DÉCARCASSÉ : Sans charpente, sans solidité, en parlant d’une pièce dramatique. — « La pièce de Koriki est de toutes les rengaines du théâtre moderne la plus usée, la plus décarcassée. » (Figaro, 76.)
DÉCARRADE : Sortie, fuite. (Michel.)
* DÉCARRER DE BELLE : Synonyme de décarrer de la geôle, p. 136.
DÉCARTONNER (se) : S’affaiblir, devenir poitrinaire. Terme empruntée aux relieurs. (Boutmy.)
* DÉCATI : « Quelques cocottes séculaires et décaties prennent leur nourriture chez Clémence. » (Alm. des cocottes, 67.)
DÉCEMBRAILLARD : Partisan du coup d’État de décembre 51, bonapartiste. (Rigaud.)
DÉCHASSE : Yeux. (A. Pierre.) — Il faut lire je crois des chasses (des yeux).
DÉCHIRER LA CARTOUCHE : Manger. (Delvau.) — On la déchirait jadis avec les dents.
DÉCHIRER LA TOILE : Péter. (Rigaud.) — Il s’agit ici de la toile de la chemise.
DÉCHIRER SON TABLIER : Mourir. (Delvau.) — Mot à mot : abandonner le travail, car c’est du tablier de travail qu’il s’agit ici.
DÉCLANCHER (se) : Se démettre l’épaule. (Id.) — Animalisme.
DÉCLAQUER : Dire ce qu’on a sur le cœur. (Rigaud.)
DÉCOGNOIR : Nez. — Comparaison du nez au décognoir ou morceau de bois à bout aminci qui sert à chasser les coins dans les imprimeries. (Boutmy.)
DÉCOLLER : S’en aller, quitter. (Delvau.)
DÉCOUVRIR LA PEAU : Faire avouer. (Delvau.) — Allusion anatomique.
DÉCROCHER SES TABLEAUX : Fouiller dans son nez. (Rigaud.)
* DÉCROCHEZ-MOI ÇA : Boutique de fripier. — Acheter au décrocher-moi ça, d’occasion, au Temple ou chez le revendeur. (Id.) V. page 137.
DÉDIRE CHER (se) : Être à l’agonie. Jargon des voleurs. (Rigaud.) — Cher veut dire ici rude.
DÉFARGUER : Pâlir. (Id.) C’est le contraire de farguer, p. 167.)
DÉFILER (aller voir) : N’avoir pas d’argent pour manger. — Abréviation d’aller voir défiler les dragons qui a le même sens. (Rigaud.)
DÉGELER : Se déniaiser, recouvrer sa liberté d’esprit. (Delvau.) — C’est une variante de se dégourdir.
DÉGOTTAGE : Trouvaille. (Rigaud,)
DÉGOUTATION : Personnification dégoûtante. — « Ah !