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CALAMENT — CALCULEUX. 185


seau dont les anciens se servaient pour écrire. — Dér. Calamité 1 et 2, calamité, calamiteux, calamiteusement, calamistrer. Même famille : Chaume, chaumière, chaumine.

CALAMENT (g. καλά-μένθη, belle menthe), sm. Plante labiée odorante.

CALAMINAIRE (calamine), adj. 2 g. Qui contient de la calamine : Pierre calaminaire.

CALAMINE bl. (calamina), sf. Le carbonate de zinc natif, l’un des principaux minerais du zinc. On le trouve en masses blanchâtres ou jaunâtres au milieu des calcaires, depuis le terrain houiller jusqu’aux étages jurassiques. (V. Zinc.)

CALAMISTRER (l. calamistrum, fer à friser), vt. Friser les cheveux.

1. CALAMITE (l. calamus, roseau. sf. Sorte de gomme-résine. || Ancien nom de l’aimant naturel, de la boussole. || Calamite blanche, marne ou argile blanche.

2. * CALAMITE, sf. Genre de plantes fossiles analogues aux prèles, de taille gigantesque, et dont on retrouve les débris dans le terrain houiller.

CALAMITÉ (l. calamitatem, maladie des chaumes, du blé), sf. Grand malheur public : La guerre est une calamité. || Infortune. — Syn. (V. Malheur.)

CALAMITEUSEMENT (calamiteuse + ment. adv. D’une façon calamiteuse.

CALAMITEUX, EUSE adj. Qui abonde en calamités.

CALANDRAGE (calandrer), sm. Action de calandrer.

1. < :.I.ANI>RE (1. caliendrum. coiirufo de fcmnK !, , v /’. Grosse alouette. 2. CAI>A’DRE (x), sf. Le charançon du blé. CV. Charanron. ) 3. CALANDRE {h. calendra : de ct/lindrtc.i, cylindre), sf. Machine pour presser et lustrer les étoffes. — Dér. Calanilrer, calandrage, calandreur. . Même famille : Ci/lindre. etc. calandre C.L.ANI)RER {calandre ’i, rt. Presser et lustrer une étoffe avec la calandre.

  • ( :.VLANDREIIR, sm. Ouvrier qui calandre.

C.VI.ANGUE ital. calanca), sf. Toute petite baie dans la Méditerranée. C.VI.AO, sm. Geniv de grands oiseaux de l’ordre des passereaux, très nombreux en espèces et dont la mandiliule supérieure du Iwc est surmontée d’une j)rotnbérancc arrondie appelée casque. Les calaos sont omnivoi-es ; ils habitent les contrées chaudes de l’ancien continent et de l’Australie. CALAS (Je.vn) (1094-1762, protestant, népociajit de Toidouse. Son fils aine s’élant suicidé. Calas, accusé de l’avoir assassiné, fut condamné à mort par le parlement de Toulouse et roué vif. Sa mémoire fut réliabilité (^ en nfi"), (rràce aux efforts Ac Voltaire. C.VL.VTU.WA (ORDiiK Mii.iTAiRK tK). établi en 1130 à Calatrava, par Sanche III do Castille, pour combattre les Maures. CALC.IRE ; 1. calcarius : de caix. chaux), adj. 2 g. Qui est essentiellement composé de carbonate de chaux : Sol calcaire. — Sm. Toute masse minérale ou roche essentiellement composée de carbonate de chaux et qui, fortement chaulfée, perd son acide carbonique et donne de la chaii.r. On reconnaît )c calcaire à ce que, quand on verse dessus un acide quelconque, même du vinaigi-e fort, il se produit une elfervescence ou bouillonnement dû au dépipement de l’acide carbonique. Le calcaire" entre en quantité considérable dans la formation de la croûte UICT. L.YIUVK KT PLEURY. — LIVR. 12 5Sr— . CALCANÉUM . « J » ^-’^’* » * CALCÉOLAIRE terrestre. Les principales variétés de calcaire sont : le marbre, le calcaire coquillier, 11’li.iis, le calcaire oolithique, la pierre du Jura, la pierre lithographique, la craie, le calcaire grossier parisien ou pierre à chaux des environs de l’aris, qui est la pierre de taille avec huiuelle on bâtit dans cette ville. Les coquilles des œufs, celles des colimaçons, des liuitres, de » moules et en général de tous les mollusques sont ou calcaire à peu près pur.’V..*’o/ et Terrain.) — <ir. De la famille de calcium. (V.cemot.) CALCANÉUM (ml., de caleare, fouler),

