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992 HONNIR HOPITAL. fique, honorifif/uement ; déshonneur, déshonorer. — Syn. Gloire, célébrité qu’on acquiert par cfo grandes actions, une conduite sublime ; Honneur, senliment qui porte à se sacriCicr au devoir. La yloire n’appartient qu’à quelques hommes ; l’honneur devrait être l’apanage de tous. ’HONNIR (vx fr. hunir, honir, du VHA. honjan), vt. Signaler au mépris publie : Voire conduite vous fera honnir. || Honni .loil gui mal y nense, devise de l’ordre de la Jarretière, en Angleterre. — Mémo famille : Honte, etc. — Syn. Honnir, flétrir avec indignation ; Conspuer, honnir ouvertement, en public ; Bafouer, outrager en se moquant ; Vilipender, traiter, injurier avec mépris. IIONOLOULOU, 20487 hab., capitale du royaume d’Hawaii ou des iles Sandwich, dans l’ilc d’Oahou. Port très fréquenté. HONOHABILITÉ [honorai/le), s f Qualité de celui, de ce qui est honorable : Son honorabilité est au-dessus de tout soupçon. HONOHABLE (1. honorabilem), adj. 3 (/. Digne d’être estimé, honoré : Vieillesse honorable. Il Qui attire l’honneur, le respect : Conduite honorable.

Terme de politesse usité dans le langage parlementaire : L’honorable préopinant. || Qui emploie, dépense grandement sa fortune : Ho7nme honorable. Il t’aire amende honorable, confesser sou crime à genoux, s’excuser d’un tort, se rétracter. Il Pièces honorables, figures héraldiques dont la forme est réglée et dont la largeur doit être régulièrement celle du tiers de l’écu prise de dextre à senestre : Le pal, la fasce, la bande et la barre sont des pièces honorables. (Blas.) — Dér. Honorablement, honorabilité. HONORABLEMENT (honorable + sfx. ment), adu. D’une manière honorable : Vivre honorablement. Splendidement : On l’a reçu honorablement. 1. HONORAIRE (1. /wnorarium),adj. S r/. Qui conserve le titre d’une charge qu’il n’exerce plus : Notaire honoraire.

Tuteur honoraire, préposé pour veiller aux intérêts d’un pupille, mais qui n’a aucune part à l’administration des biens. 2. HONORAIRE il. honorarium), sm. Salaire d’une personne qui exerce une profession honoraole : Les honoraires d’un médecin. — (Aujourd’hui il ne se dit plus qu’au pluriel.)

  • IIONORARIAT (honoraire 1), stn. Qualité

attachée au titre d’honoraire : On a décerné l’honorariat à ce vieux professeur. HONORAT (saint), évêque d’Arles, fondateur du monastère de Lérins ; mort en 429. Fête le 16 janvier. HONORAT (SAINT-), une des îles Lérins, dans la Méditerranée, sur la côte du département des Alpes-Maritimes. HONORÉ (saint) (milieu du viio siècle), évêque d’Amiens, patron des boulangers. Fête le 16 mai. HONORÉ, nom de plusieurs princes de Monaco. Le dernier. Honoré V (1778-1841), fut pair de France ; il a fait frapper une monnaie de billon dont la circulation fut interdite en France sous le règne de Louis-Philippe et dont le nom (monaco) est resté dans le langage populaire comme synonyme d’argent. HONORER (1. honorare), vt. Rendre honneur et respect : Honorer ses parents. Accorder une faveur, une distinction : Honorer quelqu’un d’un rcr/ard. || Faire la gloire de : Honorer son siècle. — S’honorer, vr. Acquérir de l’honneur : On s’honore en rendant le bien pour le mal. |1 Se glorifier de : S’honorer d’être proscrit. — Syn. (V. Adorer.) HONORES (AD) (ml., potir les honneurs’], toc. adv. (V. Ad honores.) HONORIFIQUE (1. honorificum.),adj. S g. Qui procure des honneurs : Titre honorifique.

