosseur d'une plume, renferme une résine purgative connue en médecine sous les noms de podop/iyllin et de polio- phi/lline. PODOPHYLLIN, sm., ou PODOPHYL- UNE (podophylle), s/: Résine qui existe dans la racine de la podophyllepeltée, et qui possède des propriétés drastiques. A l'état pur, elle est insoluble dans l'eau froide, mais soluble dans l'alcool et dans l'éther, et un peu soluble dans l'eau bouillante. On administre le podophyllin en pilules aux doses de 2 à 10 centigrammes. Si l'on fait usage de la poudre de la racine de po- dophylle, la dose est de à 1 gramme. Le podophyllin s'emploie pour combattre la constipation habituelle, les hémorroïdes. C'est un bon médicament, qui a, comme la rhubarbe, des propriétés à la fois purga- tives et toniques. POÉ (EDGAR) (1813-1849), poète et ro- mancier des États-Unis d'Amérique. PCECILE (g. tkhxîXtj, peint + s.- ent. axoâ, portique = portique peint), sm. Dans les an- ciennes villes grecques, portique public orné de peintures. POÊLE (1. pallium,manteau), sm. Voile qu'on tenait autrefois sur la tête des mariés pendant que le prêtre leur donnait la béné- diction nuptiale. Il Drap noir ou blanc dont on couvre un cercueil pendant les cérémo- nies funèbres. il Dais sous lequel on porte le saint sacrement. 2. POÊLE ou POILE [poi-1] (vx fr. poesle, poisle du bl. pensile de pensum, tâche), sm. Appareil àcombustion, cédant sa chaleur à l'air ambiant par la conductibilité de sa masse, et notamment de ses parois. Les poêles se construisentd'ordinaireen faïence, en bri- que ou en fonte. Les poêles en matières céra- miques, comme la faience etla brique, s'é- chaull'ont plus lentement que les poêles en fonte et cèdent moins rapidement la chaleur qu'ils ont acquise les poêlesen fonte s'échauf- lent très vite, cèdent facilement leur chaleur et se refroidissent de même. Les premierssont très employés dans les pays froids. Il faut les chauffer vite c'est ménager le combustible. Dans les pays froids, en Russie, par exemple, on ne chauffe le poêle qu'une fois ou deux par jour. Les poêles russes sont à parois très épaisses. L'air en contact avec les parois de leur foyer circule dans une série de canaux verticaux pour sortir par le bas du dernier de ces conduits et s'échapper dans le coffre de la cheminée. Il y a, pour chaque poêle, un corps de cheminéequi lui est spécial. Ce corps de cheminée est étroit, ce qui favorise nota- blement le tirage. Par suite, il devientpossible d'allonger le trajet des tuyaux, cette annexe si importante de l'appareil de chauffage. Quel que soit, du reste, le poèle employé, il faut nettoyer fréquemment les tuyaux, car la suie, étant très mauvaise conductrice de la chaleur, empêche ceux-ci de céder à l'air ambiant la chaleur des gaz qui les parcou- rent. En effet, lorsque les tuyaux sont en- gorgés, on peut, même quand le poêle est bien allumé, les prendre à pleine main sans se brûler. Mais lorsqu'ils viennent d'être posés ou nettoyés, il n'en est pas de même si, après avoir allumé le feu, on applique un doigt mouillé sur la tôle des tuyaux, près de leur naissance, on entend un léger sifflement. Quelques jours après, ce phéno- mène est déjà bien moins net. Généralement on trouve sur le parcours des tuyaux une clef qui sert à modérer le tirage. On devrait sup- primer cette clef, car, manœuvrée sans pré- caution, elle peut fermer complètement le tuyau. Dans ce cas, la combustionse ralentit, et, dès lors, au lieu de produire de l'acide carbonique, elle produit de l'oxyde de car- bone, gaz extrêmement vénéneux, même à petite dose; elle produit aussi, parait-il, du cyanogène, et ces gaz délétères, ne pouvant gagner la cheminée par les tuyaux, sortent dans l'appartement par les interstices qui se trouvent presque toujours entre le poêle et la porte. Pour conserver la chaleur, il vaut bien mieux avoir recours à une double porte, dont