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LES EXCENTRICITÉS


cependant que je lui donne de l’os. » — Lynol. — Pourquoi ne dirait-on pas au figure, de l’os, comme on dit du nerf, pour désigner aussi l’argent ?

Ouiche : Oui, pris dans un sens ironique. — « Croyez vous qu’il viendra me chercher ? — Ah bien ! ouiche ! » — About.

ours : Homme d’humeur brusque et sauvage.

Ours : « Ancien compagnon pressier que, dans leur argot typographique, les ouvriers chargés d’assembler les lettres appellent un Ours. Le mouvement de va-et-vient qui ressemble assez à celui d’un ours en cage, par lequel les pressiers se portent de l’encrier à la presse, leur a valu sans doute ce sobriquet. » — Balzac. — Richelet et Dhautel ont donné ce mot.
Ours : Salle de police. — « Je fus passer deux jours dans un lieu ténébreux qu’on appelle l’Ours. » — Souvenirs de Saint-Cyr.
Ours : « Tout le monde se souvient de cette farce désopilante appelée l’Ours et le Pacha. Le père Brunet représentait le pacha blasé qui veut qu’on l’amuse ; Odry jouait le montreur de bêtes, répétant à tout propos « Prenez mon ours ! » Ces trois mots obtinrent une telle vogue au théâtre, que les directeurs à l’aspect d un auteur qui tenait un manuscrit, lui disaient de loin : Vous voulez m’amuser, vous m’apportez votre ours. — C’est une pièce charmante faite pour votre théâtre, répondait l’auteur. — C’est bien ce que je pensais, prenez mon ours ! — Depuis ce temps, l’ours est un vaudeville où un mélodrame qui a vieilli dans les cartons. » — J. Duflot.
Envoyer à l’ours : Envoyer promener. — Mot à mot :