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982 HOMELIE HOMICIDE. valet, as, deux, trois, quatre, cinq, six et sept. liOAII- :LIE (g. iiitXia, conversation),»/. Instruction familière sur l’évaugile : Le prune est aujourd’hui l’équivalent de l’antif/ue liomdlie. — L’homélie était d’ordinaire une instruction simple et affectueuse comme celle d’un père à ses enfants ; toutefois elle n’était pas toujours dépourvue de grandeur et d’élévation, ’et,parnii les homélies qui nous ont été conservées, ou peut citer comme des modèles dans ce genre : celle que prononça saint Jean Chrysostome en faveur d’Eutro’pe, ministre tombé en disgrâce ; celle que saint Grégoire de Nazianzc, quittant l’I'jglise de Constantinoplo, adressa au clergé et aux fidèles assemblés à Sainte-Sophie ; les homélies de saint Basile ; et, dans l’Église latine, celles de saint Augustin. || Leçon qu’on chante au troisième nocturne des matines. — Fig. Ennuyeuse leçon de morale : Les jeunes r/ens sufiissent’ avec impatience ce qu’ils appellent les homélies de leurs parents. — Déi". Homitiaire, homilétique . HOMÉOPATHE (g. ôpioioç, semblable -| - . TtâOo ;, maladie), ad], et sm. Partisan de l’homéopathie : Vn médecin homéopatlw. Uti homéopathe. {V. Homéopathie.) — Dér. Homéopatliie, homéopathique. HOMÉOPATHIE [homéopathe’), sf. Système de médecine inventé par 1 Allemand Halmemann et qui prétend guérir les maladies en administrant à doses infiniment petites des médicaments capables do produire les symptômes de ces maladies : Edmond About a défini l’homéopathie : une plaisanterie fondée sur une hypothèse. — L’homéofiathie se compose de deux parties distinctes : a doctrine patholor/ique et la méthode thérapeutique. Suivant la doctrine, toute maladie consiste en un changement invisible opéré dans l’intérieur du corps par une puissance raorbifique naturelle, force sans matière. La méthode thérapeutique est fondée sur cette donnée que la puissance curative des médicaments dépend de la propriété qu’ils ont de faire naître des symptômes semblables à ceux de la maladie et les surpassant en force ; or, d’après les homéopathes, deux maladies semblables ne pouvant exister en même temps dans un organe, la maladie artificielle qu’on produit avec le médicament détruit la maladie naturelle ou spontanée. La formule : Similia similihus curanlur (les semblables sont guéris par les semblables) résume ce principe. De la méthode thérapeutique dérive logiquement le mode de préparation des médicaments homéopathiques. Ceux-ci sont employés à dose infinitésimale, parce que, agissant contre une maladie qui est occasionnée par une force sans matière, ils sont toujours assez puissants pour provoquer des symptômes Ïdus intenses que la maladie naturelle. De à ces dilutions ou ces mélanges avec trituration à la suite desquels la dose de la substance médicamenteuse se trouve réduite à une quantité inappréciable. Les homéopathes admettent, d ailleurs, avec leur chef Hahnemann, que « le médicament, à chaque division ou dilution, acquiert un nouveau degré de puissance par le frottement ou la secousse qu’on lui imprime lorsqu’on l’étend de liquide », à l’exception toutefois du vin et de l’alcool. HOMÉOPATHIQUE (homéopathie), adj. a ;/. Qui a rapport à l’homéopathie : Doctrines homéopathiques . HOMÈRE, le plus célèbre des poètes grecs, que ses compatriotes regardaient comme l’auteur de VIliade et de l’Odyssée et auquel ils attribuaient en outre, mais avec doute, des hymnes en l’honneur des dieux et le poème héroi-comique de la Bati-achomi/omachie ou Combat des rats et des grenouilles. Presque tous les critiques, presque tous les connaisseurs, tant anciens