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DU LANGAGE


lier, vous voulez prendre votre café » — Bertall.

Cagnotte : « Espèce de tirelire d’osier recevant les rétributions des joueurs. » — Montépin.

caisse (Donner de la grosse) : Louer très-bruyamment — Allusion aux bateleurs qui attirent leur public à coups de grosse caisse. — « Il faut qu’Artémise réussisse… C’est le cas de donner de la grosse caisse à se démancher le bras. » — L. Reybaud.

Sauver la caisse : S’enfuir avec les fonds dont on est dépositaire. — Fort à la mode depuis le fameux mot de Bilboquet : Sauvons la caisse !

caillé : Poisson. — Vidocq. — Mot à mot : couvert d’écailles. — Du vieux mot caille : écaille. V. Roquefort.

Caisson (Faire sauter le) : Faire sauter la cervelle. — « Quelle mort préférez-vous ? — Faites-moi sauter le caisson. » — P. Borel, 1833.

Calé : Riche (Dhautel). — Terme de marine. Être calé, c’est avoir assez de biens pour en remplir sa cale. Usité en 1808. — « Les plus calés sont quelquefois gênés. » — E. Sue.

Calebasse : Tête. — Allusion de forme. — « Faudrait pas gros de sens commun pour remplir une calebasse comm’ ça. » — Gavarni.

calège : Prostituée élégante, et associée à des hommes dangereux. — « Elle vend très-cher ce que la ponante et la dossière livrent à des prix modérés. Sa toilette est plus fraîche ; ses manières plus polies. Elle a pour amant un faiseur ou un escroc, tandis que les autres sont associées à un cambriolleur ou à un roulotier. » — Vidocq. — Vient de cale, qui signifiait