On dit d’une bavarde qu’elle a un bon battant.
BATTANTE : Cloche. Elle bat les heures. — « Ho ! les amis, sept plombes qui crossent à la battante d’Élisabeth ! » (Catéchisme poissard, 1844.)
BATTERIE, BATTAGE : Mensonge. (Vidocq.)
BATTEUR : Menteur. (Idem.)
BATTEUR DE DIG DIG : Voleur simulant une attaque d’épilepsie dans un magasin pour que ses compères volent plus à l’aise. (Colombey.)
BATTOIR : Main large, main de claqueur, sonore comme un battoir de blanchisseuse. — « Dieu ! la belle tragédienne ! En avant les battoirs ! » (L. Reybaud.)
Mais les battoirs du parterre
Font un tel bruit de tonnerre.
(Rienzi, 1826.)
BATTRE : Tromper. (Vidocq.)
BATTRE L’ANTIFLE : Battre le pavé, marcher. V. Antiffe.
BATTRE L’ENTIF : Espionner. (Rabasse.) — Forme moderne du mot précédent.
BATTRE LE BRIQUET : Rapprocher les jambes en marchant, ce qui produit un frottement analogue au battement du briquet.
BATTRE COMTOIS : Jouer le rôle de compère. (Colombey.)
BATTRE COMTOIS, BATTRE JOB : Faire le niais. (Vidocq.) V. Comtois, Job.
BATTRE EN DUEL (se) : On dit des yeux louches qu’ils se battent en duel. — Allusion à leur rencontre. — On dit aussi de petites portions offertes sur un grand plat, qu’elles se battent en duel. — Allusion à l’espace sur lequel elles se meuvent par trop librement.
BATTRE LA PAUPIÈRE (s’en) : Ne faire aucun cas d’une chose. — C’est un synonyme de s’en battre l’œil. — « Moustache ou barbe, je m’en bats la paupière… Il faut qu’un homme pèse deux cents ; s’il ne pèse pas deux cents, c’est pas la peine de se déranger. » (A. Scholl.)
BATTRE MORASSE : Crier au secours. V. Morasse.
BATTRE SA FLEMME : Paresser. V. Flemme.
BATTRE SON QUART : Raccrocher. V. Quart.
BAUCHER : Se moquer. (Colombey.)
BAUCOTER : Agacer. (Idem.)
BAUDE : Mal vénérien. (Vidocq.) — Du vieux mot baude : débauché. — La baude serait donc la débauchée, c’est-à-dire le mal de la débauche.
BAUDRU : Fouet. — Du vieux mot baudre : qui a fait courroie, baudrier.
BAUGE : Coffre. (Grandval.)
BAUGE : Ventre. (Colombey.) — Animalisme.
BAUME D’ACIER : Instrument de chirurgie. — Moyen ironique de faire entendre que tous les baumes du monde ne peuvent