que modernes, s’accordent à proclamer la sublimité et la perfection de Ylliade et de l’Odyssée, qui sont les deux chefs-d’œuvre du genre épique, si l’on considère ce qu’a produit l’épopée chez tous les peuples et dans toutes les langues. Mais depuis longtemps déjà, l’on a émis l’opinion que ces poèmes n’étaient pas l’œuvre d’un seul homme, qu’Homère h avait pas i-éelle-HOMÈRE ment vécu, que son nom n’était que la personnification du génie de l’épopée et que les poésies qu’on lui attribue avaient pour auteurs une série d’anciens poètes grecs comparables à nos trouvères du moyen âge, mais infiniment supérieurs à ces derniers. L’école critique moderne tend plutôt à confirmer cette opinion qu’à la battre en brèche. On incline donc à croire que VIliade et l’Odyssée ne sont l’œuvre ni d’un même homme, ni d’un même temps. Ce qu’il y a de certain, c’est qu’elles sont antérieures à l’introduction de l’écriture chez les Grecs et que, i)endant plusieurs siècles, les générations se les sont transmises de mé- moire, grâce aux rapsodes qui allaient les récitant de ville en ville. Si Homère a réellement existé, les anciens déjà ne connaissaient rien de précis sur .sa vie. Il devait appartenir à la race ionienne ; mais on ignorait le lieu de sa naissance, et une foule do localités , notamment Smyrne , Chio , los , revendiquaient l’honneur de lui avoir donné le jour. La tradition rapporte qu’après avoir exercé la profession de maître d’école, Homère, devenu vieux et aveugle, aurait été réduit à parcourir la Grèce, mendiant son pain de ville en ville. Les poèmes homériques sont écrits dan^ le dialecte ionien. Quel qu’en soit l’auteur, ils paraissent avoir été composés vers le ix siècle avant notre ère, et ils auraient précédé d’environ cent ans les œuvres d’Hésiode. Ils ne furent longtemps transmis, comme nous l’avons déjà dit, que par les rapsodes. Solon ordonna que ces poèmes seraient récités dans les fêtes publiques, et Pisistrate les fit reviser et confier à l’écriture par ce que nous nommerions une commission scientifique , composée d’Onomacrite d’Athènes, de Zopyre d’Héraclée, et d’Orphée de Crotone. On les enseignait et on les expliquait dans les écoles d’Athènes du temps de Périclès. Postérieurement, il y en eut nuit recensions principales faites surtout pour les bibliothèques des grandes villes de la Grèce et de ses colonies. Mais les vrais correcteurs et éditeurs d’Homère furent les grammairiens d’Alexandrie, Zénodotc, Aristophane de Byzance et le célèbre Aristarque de Saniothrace. Ce dernier, qui vivait dans la seconde moitié du second siècle av. J.-C . et qui fut le précepteur des fils de Ptolémée Philomctor, roi d’Egypte, a mis l’Iliade et l’Odyssée à peu près dans l’clat oii elles nous sont parvenues. Les poèmes d’Homère ont été imprimés pour la première fois à Florence, en 1488. Les principales traductions qui en existent en français sont dues à Jimc Dacicr, à Bitaubé, au prince Le Brun, à Dujïas-Montbel, à Leconte de Lisle, etc. CV. Iliade, Odyssée, Batrachomyomachie.) — D6r. Homérique. Homérides.

  • IIOMÉniDES [Homère], snml. Rapsodes

qui chantaient les poèmes d’Homère : L’école des homérides, qui florissait à Chio, se répandit dans tonte la Grèce. || Nom par lequel on désigna des poètes qui traitèrent des sujets analogues à ceux de l’Iliade et de l’Odi/ssée. HOMÉRIQUE (lIomi’re adj. S y. Qui a rapport à Homère : Poèmes homériques. || Partisan d’Homère : Boileau s’est appelé lui-même Despréaux l’homérique. |] Rire homérique, rire franc et très Bruyant, ainsi nommé d’un passage de VIliade dans lequel Homère montre les dieux éclatant de rire en vovant la démarche du boiteux Yulcain.

