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DU LANGAGE


Celles-ci sont appelées communément taches de son. L’image est juste. — Boule de son : Pain de munition. — Il contenait autrefois beaucoup trop de son. — Boulendos : Bossu (Vidocq). — Allusion à l’effet de la bosse sous l’habit : on paraît avoir une boule dans le dos.

Bouler : Aller (Vidocq). Même étymologie que Abouler.

Bouler : Battre (id., id). — Bouler, c’est rouler son combattant à terre. — « Si tu dis mot, j’te boule. » — Chanson, Avignon, 1813.

Boulet à queue : Melon (id.) — Mot imagé.

Boulette : Petite faute. Un peu plus grave, elle devient une brioche. On appelle de même sale pâtissier, un homme peu soigneux de sa personne ou tripotant des affaires véreuses. La pâtisserie est-elle redevable de l’honneur de ces acceptions aux soins minutieux qu’exige son exercice ? Le fait est possible. En ce cas, il faut sous-entendre mauvaise avec brioche et boulette.

Bouliner : Faire un trou ou boulin à la muraille (Vidocq). — C’est pour la même raison qu’on appelle un villebrequin une boulinoire, à cause du mouvement circulaire imprimé à cet instrument.

Boulotter : Vivre à l’aise. Mot à mot : rouler sans peine dans la vie. — Diminutif de bouler. — « Ils boulottaient l’existence, sans chagrin de la veille, sans souci du lendemain. » — De Lynol.

Boulotter : Assister (Vidocq).

Bouquine : Mot à mot : barbe de bouc, poussant sous le menton ; la mouche au contraire ne le dépasse pas.