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ABANDON (pfx. al + vx fr. handnn, discrétion, merci, volonté), sm. Remise : L’abandon à la Providence. || Cession, renonciation : Faire l’altnndnn de ses biens à des créanciers. || Délaissement : L’abandon de ses vieux parents est un crime. — Fig. Négligence dans la tenue on dans le discours ; confiance entière : Parler avec abandon. — A l’abandon, loc. adv. sans soin. — Dér. Abandonner, abandonnatairc, abandonnemenl, abandonnément. — Syn.. Abandonnement, action d’abandonner après mûre réflexion ; Abandon, état d’une personne, d’une chose dont on ne s’occupe plus.

* ABANDONNATAIRE, s. 2 g. Personne au profit de laquelle une autre abandonne ses biens.

ABANDONNÉ, ÉE (abandonner), adj. Quitté, délaissé, livré, exposé. — S. Individu perdu de débauches.

ABANDONNEMENT (abandonner), sm. Action d’abandonner ; son résultat ; délaissement : Déplorer son abandonnemenl. — Syn. (V. Abandon.)

*ABANDONNEMENT {abandonnée +s(yi. ment adr. Sans réserve.

ABANDONNER (abandon), vt. Céder : Abandonner ses biens à ses créanciers. Remettre à, confier : Abandonner son sort à la Providence. Abandonner à quelquun le soin de ses a/faires. Livrer : Abandonner une ville au pillage. || Renoncer à : Abandonner une entreprise. Il Déserter : Abandonner son poste. |I Quitter : Abandonner son pai/s. Il Négliger : Abandonner les talents d’agrément. — S’abandonner, vr. Se laisser aller à, se livrer à : S’abanilonncr à la joie. Il Perdre courage : Il ne faut pas s’abandonner dans la mauvaise fortune. Négliger.sa tenue : // ne faut jamais.l’abandonner. — Syn. Délai.i.ier, abandonner une personne de parti pris ; Renoncer à, abandonner à regret ; Quitter, s’éloigner de.

ABAQUE (1. abacum : g. dtêoS. tableau), sm. Tablette surmontaut un chapiteau. i| Tableau recouvert de poussière servant aux anciens _. _ ^ pour écrire i^ïi « -"j<î, » iiïi’ « iA’ « jàâ ! des nombres et enseigner le calcul. Il Le boulier des écoles. || ],’abaque, nommé aussi tailloir en architect ure, joua un grand rôle dans les construitions dn moyen âge en servant de support aux extrémitésinférieures des arcs de la voûte. Il fut de forme carrée pendant la première moitié du xiii" siècle, comme il l’avait été antérieurement, et devint circulaire ou polygonal dans la seconde moitié de ce même siècle. L’abaque, fort bas et peu saillant au xivc s., disparut presque entièrement pendant le xv, mais reprit de l’importance au commencement du xvf s.

ABASOURDIR (pfx. ub —|pfx. a 1 +.sourd), vt. Rendre momentanément sourd. — Fie. rendre hébété.

*ABAT, svm. de abattre. Forte averse. — — Abats, smpl. Abatis de volailles ; les viscères et diverses parties des animaux de boucherie:Les tripiers vendent des abats.

ABATAGE (abattre —|sfx. âge),.im. Action de ieter du bois par terre en le coupant, de tuer les bestiaux, de les coucher sur de la paille pour leur faire subir une opération chirurgicale, d’incliner un navire sur le flanc pour le réparer; L’abalage’des arbres a heu en hiver. L’abalage et l’enfouissement des bestiaux atteints de la raqe ou d’une maladie contaqieuse sont obligatoires

ABÂTARDIR (pfx. « l —h bâtard), vt. Faire perdre les qualités de la race : En ne changeant pas de graines, on abâtardit les ceDégénérer : Les par l’oisiveté. — ABAQUE fl’iiii ch.ipiteau <lii clf, Itre d’Arles. rcalcs. — S’abâtardir, i esprits.^abâtardissent Dér. Abâtardissement.

ABÂTARDISSEMENT, sm. Dégénération physique on morale : L’abâtardissement des fruits, d’une race. jjcAB.VrÉE ( « 4a :</w),. f/’. Mouvement de rotation d’un navire autour de l’axe verliial passant par son centre. — Gr. L’Académie écrivait ce mot avec un seul /.

*ABAT-FAIM, m, sm. Gros morceau d’une viande très nourrissantequelonsert au commencement d’un repas.— PI. des abat-faim.

*ABAT-FOIN, sm. Trou pratiqué dans le plancher d’un grenier au-dessus d’une écurie ou d’une étable, et par lequel on jette le fourrage : Les abat-foin ont l’inconvénient de faire contracter au fourrage un mauvais goût dû aux émanations des bestiaux. — PI. des a bat-foin.

ABATIS (vx fr. abateis, de abattre), sm. Amas de choses abattues, particulièrement d’arbres, de pièces de gibier. || La tète, le cou, les ailerons, les pattes, le gésier et le foie d’une volaille. || La tète, les pieds, la peau, la graisse et les tripes d’un animal de boucherie. — Gr. Un seul /. (Acad.)

ABAT-JOUR, sm. Fenêtre percée obliquement à la direction d’un mur pour mieux éclairer un appartement. || Feuille de métal on de papier, généralement conique, que l’on met sur les lampes pour en rabattre la lumière. I | Espèce de store garantissant l’intérieur d une habitation contre le soleil, la poussière, les insectes. — PI. des abat-jour.