  • ’ilOME RULE (mot ant ;l. : home, habitation

-f - ntle, règle, gouvernement), sm. Système politique qui permettrait à l’Irlande de régler elle-même ses propres affaires. — A diverses reprises et jusqu’en )80Û, l’Irlande a possédé une Chambre législative siégeant à Dublin et légiférant pour elle-même. C’est le retour à cet état de choses que demandent les Irlandais qui font partie du Parlement anglais, et c’est pour les satisfaire que M. Gladstone avait présenté, en mai 1886, le bill du homerule. D’après ce bill, les pouvoirs de la Chambre de Dublin seraient limités : elle no pourrait s’occuper que des intérêts irlandais, de la police intérieure, de l.’i répartition et de la percejition des impôts. L’Irlande continuerait à faire partie du Royaume-Uni, puisqu’un vice-roi anglais résiderait dans la capitale, sous la protection de forces militaires recrutées en An- }.’leterre ; il serait charfçé, en même temps, de veiller à l’exécution des lois et de défendre les intérêts nationaux, c’est-à -dire ceux qui sont communs aux trois royaumes. L’Irlande se divise en quatre provinces : I.einsler, à TE., Munster au S., Connauyht à rO. et Ulster au N. Les trois premières désirent ardemment l’autonomie, tandis que hi dernière, où le protestantisme domine, se refuse à tout changement dans la crainte d’être opprimée par les autres chez lesquelles l’élément catholique est tout-puissant. Le bill présenté au Parlement par M. Gladstone comprenait plusieurs parties : la première jiropose le rachat des terres actuellement possédées par des propriéiaires anglais en faveur des fermiers irlandais, moyennant remboursement par ceux-ci dans un espace de temps qui ne dépasserait pas cinquante années. Ceux-là ne demanderaient pas mieux sans doute d’être ainsi expropriés ; car, depuis plusieurs années, ils ne reçoivent que peu ou point de fermaiies, soit parce queles récoltes ont été mauvaises, soit plutôt parce que les patriotes irlandais ont organisé une conspiration qui, sous le nomade Land Leayue, encourage les fermiers à payer le moins possible aux détenteurs dû sol. M. Gladstone a demandé au Parlement que l’État anglais se grevât d’une dette de trois ou quatre milliards de francs pour indemniser les propriétaires qui seraient dépossédés. Une mesure aussi radicale, aussi révolutionnaire, n’a pas été acceptée, d’abord parce que la dette nationale serait accrue d’un chiffre énorme, ensuite parce que l’unité de l’empire serait détruite. Le bill du hotne rulc a été repoussé, à la Chambre des communes, par .341 voix contre 311 (li^r juin 1886). Cette Chambre a été dissoute peu après, et de nouvelles élections, faites sur la question irlandaise, ont été défavorables au r/rand vieillard, qui a cédé la place à lord Salisbury. 11 est à craindre que la lutte contre l’ile-sœur, soutenue par l’argent dos Irlandais qui ont émigré en Amérique, ne prenne de grandes proportions dont les troubles survenus à Belfast en août-septembre 1886 paraissent le triste avant-coureur. 1. HOMICIDE (1. homicida : de homo, homme 4- ceedere, tuer), .« . % q. Celui, celle qui tue un homme ; Homicide point ne seras. Il Homicide de soi-même , celui qui se donne la mort ou ne ménage pas sa santé. — Adj. S y. Qui cause la mort : Fer homicide. — Dér. Homicide2, homicider. — Syn. [ . Assassin.) 2. HOMICIDE (I. homicidium’), sm. Meurtre d’un homme : Homicide par imprudence. Il Homicide de soi-même, suicide. — Voici les dispositions du Code pénal relatives à l’homicide : « Art. 29.5 . L’homicide commis volontairement est qualifié meurtre. — Art. 296. Tout meurtre commis avec préméditation ou de guet-apcns est qualifié assassinat. — Art. 299. Est qualifié parricide le meurtre des pères ou des mères légitimes, naturels ou adoptifs, ou de tout autre ascendant légitime. — hvi. 300. Est qualifié infanticide le meurtre d’un enfant nouveau-né. — tL 301. Est qualifié empoisonnement tout attentat à la vie d’une personne par l’effet de substances qui peuvent donner la mort. — Art. 302. Tout coupable d’assassinat, de parricide, d’infanticide et d’empoisonnement, sera puni de mort. — Art. 30i. Le meurtre empoi’tora la peine de mort lorsqu’il aura précédé, ac-