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une pleurésie aiguë ; alors on voit survenir de l’œdème dans la paroi thoracique, et les veines de cette partie du corps paraître plus volumineuses. En même temps, le malade maigrit, devient pâle, est sujet aux frissons, aux sueurs profuses ; la fièvre est continue avec un redoublement le soir. Alors, si l’on n’intervient pas à temps par la ponction, il s’établit ou une fistule pleuro-cutanée par laquelle le pus s’évacue à l’extérieur, ou une fistule pleuro-bronchique suivie d’une expectoration abondante de liquide purulent, de ce qu’on appelle une vomique. Il faut alors avoir recours à l’opération de l’empyème, qui consiste à ouvrir la plèvre et à la débarrasser complètement du liquide purulent et des fausses membranes. Ensuite, on lave la cavité pleurale avec des liquides antiseptiques et l’on fait un pansement de Lister. La pleurésie est surtout fréquente pendant l’âge moyen de la vie.

Dér. Pleurétique.

PLEURÉTIQUE{pleurésie), adj. et s. 2 g. Qui est atteint de pleurésie. Qui est de la nature de la pleurésie Point pleurétique. PLEUREUR, EUSE (pleurer), s. Celui, cel le qui a l’habitudede pleurer.-S/ : Femme qu’on louait pour venir pleurer aux funérailles chez les anciens. Adj. Qui laisse suinter l’eau Roche

Se dit des

arbres ayant des branches frêles et longues qui pendent vers la ’terre Saule pleureur. PLEUREUX, EUSE (pleurer), adj. Qui annonce une personne venant de pleurer ou prête à pleurer Dline pleureuse. PLEURMCIIEMEM sm., ou PLEUR-

NICIIEftIE (pleurnicher), sf. Action de pleurnicher.

PLEURNICHER, péjoratif irrégulier de pleurer, vi. Faire semblant ou s’efforcer de pleurer.

PLEURNICHEUR,EUSE (pleurnicher), s. Celui, celle qui pleurniche. PLEUIIO (g. TtXe’Jpov), préfixe qui signifie côté.

PLEURONECTE (g. «Xeupat, flanc + v/)y.TYJ ;, nageur), snz. Famille de poissons marins de l’ordre des Malacoptérygiens Subbranchiens. Les pleuronectes sont des poissons plats dont les deux moitiés du corps, et particulièrement la tête, sont dissemblables ; les deux yeux sont du même côté, et ce côté reste toujours supérieur chez l’animal, qui ne nage pas autrement que sur le flanc. En outre, le côté où sont les yeux est toujours fortementcoloré, tandis que le côté dépourvu d’yeux est toujours blanchâtre. Lesprincipaux genres de la famille des Pleuronectes sontla sole, la li.mande, le turbot, la plie, le flélan.

  • PLEUROPiEUMONIE (pfx. pleura +

pneumonie), sJ : Inflammation simultanée de la plèvre et du poumon ; c’est une pleurésie compliquée de pneumonie.

PLEURAS. (V. Heur.)

PLEURTUIT, 4170 hab., arr. de Saint-Mulo (Ille-et-Vilaine).

PLEUTRE (x), sm. Homme de rien, sans capacité, sans courage.

PLEUVOIR (l.pluere), vi. imp. Tomber du ciel, en parlant de la pluie et de plusieurs autres choses Il pleut sans cesse. Il ne pleut jamais tles grenouilles comme quelques-unsle prétendent.A la troisième personne du singulier ou du pluriel, tomber d’en haut en grande quantité Il pleut de la mitraille. Les coups de fusil pleuvent de toutes parts. Il Arriver en abondance Les honneurs pleuvent sur lui. Gr. Il pleut, il pleuvait, il plut, il pleuvra, il pleuvrait ; qu’il pleuve, qu’il plût, pleuvant, plu (toujours invariable).* PLEVRE (g. 7u).eupAv, côté), sf. Membrane séreuse qui tapisse 1 intérieur de la poitrine et enveloppe les poumons.

PLEXUS [plek-suss] (ml., entrelacement), sm. Entrelacement de filets nerveux, de vaisseaux sanguins ou lymphatiques. PLEYHEN, 5324 hab. Ch. - I . de c., arr. de Châteaulin (Finistère).