  • HONORIFIQUEMENT (honorifique +

sfx. ment), adv. D’une manière honorifique : On cède honorifiqucment aux vieillards la préséance. HONORIUS (384-4231, fils de Thêodose le Grand, empereur d’Occident en 393. Prince incapable, il ne sut ni utiliser les talents de Stilicon, ni repousser Alaricet assista inerte à la grande invasion des barbares (406). HONORIUS, nom de quatre papes et d’un antipape : Honorils l""’, pape do 026 à 638. — lloNORius II (Cadaloûs), antipape en lOCl ; il ne put être expulsé qu’au bout de deux ans du château Saint-Ange dont il s’était emparé. — Ho.orius 11, pape de 1124 à 1130. — HoNORius 111, pape de 1216 à 1227 ; il se signala par ses efforts pour exterminer les Albigeois. — Honorius IV, pape de 1283 à 1287 ; il prit parti pour la maison d’Anjou contre la maison d Aragon dans leur lutte pour la possession de la Sicile. ’HONTE (anglo-saxon honda, de même racine de honjan, honnir), sf. Déshonneur : Faire la honte de sa famille. || Tourment qu’on éprouve à l’idée d’être déshonoré : Avoir honte de sa conduite. Faire honte à quelqu’icn, le rendre honteux, lui faire des reproches. — Prov. Avoir pkruu toute HONTE, être insensible au déshonneur. || Courte honte, échec. || Fausse, mauvaise honte, celle que l’on ressent sans motif. — Dér. Honteux, honteusement. — Comp. Éhonté. ’HONTEUSEMENT (honteuse -f sfx. ment), adv. D’une manière honteuse : On l’a honteusement chassé. ’HONTEUX, EUSE (honte), adj. Qui cause de la honte, du déshonneur : Fuite honteuse. Qui éprouve de la honte : // est honteux de sa conduite. || Très timide : Enfant honteux. l Pauvre honteux, qui n’ose pas faire connaître sa misère. — l’rov. Il n’y a que lus hontkux qui perdent, il faut de la hardiesse, de la confiance en soi-même pour profiter des bonnes occasions. H Mal honteux, maladie vénérienne. || Parties honteuses, les organes sexuels. HOOD (Thomas) (1798-1845), poète humoristique anglais dont le meilleur ouvrage a pour titre Fantaisies et singularités. IIOOGHE (PiETER DE^ (1643-1717), peintre hollandais qui excellait à représenter des intérieurs, des rues, des auberges, etc. Parmi ses meilleurs tableaux, on cite : le Corps de qarde (au Louvre), le Souper et l’Intérieur. IIOOK (Théodore-Êdouard) (1788 1841), romancier, journaliste et auteur dramatique anglais. Il tloit surtout sa notoriété à la série de romans intitulée : Saying and Doings (Paroles et Actions).

