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DU LANGAGE

Cornet d’épices : Capucin (Vidocq). — Allusion au capuchon brun que représente assez bien un grand cornet d’épicier.

cornichon : Veau (id.). — Mot à mot : fils de cornante. — Cornichon : Niais (Dhautel, 1808). — « Jour de Dieu ! Constantin, fallait-il être cornichonne. » — Gavarni. — Cornichon : Élève de l’École militaire. — « Une fois en élémentaires, il se bifurque de nouveau en élève de Saint-Cyr ou cornichon, et en bachot ou bachelier ès-sciences. » — Institutions de Paris, 1858.

Cosaque : Brutal, sauvage, maladroit.

Côte (Être à la) : Être à sec d’argent. On est à flot quand la fortune sourit. — « Si vous êtes vous-même à la côte, — quelles singulières expressions on a dans les coulisses pour exprimer qu’on manque d’argent.» — Achard.

Côtelettes : Favoris s’élargissant au bas des joues, de façon à simuler la coupe d’une côtelette.

Coterie : « Les tailleurs de pierres s’interpellent du nom de coterie. Tous les compagnons des autres états se disent pays. » — G. Sand.

Coton (Filer un mauvais) : Se mal porter. Rappel mythologique du fil de la Parque. — « Il file un mauvais coton. » — E. Jourdain.

Cou (Casser Le) : « Viens-tu casser le cou à une gibelotte ? » — Nadar. — C’est-à-dire : Viens-tu manger un lapin ? On casse le cou de l’animal devant vous pour que vous ne craigniez pas de manger du chat.

couac : Fausse note. V. Canard. — « Il lui échappa un couac épouvantable au milieu d’un couplet. » — A. Signol.