PLEYON (plier), sm. Petit brin d’osier pour attacher la vigne, les arbres fruitiers. Branche de vigne qu’on n’a pas taillée. PLI, svm. de plier. L’angle que l’on forme lorsqu’on met en double une étoffe, du papier, etc. Faire des plis à une robe. Fig. Cela ne Jéra pas un pli, ne souffrira aucune difficulté. Il Marque qui reste à une chose qui a été pliée et qui ne l’est plus Ce pli ne peut disparaître.Chacune des sinuositésd’un vêtementquel’on porte, d’une draperie, etc. Les plis d’un

L’envetoppe d’une

lettre Vous trouverez so2zs ce pli. Il Sorte de ride Les plis de la main. Il Le pli du bras, du jarret, l’endroit où le bras, le jarret peut se plier. Il Pli de terrain, portion du sol plus déprimée que les parties voisines. Fig.

Bonne ou mauvaise habitude Prendre un mauuais pli.

PLIABLE (plier), adj. 2 g. Qui peut être plié. Fig. Docile, qui se laisse aisément diriger Caractère pliable.

PLIAGE (plier), sm. Manière, action de plier ; son résultat.

PLIANT, ANTE (plier), adj. Qui plie facilement L’osier est pliant.-Fig. Docile, accommodant Esprit pliant. Sm. Siège qui n’a ni bras ni dossier et peut se plier en deux. PLICATILE (1. plicatilem), adj. 2 g. Qui se plisse à la manière d’un éventail Corolle plicatile. (Bot.)

PLICATURE (1. plicatura), sf. Action de former un pli ; son résultat.

PLIE (corruption du vx. fer. plaïs du 1. plates.sa, poisson plat), sf. Genre de poissons pleuronectes qui vivent principalement dans les mers d’Europe. Ces poissons plats ont le corps rhomboïdal ;leur nageoire dorsale ne s’avance que jusqu’au-dessus de l’œil supérieur et il existe un intervalle libre entre cette nageoire dorsale et la caudale. Les es-PLIE

dont le corps, brun en dessus, est relevé par des taches aurore, et entre les yeux de laquelle on remarque une ligne de six ou sept tubercules sur le côté droit de la tête. Cette espèce abonde sur les marchés de Paris, et la chair en est très tendre. 2° La limande (V. ce mot). Parmi les autres espèces de plies, on peut encore citer la lie large {platessa latus) le flet ou picaua (platessa flesus) et le pole (platessa pola), qui ressemble beaucoup à la sole, et dont la chair est aussi estimée que celle de cette dernière. PLIÉ, spnz. de plier. Mouvement des genoux quand on les plie en dansant. PLIER (1. plicare), vt. Mettre régulièrement en un ou plusieurs doubles une étoffe, un linge, du papier, etc. Plier une serviette. Fig. l’lier bagage, décamper, s’en aller. Il Courber, lléchir Plier les genozix. Il Faire céder, assujettir, accoutumer Plier les soldats à la disczpline.

un cheval,

lui amener la tète en dedans ou en dehors, le mettre dans un beau pli.- l’i. Prendre une forme courbe Cetle canne plie bien. Il Céder sous la charge Ce plancher pluie. Il Céder, se soumettre Cet homme soit plier au besoin. Il Reculer dans un combat L’ennemi plia. Se plier, vr. Être plié, devenir courbe, céder, se soumettre Se plier aux exigences d’un supérieur. – Dér. Pli, pliant, pliante, plié, pliage, pliable, plieur, plieuse, pleyon ; plioir ; ployer ; plisser, etc. Comp. Dé-

plier, déployer, etc. ; éployé, replier, reployer, etc. déplisser, etc. repli. PLIEUR, EUSE (plier), s. Celui, celle dont le métier est de plier des étoffes, du papier. PLINE L’ANCIEN Oll LE NATURALISTE écrivain latin, préfet de la flotte de Misène, qui périt en voulant observer de très près l’éruption du Vésuve qui engloutit Herculanum. Il reste de lui une Histoire naturelle en 37 livres, vaste compilation qui embrasse toute la science des anciens. Pline LE Jeune (61-115), neveu et fils adoptif du précédent, dont on a des lettres et un panégyrique de Trajan.

PLINTHE (g. 7i>vQo ;, brique), sf. Tablette carrée qui supporte une colonne, un piédestal. Il Saillie en pierre qui court horizontalement au bas des murs, à l’intérieur d’un appartement, ou qui, sur une façade, indique la séparation des étages. Il Planpèces de

plies les

plus com-

munes

sont : l°La

plie fran-

cheoucar-

relet (pleu-

ronectes

platessa)

che mince appliquée au pied d’un lambris.

