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ce qui convient), sm.

’Assemblée dans la-

quelle on rendait la justice sous les Mérovingiens et les Carlovingiens. Il Discours d’un avocat qui plaide une cause. Il Audience d.’un tribunal. Dér. Plaider, plai-Étant, plaidante, plaidable, plaideur, plaideuse, plaidoirie, plaidoyer.

2. PLAIDfplè] (mot gaél.), sm. Manteau à carreaux de diverses couleurs des montagnards de l’Ecosse.

PLAIDABLE (plaider), adj. ? 3 g. Qui peu iare plaidé.

PLAIDANT, ANTE (plaider), adj. Qui plaide Avocat plaidant, par opposition à avocat consultant.

PLAIDER (plaid 1), vi. Etre en procès avec quelqu’un Euitons de plaider. Il Parler devant un tribunal pour soutenir la cause d’un plaideur Cet avocat plaide bien. Fig. Défendre les intérêts d’une personne, une opinion, servir d’appui Sa candeur plaide pour lui. l’t. Plaider une cause, la soutenir devant les juges. Il Plaider quelqu’un, lui faire un procès. Se plaider, vr. - Etre plaidé L’a/faire se plaidera demain. PLAIDEUR,EUSE(plaider), s. Personne qui plaide ou qui aime à plaider. il Les Plaideurs, titre d’une comédie de Racine imitée des Guêpes d’Aristophane.

PLAIDOIRIE (vx fr. plaidoyer, plaider), sf L’art de plaider une cause. Il La profession de celui qui plaide les causes. Il Action de plaider. Il Discours d’un avocat qui plaide.

PLAIDOYER (vx fr. plaidoyer, plaider), sm. Discours qu’on prononce devant un tribunal pour soutenir une cause Un plaidoyer éloquent.

PLAIE (1. plaga du g. rcXr,y»ï, coup), sf. Entaille, déchirure faite au corps parquelque coup ou quelque mal interne Une plaie sanglante. Pansement. Pour guérir les plaies, pour les cicatriser, on a recours à dilTérentes espèces de pansements, qui sont 1° Le pansemezzt simple ou protecleur, consistant à recouvrir la plaie d’un linge enduit de cérat et percé de trous pour l’écoulement du pus, et à appliquer sur ce linge de la charpie sous forme de gâteau ou de plumasseaux. 2» Le pansement modificateur, qui a pour but de hâter la fermeture de la solution de continuité, et dans lequel on emploie les émollients, les sédatifs ou les stimulants. Le cataplasme est l’émollient par excellence. Le pausenzent sédatif s’effectue surtout par des irrigations continues d’eau froide. Le pansement excitant consiste à placer sur la plaie quelque substance irritante dans le but d’activer la vitalité des bourgeons charnus ; tels sont le vin aromatique, la teinture d’iode l’ouguent styrax, . la poudre de quinquina, la poudre d’iodoforme, très employéeaujourd’hui.30 Le pan- ,semenl occlusif ou pansement ouaté, inventé . par Alphonse Guérin en 1871. Il a pour but de iiltrer l’air qui vient tomber sur la plaie et de le débarrasser ainsides germes de microbes qui pourraient la compliquer en se développant. Après que les bords de cette plaie ont été rapprochés par suture, on la lave soit avec l’alcool camphré, soit avec l’alcool phéniqué, et on l’entoure de feuilles d’ouate qu’on maintient au moyen de bandes. 4o Le pansement antiseptique, dans lequel on se propose de détruire sur place les gerines ou les principes septiques qui peuvent se déposer ou se développer dans la plaie. Dans ce but on pratique le pansemezzl de Lister, qui s’effectue comme suit On commence par laver la plaie avec une solution forte d eau phéniquée (50 grammes d’acide phéniqué pour un litre d’eau), et par désinfecter les instruments dans cette solution ; puis le chirurgien et ses aides se lavent les doigts dans une solution faible d’eau phéniquée (25 grammes

