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DU LANGAGE


chansonnette. » — Ricard. — « Le professeur nous pinçait une nuance de cancan véritablement inédite. » — L. Reybaud.

pioche : Travail opiniâtre. V. Bûche. — « Les cours cessent au mois de juillet ; le temps de pioche commence. » — La Bédollière.

Piocher : Travailler assidûment. V. Dhautel, 1808. — « Tu peux piocher douze heures par jour… une colonne de feuilleton par heure. » — L. Reybaud.
Piocher : Battre. — « Je te pioche, je te fais danser la malaisée. » — Paillet.
Piocheur : « Les professeurs établissent deux catégories, celle des élèves forts dans leurs classes, des travailleurs, et celle des faibles qu’on flétrit du nom de paresseux (en style technique, les piocheurs et les cancres). » — H. Rolland.
Piocheur : Homme travailleur et judicieux. — « Le Piocheur. Celui-ci a pris la carrière au sérieux, il étudie les choses, les hommes, les affaires. » — Balzac.

Pioncer : Dormir. — De pieu : lit. — « Nous nous sommes mis à pioncer, nous ne pensions plus à l’appel. » — Vidal, 1833. — V. Boc.

Piou, Pioupiou : Soldat du centre. — Corruption du vieux mot pion : fantassin. V. Roquefort. — « Militairement parlant, le piou-piou, comme l’euphonie de ce nom semble l’indiquer, est au jean-jean et au tourlourou ce que musicalement parlant le demi-ton est à deux tons naturels qui se suivent dans l’ordre de la gamme. » — M. Saint-Hilaire, 1841. — « Hier, la cuisinière de mon propriétaire a fait tourner son lait et la tête d’un pioupiou. » — Commerson.