ABAT-SONS, sm. Se dit des planches recouvertes de plomb ou d’ardoises, inclinées de dedans en dehiu’s, et établies dans les ouverlures d’un clocher pour garantir son intérieur de la pluie et pour renvoyer le son des cloches vers le sol. L’usage des abatsons remonte au xiii" s. — PI. des abat-sons.

ABATTEMENT (abattre —{— M’x. ment), sm. Action de jeter à bas : étal de ce qui est abattu. || Absence d’énergie morale ou physique : Eprouver un profond abatlnnent. — Gr. Ce mot est formé par analogie avec les noms dérivés d’un verbe de la 1^conj. , c o mme règlement. de régler. — Syn. Accablement, abattement extréiikc ; Découragement, abattement suscité par une cause grave ou légère.

ABATTEUR (abattre + sfx. eur), sni. Celui qui abat.

ABATTOIR (abattre + sfx. oir), sm. Établissement où l’on abat, oii l’on tue les animaux de boucherie. — Les abattoirs doivent être loin des habitations, exposés au vent le plus froid qui domine dans la contrée, abondamment pourvus d’eau et tenus très proprement. Ils sont sous la surveillance d’un vétérinaire. ABATTRE (pfx. al —) battre), vt. Jeter à bas, faire tomber, détruire Abattre un arbre..Ibattre unemaison. ’Wwr : Abattre un animal. — Fig. Abattre de la besogne, en faire beaucoup. Jl Abattre un navire, l’incliner sur le flanc — V ig. Affaiblir : ha fièvre abatte vialadc. Ses malheurs n’a raient point abattit sa fierté. — S’abattre, vr., Tomber ; Lécherai s’abattit. Il S’apaiser ; Le vent s’abat tout à coup. Il Fondre sur : L’épervier s’abat sur sa proie. — Abattre, vi. Se dit d’un navire qui tourne autour (le la verticale passant ]iarson centre de gravili— : Le vaisseau abattit. — Dér. Abalage. abalée, abatis. abattement, abattoir, abattoir, abatlure. — Comp. abatjour, abat-vent, abat-faim, abat-foin, abatsons, abat-voix, rabattre. — Syn. Démolir, séparer les parlies d’un tout" ; Kenrerser, coucher en sens contraire ou dans une autre direction ; liuiner, faire tomber morceau M |^rtxi£t ABAT-SONS Cloiîher de i’égrlise de Nesle, xno siècle. par morceau ; Détruire, faire disparaître entièrement.

ABATTU, UE, pp. Jeté à terre : Vn arbre abattu. — Fig. Affaibli, sans énergie : Esprit abattu, l’n malade abattu par la fièvre.

ABATTURE abattre —f— sfx. ! « r),. « /’. Action d’abattre les fruits sauvages : L’abatture des faines. — Sfpl. Branches cassées par un cerf dans les broussailles, etc.

ABAT-VENT, sni. Tonte plaque on écran préservant du vent, de la pluie, les habilalions ou les plantes. — PI. des abat-vent.

ABAT-VOIX, sm. Le dessus d’une chaire ABAT-VOIX chaire de NoU’e-Djline de Piiris. à préclier, ri’fl(’chissant vers les auditeurs la voix lie l’oraliHir. — PI. des abat-voix.

ABBASSIDES (7 :)0-12o8). Dynastie arabe de Bagdad sous laquelle fleurirent les lettres et les sciences, fondée par Aboiil-Abbas.

ABBATIAL, ALE M.v : ^hl.abbalialis, deabbas, alibé), « </y. (^iii apjiarlient à un alibé, à nue alibesse on à une alibaye : Les fondions abbatiales. — PI. m., abbatiaiuv.

ABBATUCCI, famille corse à laquelle appartiennent deux généraux français : J.vcQUKs-PiKuiiK (1726-1812) ; Ch, ri, i ; s, son fils imi-nUfi), tué ; iu siège de lluningue ; et PiKRUK-CiiAKi.Ks (niH-18 ! i7), ministre de la Justice sous Napoléon III.

ABBAYE [a-béie] (bl. abbatia, de abbas, abbé), sf. Monastère d’hommes ou de femmes. || L’ensemble des bâtiments d’un monastère. — Prov. Faute d’un moine, l’abbaye ne chôme pas, une entreprise peut réussir, quoique l’un des coopérateurs y renonce. — La plus ancienne abbaye est celle du Mont-Cassin, fondée par saint Benoît (529). — Anc. prison de Paris, dépendance de la célèbre abbaye. auj. église Saint-Germain-des-Prés, et qui fut le théâtre des massacres des 2 et 3 sept. n’J2. Elle a été démolie en 1854.

ABBÉ (bl. abbatem, du syriaque aba, père), « m. Supérieur d’une abbaye d’hommes. || Tout homme qui porte l’habit ecclésiastique. — Dér. Abbesse, abbage, abbatial.

ABBESSE (bl. abbatissa), sf. Supérieure d’un monastère de religieuses et qui a droit de porter la crosse.

*ABBE ou APPE, préfixe dérivé de abbé et formant des noms géographiques.

ABBEVILLE (rt44a/ ; si’i// « , ville de l’abbé), 19283 11., s.— préf. (Somme), port sur la Somme, ch. de fer du N., à 137 k. de Paris ; anc. cap. du Ponthieu.

ABBON le Courbe (850-923 moine de Saint-Germain-des-Prés, auteur d’un curieux poème latin sur le siège de Paris par les Normands, en 886-7.

ABC |a-bi-cé|, sm. Petit livre commençant par l’alphabet et dans lequel les enfants apprennent à lire. — Fig. Le commencement, les premiers éléments d’un art, d’une science. — Prov. Renvoyer quelqu’un a l’abc, le traiter d’ignorant.