d’acide phonique par litre d’eau). Pendant tout le pansement, on entretient autour du mal un nuage phéniqué au moyen d’un pulvérisateur. Ensuite on applique directement sur la plaie, pour la protéger contre l’action corrosive de l’acide phéniqué concentré, un taffetas vert enduit de vernis copal et de dextrine, et désigné sous le nom de proteclive. Par-dessus ce taffetas, on superpose par couclies une gaze antiseptique contenant l’acide phéniqué à l’état de gouttelettes suspendues dans la trame du tissu. Enfin, pour empêcher l’évaporation de l’acide phénique, on enveloppe la gaze antiseptique avec un tissu souple et imperméable, d’une coloration rouge, appelé makintosh. Tout cet ensemble est maintenu par des tours de bandes coupées dans la gaze antiseptique. Il Par abus, cicatrice. Fig. Peine, affliction, préjudice. || Mettre le doigt sur la plaie, découvrir la cause d’une situation fâcheuse, d’un péril. Il Fléau : La guerre est une des plaies de t’humanité, Il Les

plaies d’E-

gypte, fléaux dont Dieu accabla les Egyptiens qui s’opposaient au départ des Israélites. PLAIGNANT,ANTE (plaindre), adj. et s. Qui porte plainte en justice.

1. PLAIN (pour pelin, de peler), sm. Cuve contenant de la chaux éteinte et où les tanneurs trempent les peaux pour en enlever le poil. De)’. Plumer, plumée.

2. PLAIN, AINE (1. planum), adj. Plat, uni, sans inégalité La Beauce est zcn pays plain.

De plain-pied, loc. adv. Dont le sol est au même niveau Les pièces de cet appartement sont de plain-pied. Il Sans monter ni descendre

On entre de plain-

yied chez moi. Il Linge plain, le linge uni, par opposition au linge ouvré et au linge damassé. On dit dans le même sens Velours plain, satin plain. En terme de fauconnerie Oiseau gui va de plain, oiseau qui plane, qui se soutient en l’air sans avoir l’apparence de faire mouvoir ses ailes. Dér. Plaine.

Comp. Plain-chant.

PLAIN-CHANT (plain, uni + chant), sm. Le chant uni et majestueux de l’Eglise catholique, qui est en usage depuis saint Grégoire le Grand et qui s’écrit sur une portée de quatre lignes. Il Plain-chantmusical, celui qui emprunte à la musique moderne ses mesures et quelques autres caractères. PLAINDRE (1. plangere), nt. Témoigner qu’on prend part aux peines d’autrui Plaindre le.s malheureux Il S’apitoyer wr Je

plains votre sort. Il Employer, donner à contre-cœur et insuffisamment Ne pas plaindre ses peines.

Se plaindre, vr.

Emettre des plaintes, se lamenter, témoigner du mécontentement Se plaindre de la Porter plainte devant un tribunal. Gr. Rad. plaign devant les voyelles, plain devant les consonnes. Je plains, tu plains, il plaint, n. plaignons, v. plaignez, ils plaignent ; je plaignais, je plaignis ; je plaindrai, je plaindrais ; plains, plaignons, plaignez ; que je plaigne, que n. plaignions que je plaignisse, qu’il plaignit ; plaignant, plaint, plainte.

Dér. Plaignant, plai-

gnante, plainte, plaintif, plaintive plaintivement. Cotup. Compluindre, complaignant, comptai,quante,complainte. PLAINE (f. de. plain), sf. Grande étendue de pays plat Dzze plaine fertile. Près de la moitié des continents ne se composentque de plaines ; mais, parmi celles-ci, les unes, inclinées en pente douce, sont arrosées par des fleuves et des rivières et couvertes d’alluvions fertiles elles ont donné naissance à de grandes forêts. Dans ce .cas,* les hommes s’en sont emparés et y ont introduit la vie et la civilisation. Les autres plaines, au contraire, ayant leur surface absolument unie, ou bien n’offrent pas un seul cours d’eau ou n’en ont qu’un petit nombre. En général, elles sont d’une grande uniformité ; leur sol est nu et dépourvu de grands arbres, ou même tout à fait stérile. Au milieu de ces plaines, on peut, aussi bien que sur la mer, en jetant les yeux à l’horizon, acquérir la preuve de la rondeurdu globe. Ces grandes plaines infertiles diffèrent les unes des autres suivant la nature géologiquedu terrain, le climat, l’abondance des eaux de pluie, etc. Quelques-unes de ces terres pourraient être aisément cultivées, tandis que d’autres, de pur sable, demeureront éternellement infécondes. Au nombre des plaines de l’Europe, on trouve les landes de Gascogne, les bruyères de la Campine, de la Hollande et de la basse . Allemagne ; la puszta ma,gyare, belle plaine de pâturages et. de prairies ; les steppes herbeux de la Russie, dans les bassins du. Dnieper, du Don et du Volga ; les steppes salins du bassin de la Caspienne ; les toundras du N. de la Sibérie. Plus au S. de l’ancien monde s’étend, du S. -O. au N. E ., une large bande de déserts sablonneux et presque sans eau, composée du Sahara, du désert d’Arabie, du plateau de l’Iran, du grand désert de Gobi. En Amérique, les plaines, généralement dirigées du N. au S., revêtent un autre caractère, et dans certaines saisons sont beaucoupplus herbeuses, quoique chacune soit remarquable par la monotonie de sa flore. Ces plaines sont les savants et les grandes prairies des États-Unis, les llanos de la Colombie’, et les panzpas de la Plata. La plus grande partie du continent australien consiste également en plaines désertes, qui sont des régions de pâturages daus le voisinage des fleuves, mais qui, au centre et à l’E. du continent, sont arides et couvertes seulement de fourrés sans feuilles. Il Plaine d’eau, grande étendue d’eau calme. (Poét.) 1 La plaine liquide, la mer.

