SUBLIMER (se) : Tomber dans l’avilissement. (Rigaud.) Terme ironique à l’adresse des ivrognes arrivés au sublime de la soulographie. — On dit : c’est un sublimé.
SUBLIME : « On ne dit plus en parlant d’un travailleur paresseux, violent et ivrogne c’est un mauvais ouvrier, on dit c’est un sublime. » (Le Sublime, 72.) — « Deux vrais sublimes, anciennes grosses culottes. » (Id.) — On y voit une acception ironique de la chanson populaire de Tisserand, mais sublimé, d’où vient sublime, me paraît plus ancien, V. ci-dessus :
Le gai travail est la sainte prière
Qui plaît à Dieu, ce sublime ouvrier.
SUCE-LARBIN : Bureau de placement. (Michel.) — On y exploite souvent les domestiques.
SUCER LA POMME, SUCER LE TROGNON : Embrasser. (Delvau.) — La pomme est ici la joue. Trognon est un diminutif de trogne : figure.
SUCRE (un) : Très bon.
SUCRE (manger du) : Être applaudi. Jargon de théâtre. (Michel.) — Souvent le sucre est fourni par ceux qui paraissent le recevoir. On se rappelle la réponse d’une cantatrice bien connue à un ami qui lui disait : « Qu’a donc X… contre vous ? Son feuilleton de lundi était tout aigre. » — « Oh ! c’est que j’avais oublié de le sucrer dimanche. »
SUER : Tuer. (Halbert.) — Pour faire suer, p. 336.
SUIF : Grèce, assemblage de grecs. — Jeu de mots. Le suif est plein de graisse.
* SUIFFARD : Grec. Même équivoque que pour suif. V. Bédouin.
SUPIN : Soldat. (Michel.)
* SURFINE : Même sens que sœur de charité.
SURGEBEMENT : Arrêt définitif en cassation. (Id.) — Mot à mot : sur-jugement. V. Gerber.
SUR SEIZE ! : Attention ! (Rigaud.)
SYMBOLE : Crédit. — Allusion au Credo ou symbole des apôtres. De credo à crédit il n’y a pas loin. (Boutmy.)
TABLEAU ! : Exclamation par laquelle on exprime la joie ou la surprise générale. (Boutmy.) — Mot à mot : vous voyez d’ici le tableau. — L’emploi de ce mot est fort répandu. Il est généralement ironique.
TABLETTE : Brique. (Michel.) — Allusion de forme.