se serait volontiers allongée sous les roues d’un omnibus. » (Zola.)
EMPÊCHEUR DE DANSE EN ROND : Trouble fête. Mot à mot : qui empêche les rondes, c’est-à-dire les danses auxquelles tout le monde prend part. — « Un empêcheur de danse en rond, l’expert, prétend que le tranchelard est postérieur. » (Tintamarre, 76.) — Je ne crois pas le mot ancien, car il a commencé à circuler vers 1860.
EMPEREUR : Vieux soulier. Du nom du savetier qui les revendait près des Halles. (Rigaud.)
EMPLÂTRE : Portée de cartes glissée par le grec au baccarat ou au lansquenet ; — cravate longue. (Id.)
EMPOISONNEUR : Marchand de vins frelatés, gargotier. (Id.) — Le mot est de Boileau.
* ENCARADE : Porte d’entrée. (Michel.)
ENCEINTRER : Rendre enceinte. (Delvau.) Abrév. d’enceinturer qui se disait au xviiie siècle. (V. le dict. de Leroux.)
ENCLOUÉ : Mou, sans énergie, pédéraste. (Rigaud.)
ENDOS : Échine. Argot des voyous. (Delvau.)
ENDOSSE : Épaule. (Michel.)
ENFIGNEUR : Pédéraste. (Rigaud.) — De fignard.
ENFILER DES BRIQUES (s’) : Jeûner. (Id.)
ENFILER DES PERLES : Travailler avec nonchalance. (Id.)
ENFLANELLER DE (s’) : Boire chaud. (Id.) — C’est une flanelle liquide qu’une boisson chaude.
ENFLAQUER : Revêtir, endosser. (Delvau.) Mot à mot : se flaquer dans.
ENFLÉE : Vessie. (Michel.)
ENFLER : Boire.
ENGUEULAGE : Série d’injures. (Rigaud.)
ENGUEULEUR : Homme ayant l’habitude d’engueuler.
ENLEVER (s’) : Souffrir de la faim. (Colombey.) — S’enlever, c’est être léger, c’est-à-dire n’avoir rien dans le corps.
ENMOUTARDER : Enm-der. On saisit l’allusion. — « Qu’est-ce qui nous enmoutarde donc, celui-là, avec sa cloche. » (Le Sublime.)
ENPLAQUE (la rousse) : La police vient. (A. Pierre.) — Pour la rousse emplanque. V. p. 152.
ENRAYER : Renoncer à l’amour. V. Dételer.
ENRHUMER : Ennuyer. (Rigaud.)
ENROSSER : Dissimuler les vices d’un cheval. (Delvau.) — Repasser un mauvais cheval. On dit il m’a enrossé.
ENTERREMENT : Morceau de viande ou de charcuterie enterré dans un morceau de pain, sandwich populaire. (Delvau.)