PLAINTE, spf. de plaindre. Paroles par lesquelles on exprime sa souffrance, sa douleur Des plaintes

il Expression

écrite ou orale de mécontentement Porter plainte contre quelqu’un. Il Communication qu’on fait à la justice de ses griefs Déposer une plainte.

PLAINTIF, îE(plainte),adj. Qui a l’accent de la plainte l’oix plaintive. Qui gémit : Doztleur plainliue. Il Qui a l’habitude de se plaindre : Caractère plaintif. PLAINTIVEMENT(pto«i<î( ;e+ sfx.wen<). adv. D’un ton plaintif.

PLAIRE (1. placere, être plat, uni ; de ce sens primitif on est passé à étre calme, tranquille. De placere a été formé placnus, devenu depuis planus et d’où vient notre mot plan),- vi. Etre agréable Ce discours me plait. Il Charmer La poésie plait. spirer de l’affection.

V. impers. Être

conforme au désir, à la volonté de quelqu’un Il me plait de partir.^ S’il vous plait, expression de civilité. Il Plnit-il ? réponse par laquelle on demande de répéter une question qu’on n’a pas entendue. Il Plaise Dieu, plût ft Dieu que, formule de souhait. Se plaire, vr. Etre satisfait de soimême ou l’un de l’autre. Il Prendre plaisir à quelque chose Se plaire iz dessiner. il Aimer à être dans un lieu Se plaire à la campagne. Il Trouver en un lieu des conditions favorables d’existence Le renard se plait dans le voisinage des fermes. L’aulne . se pfait dans les terrains humides. Gr.

Rad. Plais je plais, tu plais, il plaît, n. plaisons, v. plaisez, ils plaisent ; je plaisais ; je plus ; je plairai ; je plairais ; plais, plaisons, plaisez ; que je plaise ; que je plusse ; qu’il plût ; plaisant ; plu, sing. inv. Dér.

Plaisant, plaisante, plaisamment,plaisanter, plaisance, plaisanterie, plaisantin, plaisir. Même famille que Plan, plaine. Comp. Complaire, complaisance, déplaire, déplaisant, déplaisante, déplaisance, déplaisir. PLAISAMMENT (plaisanl + sfx. mezzl) adv. D’une manière agréable. II Ridiculement Il est plaisamment orgueflleux. PLAISANCE (plaisant), sf. Agréntent. Il Lieu de plaisance, où l’on se divertit. Il Maison de plaisance, maison de campagne que l’on a pour son agrément et qui n’est d’aucun rapport.

PLAISANCE, 2 102 hab., ch. - l. de c., arr. de Mirande (Gers).

PLAISANCE(P/aee)iZ/a),34987hab., ville d’Italie près de la rive droite du Pô. Evêché.

PLAISANT, ANTE (plaire), adj. Agréable, qui plait Un site plaisant. || Qui divertit, qui fait rire Une scène plaisante. Devant un nom, impertinent, ridicule Un plaisant personnage. Sm. Celui qui cherche à faire rire Faire le plaisant. Il Un mauvais plaisant, celui qui fait des plaisaitteries de mauvais goùt. Il Ce qui fait rire Le plaisant de l’affaire. Dér. Plaisanter, plaisanterie.plaisantin.

PLAISANTER (plaisant), vi. Dire ou faire quelque chose pour amuser, pour faire rire Plaisanter agréablement. Il Ne pas. santer sur une chose, la prendre au serieux. Il Ne pas parler sérieusement Yous plaisantez.

Vt. Railler doucement et agrêa-