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LES EXCENTRICITÉS


gorie mythologique dont le peuple comprend mal les finesses. — « Voyez quel emblème ! Sa nièce d’Angoulême Nous met tous à même. » — Decourcelle, 1832. — Emblêmir : Tromper (Vidocq).

Embrouille (Ni vu, ni connu ! je t’ ) : Locution placée ordinairement à la fin d’un récit pour peindre la rapidité d’un acte et la difficulté de l’expliquer. V. Dhautel.

Éméché : Ivre. — Allusion à l’air échevelé des ivrognes. — « Quand je rentre un peu éméché après minuit, elle me dit : La cruche est dans le coin. » — Monselet.

Emmerdement : Peine, ennui. — Emmerder : « Figurément et d’une manière ignoble pour attraper, ennuyer, obséder, injurier. » — Dhautel, 1808.

Emmieller : Emmerder. — « M’emmiell’ra Qui voudra ! Moi, je n’m’emmielle guère. » — Valère, Chanson.

Empaffe : Drap de lit (Vidocq). — Il est à remarquer que paffe veut dire aussi soulier. Appliqué à des objets différents, ce même mot semble être un essai d’harmonie imitative. On a voulu indiquer l’action de se jeter sur le lit ou d’entrer son pied d’un seul coup dans de gros souliers.

Empaffer : Enivrer. V. Paf.

Emplâtre : Empreinte (Vidocq). — Allusion à la couche de cire molle sur laquelle est prise l’empreinte.

Empoigner : Critiquer. — « Attends donc à demain, mon cher, tu verras comment Lucien t’a empoigné.» — Balzac.