Page:Larchey - Les Excentricités du langage, 1865.djvu/332

Cette page n’a pas encore été corrigée

306
LES EXCENTRICITÉS


tapé. » — 1742, Journal de Barbier. — « C’est un peu tapé dans le nœud. » — La Bédollière. — « Une manière de sentiment bien r’tapé. » — Vadé, 1755.

Taper de l’œil : Dormir. — « Il y avait plus d’une heure que je tapais de l’œil quand je m’entends réveiller. » — Œuvres badines de Caylus, 1750. — Taper dans l’œil : Séduire.
Taper sur la boule : Enivrer, battre. — « Dans l’gosier comme ça coule, Comme ça tape sur la boule. » — J. Moinaux, Ch. — « Ce scélérat de vin de champagne avait joliment tapé ces messieurs. » — Festeau.
Taper sur les vivres, sur la boisson : Manger et boire avidement. — « D’avoir trop tapé sur l’pichet, Qu’en avaient plein la gargamelle. » — Chansonnier, 1836.

tape-cul : Voiture non suspendue. — « Font-ils des embarras avec leur mauvais tape-cul ! » — Ricard.

tapedur : Serrurier (Vidocq).

Tapée : Grosse réunion. — Usité des 1808.

Tapin : Tambour. — Mot à mot : petit tapeur (de caisse). — Usité dès 1808. — « Le tapin qui tambourinait en tête de l’escouade. » — La Bédollière.

Tapis franc : Cabaret. — Franc fait allusion à la clientèle qui est composée d’affranchis ou voleurs. — Tapis est une abréviation du vieux mot tapinet : lieu caché. V. Roquefort. — V. Empoivrer, Crosser. — Tapis de refaite : Table d’hôte. — Tapis de malades : Cantine de prison. — Tapis de grives : Cantine de caserne. — Tapis vert : Prairie. — Tapissier : Cabaretier. V. Baptême, Ogre.

Tapisserie (Faire) : « Se dit par raillerie des femmes âgées qui au bal ne font plus que regarder dan-