le système d'application varie au gré des con- structeurs. On évitera de placer les poêles dans des niches profondes, et, à plus forte raison, de les maçonner dans la muraille, car alors ils céderaient une grande partie de leur chaleur à cette dernière, au lieu de chauffer la pièce dans laquelle ils seraient in- stallés. Les poêles connus sous le nom de yoêles mobiles sont construits de manière à produire une combustion très lente. Le foyer a une grande hauteur, de sorte que le com- bustible se trouve en excès par rapport à l'air et que ce combustible, en brûlant, pro- duit plus d'oxyde de carbone, CO, que d'acide carbonique CO" En outre, une clef, dite de petite marche, permet de ralenlir'encore la combustion et, par suite, d'augmenter la production de l'oxyde de carbone, gaz d'au- tant plus dangereux qu'il est dépourvu d'o- deur et qu'une proportion très petite de ce gaz dans l'air (1 litre de l'un pour litres de l'autre) détermine des intoxications,quel- quefois foudroyantes. L'oxyde de carbone peut se répandre dans l'appartement au moment où l'on charge le poêle. Il est facile de parer à ce danger en ouvrant portes et fenêtres pendant que l'on allume le feu. Pendant la marche, l'oxyde de carbone peut s'échapper par le couvercle, si les rebords de celui-ci n'ont pas été bien engagés dans le sable, ou si, dans ce sable, il se trouve un caillou, un morceau de coke, une ma- tière solide quelconque. S'il ne s'échappe pas du poêle lui-même, il peut sortir par des fissures du coffre de la cheminée, dis- simulées par le papier et produites soit par tassement, soit à la suite de l'implanta- tion d'un clou dans le -mur . Inutile de dire qu'une bouche de chaleur dans la cheminée à laquelle aboutit un poêle mobile agirait comme une source d'oxyde de carbone, dé- bouchant sur la pièce dans laquelle le poêle serait placé. A part ces conditions défec- tueuses d'installation, le poêle pourra dé- verser de l'oxyde de carbone dans l'appar- tement par l'orifice même qui est destiné à permettre l'accès de l'air. Il suffira, pour cela, que le tirage se renverse et cet acci- dent se produira, non seulement par l'eflet d'un gritnd vent, mais encore toutes les fois que l'air de la cheminée ne sera pas suffi- samment échauffé. On évitera ce refoulement en faisant une légère flambée dans la che- minée, avant d'appliquer contre son orifice la plaque qui la ferme et dans laquelle est engagé le tuyau. Quelques indications res- sortent de ces dangers. Les poêles mobiles seront d'autant plus dangereux que les chambres seront plus petites et mieux fer- mées ou que l'on n'aura pas assuré la venti- lation dans les pièces séparant la chambre à coucher de l'endroit où le poêle est remisé pour la nuit. Lorsque plusieurs corps de cheminée communiquent ensemble, les poêles à combustion lente peuvent être dangereux même pour les personnes qui ne les em- ploient pas, car l'oxyde de carbone peut alors se déverser d'un corps de cheminée dans un autre, notamment quand dans ce dernier le tirage est plus faible, et .à plus forte raison qttand il est nul. Dans les cas d'empoisonnement aigu par les poêles, la première.mesure à prendre avant l'arrivée du médecin sera de porter le malade au grand air, sans craindre pour lui le froid, et d'opérer des frictions énergiques sur la poitrine à l'aide de linges humides et de linges chauds alternativement. Il Nom donné en Allemagne, en Suisse, en Hollande à la pièce où est installé le poêle. Dér. l'oé- lier, poèlerie. 3. POÊLE (vx fr. paelle du 1. patella, plat), sf. Vase de fer rond en forme de plat, muni d'une longue queue de fer et dont on se sert pour frire, pour fricasser. Fig. Tenir la queue de la poêle, être dans l'em- barras. il Partie la plus creuse d'un étang située près de la bonde. Dér. Poêlée, poêlon, poêlonnêe. POÊLÉE (poêle 3), sf. Le contenu d'une poêle.

