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rousse-caigne (chienne rousse) comme on l’a cru jusqu’ici. — La finale cailler qu’on retrouve dans lanscailler etmouscailler, n’a rien de commun avec caigne. Elle a le sens de projeter.

ROUSPÉTANCE : Mauvaise humeur. (Rigaud.) — Au xviiie siècle, faire le pet signifiait déjà faire mauvaise mine. V. p. 275.

ROUSPÉTANCE : Agent des mœurs. (Id.) — Mot Composé de rousse et de pet, qui donne au mot Rousse un caractère plus menaçant. V. p. 275.

ROUSPONT : Souteneur exploitant les pédérastes. (Michel.) — C’est le même mot que rouspant (p. 321), mais le sens est différent

ROUSSE À LA RENACHE : Police secrète non commissionnée, (Halbert.) — Mot à mot : police à la tromperie. — Halbert appelle aussi arnaque un agent de la sûreté. M. Rigaud donne rousse à l’arnac : police de sûreté (c’est une forme d’arnaque).

ROUSSI : Mouchard, contrôleur, inspecteur. (Rigaud.) — Dérivé de rousse. V. p. 323.

* ROUSTI : Ruiné. (Id.)

ROUSTISSEUR : Parasite, — carottier. (Id.)

ROUSTISSURE : Mauvaise plaisanterie. (Delvau.)

ROVEAU : Gendarme. (Halbert.) — Pour roueau. V. Rouen.

RUBIS SUR PIEUX : Argent comptant. (Michel.)

* RUP : Étymologie. Rup semble venir du vieux français drup. Outre Lacombe que nous avons cité page 323, le glossaire de Barbazan cite à ce propos un vers de Coquillard qui ne laisse aucun doute :

Sots, singes, drups, dupes, niais.

Drup semble à Barbazan une forme de dru qui signifiait : « gaillard, bien en point, » et qui a pu se prendre au figuré pour désigner des gens riches. — Rup peut aussi être plus simplement une altération de huppé (homme riche) qui est un vieux mot.

RUPIN : Fameux. (Halbert.)

RUPIN : Malin. (Rigaud.)

RUPINE : Dame bien mise. (Halbert.)

RUSQUIN : Écu. (Id.) — Semble une abréviation du terme populaire saint frusquin : argent, fortune.