pense que ce doit être grave. Si tu veux mon avis, Robert, nous approchons d’un moment tragique, nous sommes à un tournant de l’histoire, comme disaient autrefois les hommes de cabinet qui écrivaient ces gros volumes que l’on conserve à la Bibliothèque nationale et que personne peut-être ne lira plus. Ah ! les tournants historiques ! C’est une expression qui me plaît et il y en eut beaucoup, de Charlemagne à Dominique Dorval. La route glorieuse, la route nationale, dirait un agent-voyer départemental, toute droite pendant quelques kilomètres, bien ombragée de vieux ormes, avec ses solides murailles du côté des ravins et des précipices qu’elle longeait, avec ses carrosses, ses cavaliers, ses diligences, ses paysans allant au marché et cheminant près de leur âne, la grande route française eut plus d’un tournant dangereux, mais celui-ci, Robert, celui-ci… À parler
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