  • POÊLISRIE (poêle 2), sf. L'ensemble des

appareils qui servent à chauffer un apparte- ment. POÊL1ER (poêle 2), snz. Celui qui fait, vend, pose les appareils de poêlerie, POÊLON (dm. de poêle 3), sm. Petite poêle de laiton ou de terre, qui a la forme d'une casserole. POÊLONNÉE(poêlon),sf. Le contenu d'un poêlon. POÈME (1. poema du g. noir^a, œuvre, création), sm. Tout ouvrage en vers, surtout celui qui a une certaine étendue. (V. Epique, Héroïque, Héroï-comique, Didactique, Clzan- son de peste, Pastoral.) Il Ouvrage en prose où l'on trouve les fictions et le style de la poésie Le poézne de.s Martyrs de Chaleau- briand. Terme dont on se sert pour louer une ouvre d'art Celte cathédrale est tout urz poème. Il Les paroles d'un opéra. Or. Même famille Poète, poésie, poétique, etc.

  • POÊPIIAGE (g. irô-r,, herbe + epayetv,

manger), adj. et sm. Se dit de tout mammi- fère herbivore de l'ordre des llarsupiaux. Les poëphages sont sauteurs par excellence;leurs membres antérieurs, à cinq doigts, armés de fortes griffes, sont considérablement plus courts que les postérieurs, mais très mobiles; ils font l'office de mains. Les membres posté- rieurs, excessivement allongés, portent tout le poids du corps. Ici les doigts sont dis- semblables, le pouce manque toujours; le deuxième et le troisième doigt, très minces, se trouvent réunis dans une seule gaine. Le quatrième doigt, très long et très fort, est muni, ainsi que le cinquième, d'une griffe acérée. Chez les poëphages, la dentition va- rie un peu d'une espèce à l'autre, majs il existe toujours une longue barre entre les dents antérieures et les molaires. Les poë- phages sont principalement représent.és par les kangourous, les pétrogales, les potorous, les dendrolagues, les halmatures. POÉSIE (1. poesis du g. Trotta!?, créa- tion), .cf. L'art de faire des ouvrages en vers La poésie est ztn don naturel. il Cha- que genre de rcème Poésie Il L'en- semble des qualités qui caractérisentles bons vers Il y de la poésie dans ces vers. Il Imagination très poétique Celle prose est pleine de poésie. il Versification Poésie harmonieuse. Il Ce qu'il y a d'idéal, d'élevé dans une chose La poésie de.s Il Pl. Ouvrages en vers Les poésies de Hacan. Gr. Même famille Poème, poète, etc. POÈTE (1. poeta), szn. Celui qui s'adonne à la poésie Les anciens poèles. Celui qui a l'imagination poétique. || Poète crotté, mau- vais poète. G P. Poète peut. se dire égale- ment d'un homme et d'une femme. Poe- tesse, poétereau, poétique, poétiquement, poétiser. Même famille l'oème, poésie. POÉTEREAU (dm. de poète), sm. Très mauvais poète. POÉTESSE (pr0éle + sfx. esse), sf. Femme poète. POÉTIQUE(1. poeticum),adjS g. Qui est du domaine de la poésie style poésie ]'Art poétique d'Horace, de Boileau. Il Licezzce poétique, façon de parler non ha- bituelle dont usent les poètes, et qui n'est le plus souvent qu'un archaisme. Il Qui peut inspirer les poètes Sujet poétique. Sf . Traité sur la poésie La Poétique d'Arislolc. Ce qu'il y a d'idéal dans les beaux-arts. POÉTIQUEMENT (poétique+ sfx. n:ent), adv- D'une manière poétique. POÉTISER (poète), vi. Faire des vers. Il vt. Revêtir d'un caractère poétique l'oéli- ser ztne pensée. POGGIO RRACCIOLINI dit i.E PoGGE Ërudit italien qui découvrit les manuscrits d'un grand nombre d'auteurs la- tins. POIDS (on devrait écrire pois: 1. pensum), szn, Qualité de ce qui est pesant Lepoids d'un Résultat des actions de la pesanteur sur un corps. Il Corps pesant auquel ou appli.