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DU LANGAGE

Monnier. — On dit quelquefois à la douce, comme les marchands de cerises, par allusion au cri de ce métier (à la douce ! à la douce !).

Doucette : Lime (Vidocq). — Allusion au travail de la lime qui opère tout doucement.

Douille : Argent. — « Il y a de la douille à grinchir. » — Paillet. — Du vieux mot double : monnaie. V. Roquefort. — Douiller : Donner de l’argent. — Douillard : Homme qui a de la douille. — « Oh ! oh ! fit-il, un public ficelé ! rien que des hommes et des douillards. » — De Pène.

Douille : Cheveux. — Du vieux mot doille : mou, délicat. V. Roquefort. — Douilles savonnés : Cheveux blancs. — Douillure : Chevelure. — Douillette : Crin (Vidocq).

Doux (Un verre de) : « Un verre de liqueur sucrée, par opposition à un verre de liqueur forte ou de rude. » — Dhautel, 1808.

dragée : Balle. — Allusion à la forme. — « Il a reçu la dragée : Il a été atteint d’une balle. » — Dhautel, 1808.

Dragueur : Banquiste (Vidocq).

Drogue : Mauvaise femme. — On dit souvent drogue, pour une chose de mauvaise qualité.

Droguer : Attendre infructueusement : — Métaphore empruntée au jeu de la drogue. — « Vous droguez nuit et jour autour de sa maison.» — G. Sand. — « Il m’a fait droguer plus d’une heure dans la rue. » — Dhautel, 1808.

Droguer : Dire. V. Girofle.