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DU LANGAGE


portrait. D’Aubigné y ajouta ce quatrain : — « Ce prince est d’étrange nature. Je ne sais qui diable l’a fait ! Il récompense en peinture Ceux qui le servent en effet. »
Brave et riche en peinture : « Se dit d’un fanfaron qui parle de son courage qui est suspect et de sa fortune qui est problématique. » — Dhautel, 1808.

Peinturlureur : Mauvais peintre. — On emploie le verbe Peinturlurer.

Pékin : « On nomme Pékin tout ce qui n’est pas militaire, comme nous appelons militaire tout ce qui n’est pas civil. » — Talleyrand. — « De vieux dialogues militaires des règnes de Henri III et Henri IV emploient souvent le mot piquini ou péquin pour désigner les adversaires en religion. Ainsi, dans un de ces dialogues, nous voyons un papiste traiter Coligny de pékin ; un autre est intitulé les Pékins de Montauban. » — Ambert, Constitutionnel du 25 juin 1854.

Pellard : Foin (Vidocq). — Diminutif du vieux mot pel : poil. L’herbe est le poil de la terre. On dit pelouse.

Pelle : Chemin (Id.). — Pelle au cul (Recevoir la) : Être mis violemment à la porte. — « Mon rival, J’en suis convaincu, Va recevoir la pelle au cu. » — De Longchamps, 1809.

Pelote (Faire sa) : Arrondir sa bourse. — « J’fais, comme on dit, ma p’tite p’lote Tout en élevant mes bambins. » — Dalès, Chansons.

Peloter : Caresser des charmes arrondis en pelote. — Pelotteur : Flatteur. — « Se montrer rampant, pelotteur et bêta. » — Wado, Chansons.