femme vieille ou jeune qu’on accuse de vous exploiter. — « Je dois à Mme Juscou vingt-sept sous pour mon arriéré de mon ménage, payez-la donc, cette vieille pieuvre. » (Durandeau, 78.)
* PIFFE : Nez. (Halbert.)
PIFFER (se) : S’enivrer. — Vieux mot donné par M. Fr. Michel ; mais les exemples justificatifs prouvent qu’ils veulent dire s’empiffrer et non s’enivrer. C’est une abréviation.
PIGEON : À-compte. (Delvau.)
PIGEON VOYAGEUR : Fille exploitant les trains de banlieue. (Rigaud.) — Elle se pose de vagon en vagon.
PIGER LA VIGNETTE : Regarder avec complaisance une chose divertissante. (Boutmy.) — Mot à mot : considérer l’image. V. p. 280.
PILE OU FACE ! : Exclamation saluant une chute. (Rigaud.) — Allusion ironique au jeu connu.
PILER DU POIVRE : Se tenir mal à cheval, faire faction. (Id.) ; — médire, attendre. (Delvau.) — Allusion au mouvement du pilon, excepté pour médire qui fait allusion au piquant du poivre.
* PILIER : Maître de maison de femmes. (Halbert.)
PILON : Doigt. (Michel.)
PINÇANT : Ciseaux. (Halbert.)
* PINCE-CUL : « Elle ne va pas au bal Grados. C’est une infamie que ce pince-cul-là. » (Huysmans, 79.)
PINCE-DUR : Adjudant. (Delvau.) — Il a plus souvent occasion de punir que l’officier.
PINCE-SANS-RIRE : Agent de police. (Rigaud.)
PINCER : Voler. (Halbert.)
PINCETTES (se tirer les) : S’enfuir. Comparaison des jambes à une paire de pincettes. — « S’ils ne s’étaient pas tiré les pincettes de dessous le ventre, ils étaient bath. (bien, c’est-à-dire arrêtés.) » (Cavaillé.)
PINET, PINO : Denier. (Halbert.) — Fait pinos au pluriel.
PINGOUIN : Public. Jargon de saltimbanques. (Rigaud.)
PIOCHE : Voleur à la tire. (Id.)
PIOCHER : Voler à la tire. (Id.) — C’est piocher les poches.
PIOLIER : Tavernier. (Halbert.) — De piaule : taverne qui semble venir de pie : vin.
PIONNE : Sous-maîtresse. (Rigaud.)
* PIPELET : Le surnom de pipelet donné aux concierges serait, dit-on, plus ancien que les Mystères de Paris, d’Eugène Sue. Il faudrait qu’un texte justificatif vînt le prouver.
PIPOT : École polytechnique, élève de l’école polytechnique. Argot des écoles.