  • » î. L’os du talon, le plus gros des sept os

du tarse. (CALCÉDOINE (I. Calcedonius lapi.i), sf. Toute agîite Une, d’un blanc laiteux cl légèrement bleiuUre, employée dans la joaillerie. CAL< : ÉDO.MElJX, EUSE, adj. Taché do blanc. CALCÉOLAIRE 1. calceolus, petit soulier), sf. Genre de , plantes scrofularinées dont la corolle jaune, blanche ou pourpre, a la forme d’un sabot. Ce ! sont des herl)es ou des arbrisseaux originaires de rAinériqne du.Sud et de la Nouvelle-Zélande. On les cultive dans nos serres tempérées pour la beauté et la singularité de leurs fleurs. CALCIIAS, célèbre devin qui accoinpa^’ua les Grecs au siège de Troie, exigea le s.icrifice d’Iphigénie et lit construire li^ cheval de bois. CALCIFÈRE 1. caIx. calcis, chaux —Ifcrre, porter), adj. S g. Qui contient de la chaux. CALCIN, svm. de calciner. Débris de vi’rre qu’on ajoute au mélange des matières qui entrent dans la composition du verre.

  • CALCINABLE [calciner], adj. 8 g. Qui

peut être calciné. CALCINATION [calciner], sf Autref. transformation du calcaire en chaux par la chaleur. || Auj. action de chauffer fortement une substimce difficilement fusible. C.LCL’ER (1. caIx. chaux), rt. Autref. réduire un oxyde : Calciner la lilharge. || Auj. chaull’er iortcment.