  • ’ HOP (x), interj. usitée pour appeler,

pour faire sauter un enfant, exciter un cheval : Hop ! là. HÔPITAL (vx fr. hospilal, du 1. hospitale : de hospes, ^énilU ho.ipi lis, hôte), sm. établissement où l’on reçoit et traite gratuitement les malades pauvres. H Hospice : L’Hôpital des orphelins. — Fig. Misère : Réduire quelqu’un à l’hôpital. — 1 1 n’existait pas chez les anciens d’établissements analogues à nos hôpitau-r ou hospices : la constitution de la famille telle qu’elle était dans l’antiquité, l’esclavage, le patronat et surtout les lois sacrées de l’hospitalité les rendaient inutilps. Si l’on en croit la tradition, la Ibndalion du premier établissement oit l’on soigna les malades est due à une noble Romaine nommée Fabiola. En France, le premier hôpital fut bâti à Lyon en 542 par Childebert, fils de Clovis ; bientôt après furent ouverts les hôpitaux d’Autun et de Reims ; au commencement du IX" siècle, on constate l’existence à Paris de l’hôpital Saint-Christophe qui est devenu VHôtel-Dieu. La plu|)art des autres hôpitaux de cette ville, fondés du xii" au xvi<^ siècle, avaient eu une destination spéciale ; ils étaient administrés par le clergé et desservis par les différents ordres religieux hos])italiers. Dans ces refuges où affluait une multitude de malheureux, le service médical était extrêmement négligé ; la médecine d’ailleurs était encore presque dans l’enfance. On pourra juger do ce qu’était alors un hôpital et des progrès accomplis quand on saura qu’à l’Hôtel-Dicu de Paris on mettait dans le même lit quatre, cinq, six malades. Vers 1772, l’encombrement y était si considérable qu’il y avait jusqu’à huit malades couchés ensemble. Entretenus à l’origine par des libéralités pieuses, les hôpitaux et hospices de Paris ont été confiés en 1849 à l’administration de l’Assistance publique, qui a son budget et ses ressources particulières et à la tète de laquelle se trouve un directeur placé sous la surrcillance d’un conseil. Ilugiénc. — Comme tous les lieux habités, les hôpitaux renferment une masse d’air qui doit servir aux phénomènes de la respiration ; ce fait seul dépouille l’air d’une partie de son oxygène et le charge d’acide carbonique, ce qui nécessite un renouvellement continu et proportionnel de la masse d’air. A cette première cause de viciation de l’atmosphère ambiante, il faut ajouter l’accumulation des miasmes produits par les exhalaisons des malades : la ventilation est donc, sans contredit, la partie la plus importante tle l’hygiène hospitalière ; de l’espace, un libre accès à l’air, aux rents, à la lumière et au soleil, telles sont les conditions dominantes. C’est pour y satisfaire que l’on donnera au bâtiment destiné à recevoir des malades la forme rectangulaire, susceptible de s’étendre )ilus ou moins, mais toujours sur une seule et même ligne ; on le construira dans un endroit sec, entouré de jardins, si c’est possible, ou de places et de rues dont le sol sera macadamise pour éteindre le bruit des voitures. Suivant MM.Bouchutct A. Desprcs, les salles doivent avoir un plafond très élevé, contenir vingt lits espacés de 3 mètres, avoir 30 à 40 mètres de longueur et 8 à 12 de largeflr ; elles doivent être séparées par des vestibules à deux fenêtres qui,par intervalles, resteront ouvertes la moitié du Jour. Ces salles doivent être aérées et ventilées par des ouvertures pratiquées dans la muraille à la partie supérieure de la salle et par des ouvertures à la partie inférieure (ancien mode de ventilation), ou bien elles seront pourvues d’appareils de ventilation modernes, destinés à renouveler l’atmosphère intérieure en y introduisant une grande quantité d’air à la température convenable. La salle doit être chauflée en hiver et maintenue à la température de + 16° à -f 18". Le chauffage au moyen de cheminées est très bon. En été, la porte de la salle doit être toujours ouverte ; les fenêtres seront ouvertes (Gosselin) au moment le plus chaud de la journée et du côté où le soleil donne. Il faut toutefois éviter de les ouvrir près du lit des grands malades de peur de laisser ceux-ci prendre froid. Les rideaux du lit sont utiles dans certaines occasions, comme les examens, les opérations au lit ; ils sont bons aussi pour protéger les malades pendant que l’on nettoie les salles ; mais les rideaux doivent toujours être ouverts hors ces conditions. Toutes les fois qu’il y a de grands malades exhalant une mauvaise odeur dans une salle, on doit placer un liquide désinfectant, par exemple du chlorure de chaux (Nonat). Tout sera disposé pour que les matières odorantes et infectantes, déjections, objets de pansement, eaux de lavage, puissent être rapidement détruites ou enlevées. Un hôpital bien organisé doit avoir trois salles toujours vides, prêtes à rerevoir les malades d’une salle que l’on nettoie. Il n’est pas bon do placer des lits surnuméraires dans une salle, à moins que ce ne soit pour un espace de temps assez court, 24 heures par exemple. Il faut que les salles soient nettoyées tous les deux mois au moins et pui’ifiécs par des fumigations de gaz acide sulfureux, qui ont la propriété de détruire tous les germes contagieux. Les latrines seront à proximité de la salle, mais dans un cabinet à plusieurs portes, de façon que l’odeur ne pénètre pas dans la salle. Les lits doivent être faits tous les jours, à moins de contre-indication de la part du chef de service. Il est indispensable que les malades jouissent du repos le plus complet possible ; le service de la propreté de la salle sera fait avec précaution autour d’eux. Les convalescents prendront l’air en été dans les jardins, en hiver dans les préaux ou dans les salles destinées à cet effet. || Hô- pital militaire ou de la marine, établissement des places de guerre ou de la marine, dépendant du département de la guerre ou de la marine, et spécialement destiné au traitement du personnel de ces départements. || Hôpital de campagne, hôpital organisé à la suite des armées en campagne pour relever les ambulances et traiter sur place les malades ou blessés non transportables. 11 doit être installé à proximité du champ de ba-