  • PLIOCÈNE (g. n).Erov, plus + xa.vo,

récent), adj. 2 g. et sm. Se dit en géologie de la partie supérieure et la plus récente du terrain tertiaire, laquelle contient un grand nombre de coquilles fossiles se rattachant à des espèces actuellement vivantes. Il Se dit également de l’époque pendant laquelle se sont formés les dépôts pliocènes. Dès le début de l’époque pliocène, les mers et les terres étaient à peu près distribuées en Europe comme elles le sont aujourd’hui ; toutetois, la mer avançait encore par de longues échancrures au delà des estuaires des fleuves actuels ; par exemple, la Méditerranée s’engoutfrait dans la vallée du Rhône et atteignait les portes de Lyon. Alors les volcans du plateau central étaient encore en pleine éruption, comme à l’époque miocène, émettant des coulées de domites, de trachytes, de phonolithes et surtout de basaltes. Les Alpes étaient déjà soulevées,mais les grands glaciers de la Suisse et de l’Auvergne n’existaient point encore. C’est qu’en effet, à l’aurore de la période pliocène, le climat de l’Europe occidentaleétait très chaud, comme à l’époque miocène ; mais la température, pendant le pliocène, ne cessa point de s’abaisser successivement. En mème temps l’atmosphère devenait de plus en plus humide jamais à aucune époque géologique il n’y eut à la surface du sol autant d’eaux torrentielles et jaillissantes. Un certain nombre de plantes miocènes prolongèrent leur existence pendant le pliocène ; mais elles allèrent en diminuant, et le sol de l’Europe se revètît d’une nouvelle flore composée d’espèces, les unes analogues aux plantes actuelles des Canaries et du S. de l’Europe, les autres se rapprochantde nos végétaux ligneux, quoique non identiques avec ces derniers. La masse de la végétation était constituée par des hètres, des chènes, des érables, auxquels s’associaient des sassafras, des lauriers-nobles,des séquoias, des camphriers, des viornes, des vignes, des figuiers, des noyers, enfin le chamasrops humelis ou palmette ; mais ce dernier ne se trouvait plus que dans les parties les plus méridionales de l’Europe. Un riche tapis d’herbes couvrait la surface de la terre et servait de pâture aux nombreux mammifères herbivores, gazelles, cerfs, bovidés, etc. Le dinothérium était en voie d’extinctionles mastodontes commençaient à émigrer, les singes quittaient l’Europe pour se retirer en Afrique ; les chevaux faisaient leur première apparition ; mais, par-dessus tout, les proboscidiens prenaient un nouveau développement. Le pliocène fut l’époque de l’éléphant méridional, de l’éléphant antique, des rhinocéros à narines étroites et de Merk, du grand hippopotame, etc. Les eaux marines étaient peuplées de cétacés, et les mollusques terrestres prenaient de l’importance. C’est en Italie que le terrain pliocène est le plus développé. Il y constitue, sur les deux versants de 1 Apennin, les collines subapennines. On le partage ordinairement en deux étages l’étage messinien, qui présente une successionde marnes, et l’élage aslien, formé surtout de sables jaunes, de graviers et de poudingues. En France, on trouve le terrain pliocène suffisamment développé dans le bassin du Rhône, dans la Bresse, dans la Limagne, le Morvan, le long du littoral méditerranéen, depuis la Ligurie jusqu’aux Pyrénées, dans la vallée de la Saône et en Bourgogne. En Belgique, il constitue les sables d’Anvers

enfin, en Angleterre, il

forme le foresl-bed ou couches forestières de Norfolk, ainsi que les sables et graviers coquilliers connus sous le nom de crag. Les coquilles marines les plus caractéristiques du terrain pliocène sont des nassa. le volula lamberti le fusais contrarias, le peclen des pétoncles, des venus, des cyprines, des maclres, etc. Les eaux douces pliocènes abondent en congédies, en auricules, en paludines, en mélanopsis. PLIOIR (plier), sm. Sorte de couteau de bois ou d’ivoire servant à plier et à couper du papier.

PLIQUE (1. médical plfca de plicare, plier), sf., ou Plique polonaise, infirmité qui