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DU LANGAGE


vieille gaîté française est impérissable. — Il n’y a de réellement fâcheux que ce qui ne peut lui offrir un côté plaisant ; et Dieu sait où elle ne vient pas à bout de le découvrir !

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Voilà des considérations un peu décousues ; si elles n’aspirent pas au sérieux d’une introduction philologique, elles suffiront pour faire apprécier au lecteur et la logique secrète d’un langage qui en paraît fort dépourvu, et la difficulté d’établir une nomenclature raisonnée de ce langage. Elles expliqueront pourquoi cette édition présente, à l’exemple de ses aînées, des remaniements et des additions considérables. C’est ainsi que nous avons été amené à prendre cette fois tout l’argot propre ment dit après avoir reconnu qu’une bonne part de notre ancien vocabulaire en dérivait déjà. — Plus se fraie le chemin et plus s’agrandit l’horizon.

Comme tous les sujets mal définis, celui dont nous nous occupons était difficile à bien traiter du premier coup. Les curieux assez patients pour comparer cette édition aux précédentes, verront que nous n’avons cessé de chercher des exemples probants, des définitions claires et concises, une explication simple et naturelle des causes qui ont déterminé l’emploi de chaque terme. À ce triple point de vue, ils voudront bien reconnaître qu’un succès facile ne nous a point endormi. — Nous avons cherché à devenir non meilleur, mais moins incomplet.