Page:Larchey - Dictionnaire historique d’argot - 9e édition.djvu/488

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

GICLER : Jaillir. (Rigaud.) — C’est un vieux mot encore usité dans nos patois. On y retrouve le jaculare latin.

GIGOT : Cuisse (Delvau) ; mains larges. (Rigaud.)

GIGUE : Jambe, femme longue et maigre. (Delvau.) — Vieux mot conservé par nos patois et donné par le dict. de Littré.

* GILBOCQUE : (Transposition.) — Voyez p. 191, après Giberne.

GILQUIN : Coup de poing. (Rigaud.)

* GIRONDE : Fille perdue. (Halbert.)

GIRONDIN : Dupe. — Argot de camelots. (Rigaud.)

GIRONDINE : Femme très gentille. (Delvau.)

GÎTE (dans le) : Ce qu’il y a de mieux. — Allusion au gîte à la noix qui passe pour la meilleure partie du bœuf. (Rigaud.)

GIVERNER : Vagabonder de nuit. (Delvau.)

GLACE (passer devant la) : Voir une fille de maison sans payer, parce qu’on est son amant. (De Goncourt.) — Perdre des consommations au jeu dans un café. (Rigaud.)

GLAIVE : Guillotine. — GLAIVER : Guillotiner. (Id.)

GLOCHETTE : Poche. (A. Pierre.) — Est-ce en souvenir de la clochette attachée jadis à la poche sur laquelle les tireurs apprentis se faisaient la main ?

GLOUSSER : Parler. (Delvau.) — Animalisme.

GLUANT : Enfant à la mamelle. (Id.)

GLUAU : Crachat. (Rigaud.)

GLUAU (poser un) : Arrêter.

* GNIAF : C’est, à proprement parler, l’ouvrier cordonnier. Voyez Pignouf, p. 280. Gnaf se trouve dans les dictionnaires du patois normand de Du Méril, et des patois du Centre de Jaubert.

GNON : Meurtrissure, blessure. (Delvau.) — S’écrivait nion dans le compte rendu d’un procès de parricide (mars 1879).

GOBAGE : Amour. (Rigaud.)

GOBELIN : Gobelet, dé à coudre.

GOBE-PRUNE : Tailleur. (Michel.) — Ce vieux mot confirme notre étymologie de pique-prune (p. 282). C’est bien une comparaison de mouvement.

GOBELOT : Ciboire. (Id.)

GOBER SON BŒUF : Être furieux. (Delvau.) — Mot à mot : être comme un bœuf enragé.

GOBET : Vaurien (Id.) ; quartier de bœuf. (Rigaud.)

GOBIN : bossu. (Id.) — Vieux mot qui se dit encore en patois picard. Brantôme rapporte qu’un duc de Mantoue était appelé le gobin, à cause de sa bosse.

* GODARD : Forme de. gaudard qui devait être un dérivé du vieux verbe se gaudir : se réjouir, qui a fait gaudissard. Nos