SABACHE : Simple. (A. Pierre.) — Pour Saboche.
SABLE (être sur le) : Être en disponibilité. Jargon des souteneurs. Allusion à leur nom de poisson. (Rigaud.)
SABLENAUT : Cordonnier. (Michel.) — Pour sabrenot (page 323).
SABLON : Cassonade. (Id.) — Elle ressemble à du sable.
SABOCHE : Mauvais ouvrier. — SABOCHER : Travailler trop vite. (Delvau.) Dérivés de sabot.
SABORD (jeter un coup de) : Vérifier l’ouvrage. Jargon d’ouvriers. (Rigaud.) — Mot à mot : jeter un coup d’œil. Un sabord est un œil pour le navire.
SABOT : Objet démodé, vieux, hors de service (Rigaud) ; mauvais violon, mauvais billard, homme aimant à dormir. (Delvau.)
SABOT : Mauvais ouvrier. — « Combien gagne-t-il ? — Huit sous l’heure. ! — Un sabot, quoi ! » (Huysmans, 79.) — Allusion au sabot avec lequel on marche moins bien qu’avec le soulier.
SABOURIN : Maladroit. — « Il n’y a que des sabourins dans son échoppe. » (Le Sublime, 72.) — Doit venir de sabrer. V. sabreur.
SABRE (coup de) : Grande bouche. (Rigaud.) — Allusion à la largeur d’une blessure de coup de sabre.
SABRENAS : Gâcheur, mauvais ouvrier. (Michel.)
SABRENOT : Savetier. Allusion à leur sabre ou tranchet. (Halbert.)
SABREUR : Ouvrier travaillant vite et mal. (Rigaud.) — Du verbe sabrer qui veut dire mot à mot : travailler à coups de sabre, c’est-à-dire à coups pressés sans ordre.
SAC PLEIN (avoir le) : Être ivre. (Delvau.)
SAC À OS : Maigre. (Rigaud.) — Le sac est ici la peau.
SAC AU LARD : Chemise. (Delvau.) — Le lard désigne ici le corps humain.
SACQUER : Renvoyer, mot à mot : donner son sac à quelqu’un. — « T’es toujours noceur, tu te seras fait sacquer. » (Le Sublime.)
SACRISTIE : Lieu d’aisances. Jargon de voleur. (Rigaud.)
SAFFRE : Gourmand. (Michel.) — Vieux mot.
SAFRAN (aller au) : Dissiper son bien. (Delvau.)