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DU LANGAGE


et le cancan avec élégance, aimable auprès des filles dévouées au culte de Vénus, les soutenant dans les dangers éminents… » — Cinquante mille voleurs de plus à Paris, Paris, 1830, in-8. — « Par extension, on appelle marlou tout homme peu délicat avec les femmes, et même tout homme qui a mauvais genre. » — Cadol.

Marmite : Fille publique nourrissant un souteneur. — Allusion facile à saisir. — « Un souteneur sans sa marmite est un ouvrier sans ouvrage. » — Canler. — Marmite de terre : Prostituée ne gagnant pas d’argent à son souteneur. — La Marmite de fer gagne un peu plus. — La Marmite de Cuivre rapporte beaucoup. — (Dict. d’argot, 1844.)

Marner : Voler. « Il y a des cabrioleuses très habiles qui, feignant une erreur, s’élancent dans les bras du voyageur qu’elles veulent marner : « C’est toi, mon loulou, s’écrient-elles, viens donc que je t’embrasse ! » On prétend que ces donneuses de bonjour sont rarement mises à la porte par le provincial, affriolé par des caresses de haut goût. » — Alb. Monnier. — Du vieux mot marronner : pirater.

Marottier : Marchand ambulant.

Marqueur : « On appelle marqueur, dans le langage des estaminets de Paris, l’individu chargé de faire la partie des habitués, quand ces derniers manquent de partenaires. La plupart donnent des leçons au cachet. » — Montépin. — Appelés ainsi parce qu’ils se chargent de marquer les points.

Marron : En flagrant délit de vol ou de crime. — Du vieux mot marronner : faire le métier de pirate, de