  • C.LCIU.M

I. caU-. chaux), sm. Métal terreux, d’un jaune pâle très brillant, mais se ternissant rapidement à l’air humide, très malléable, décomposant l’eau à la température ordinaire, brûlant à l’air avec un éclat éblouissant, et soluble dans les acides étendus. Il forme la chaux par sa combinaison avec l’oxygène et est jiar conséquent l’un des corps les plus répandus dans la nature. 11 a été découvert par Davy en 18()S..Son symbole est Ca. — Dér. Calcaire, calcin, cdicifère, calciner, calcinahle, cairi nation. Même famille ; Chaux, chauler, chaulagc, etc. C.VLCIIL (I. calculus, caillou), sm. Masse d’apparence pierreuse qui se forme accidentellement dans les coiuluits sécréteurs des glandes ou dans leurs réservoirs. Celles qui surviennent dans les conduits des glandes salivaires sont dites calculs saliraires ; celles qui existent dans la vésicule du foie ou dans les conduits de la bile sont appelées calculs biliaires ; enfin celles qui se trouvent dans les reins, les canaux par où liasse l’urine et la vessie sont nommées calculs urinaires. Les calculs liiliaires, qui donnent lieu à la colique hC/Hitiquc, et les calculs urinaires, qui engendrent la maladie de la pierre, sont les plus à redouter. L<’s calculs biliaires sont composés soit de cholestérine, soit des différentes matières colorantes de la bile, soit du carlMinale de chaux, soit du phospliale de chaux. Ils sont blanchâtres ou jaunâtres dans le premier ca « , rougeAtres ou bruns dans le* deux derniers. Ou croit que leur formation est surtout déterminée par un genre de vio trop sédentaire. C’est jiar la voie de l’intestin qu’ils sont ordinairement expulsés de l’éconoinie, à moins qu’ils ne viennent à percer les organes qui les contiennent.’Tantôt ils n’occasionnent qu’une simple douleur, tantôt ils donnent lieu à la colique hCpalique, dont on comliat les accès par des calmants ou par des purgatifs doux. Ce résultat obtenu, on provoque la dissolution des calculs en faisant ]irendre au malade des bains au carlionate de potasse ou au carbonate de soude et en lui prescrivant de boire tous les jours une bouteille d’eau de’Vichy ou une boisson contenant i à 5 grammes de bicarijonate de soude par litre. On prévient la formation de nouveaux calculs biliaires par uni’alimeiitiitioncomiKisée en grande partie de légumes frais, herbacés ou féculents, par l’abstention de tout aliment gras, jiar l’usage de l’eau de Vichy aux rtMias, par des bains alcalins et des purgatifs doux, par l’exercice et par l’emploi de vêtements chauds. Les calculs urinaires peuvent être constitués par chacune des substances suivantes : 1° l’acide urique pur ; 2 » les urates acides de potasse, de soude, d’ammoniaque, de chaux ou de magnésie ; 3" l’oxalate de ch.aux ; 4 » le phosphate de chaux ou le phosphate ammoniaco-magnésien ; 5 » le carbonate de chaux ou le carbonate de magnésie ; 6° la cystine. Quelquefois l’un de ces corjis constitue à lui seul tout le calcul ; mais le plus souvent jdusieurs d’entre eux entrent dans sa constitution. Quand les calculs sont très petits, ils produisent la maladie connue sous le nom de gravelle (V. ce mot) ; mais quand ils sont d’un volume considérable et situés dans la vessie, on ne peut en débarrasser le malade que par une oiiération chirurgicale, qui est la lithotripsie ou la taille. Les causes déterminantes des calculs urinaires sont : 1" une nourriture trop exclusivement animale, qui produit dans l’économie une quantité trop al)ond, antc d’acide urique ou d’urates ; 2" le manque d’exercice ou le défaut d’aération, qui amène le même résultat ; 3° une nourriture trop exclusivement végétale, qui^déterniine dans le sang et les humeurs la formation d’un excès d’acide oxalique, formation que l’on empêche en s’inlerdisant l’usage alimentaire de l’oseille, des tomates, du cres.son, des haricots verts, des groseilles rouges, des fraises, des cerises, des oranges, des pommes et (les poires, des fruits encore verts, des petits pois, du céleri, des navets, des bières mousseuses ; i" l’usage d’une eau trop chargée de sels calcairos, ainsi que celui des boissons et des aliments qui en contiennent, tels que le lait, les œufs, les asperges, la salade, les lentilles, les haricots, les iioinmes de terre ; 5 » l’abus des boissons alcooliques et les trop grandes fatigues ; 6" l’habitude de retenir ses urines. Dès que l’on se sent menacé de la ]>ierre, il faut se soumettre à un régime qui écarte toutes les causes ci-dessus énumérées. || Opération qui consiste à combiner des nombres et d’autres quantités, et qui a été ainsi a|)pelee ])arce que les pcuides primitifs s’aidaient de cailloux)K)ur ccunpter. || Calcul arithmétique, celui qui s’effectue au moyen des nombres. || Calcul algébrique, celui qui s’effectue au moyen lU-s lettres. || La pratique de l’arithmétique, de l’algèbre : Être rersé dans le calcul. — Kig. Mesure » que l’on prcntl [Kiiir i éussir dans une affaire : Ses calculs ont été déjoués. |{ Projet médité : l’n calcul déraisonnable. — IK’P. Calculer, calculateur, calculable, calculeux. CALCULABLE, adj. i g. Qui peut être calculé. CALCULATEUR, TRICE, jr. Celui, celle qui s’occupe de calcul. — . Idj, Avisé : Esprit calculateur. <’.ALCULEn [ralcitl, vl. Faire un calcul. — Fig. l’escr, méditer, conjecturer : Calculer les chances d’une a/faire. — Se calculer, rr. Ktre cilculé. — Svn. V. Supputer.) CALCULEUX, EUSE, (l’/y. Qui a des calculs dans quelque or^ne : Homme cal-