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BRIFFE : Gras double ?

Nous nous empâtons
D’arlequin, d’ briffe et d’ rogatons.
Richepin.

BRIMARD : Briseur. Argot des voyous. (Delvau.) — Pour brisemar.

* BRIMER (p. 62). Étymologie. En poitevin, brimer a le sens analogue de rendre malade.

* BRIOCHE : Castil Blaze a prétendu donner l’origine de ce mot par je ne sais quelle histoire de musiciens d’Opéra que je ne vois justifier par aucun texte. — Règle générale : il faut se méfier des anecdotes qui fourmillent dès qu’il s’agit d’expliquer un mot d’argot. Dans les trois expressions très populaires faire un pâté, faire une boulette, faire une brioche, je vois un air de parenté qui nous mène loin de l’orchestre de l’Opéra.

BRIQUEMONT : Sabre. Argot de voleur. (Delvau.) V. Briqmann, p. 62.

BROBUANTE : Bague. Argot de voleurs. (Delvau.)

BROCANTE : Vieux soulier. (Rigaud.) — C’est-à-dire soulier de brocante.

BROCHES : Dents. (Id.) Animalisme.

BROUILLE : « En langage de palais on appelle la brouille, c’est-à-dire ces nombreux petits artifices de procédure qui font rendre à une affaire tout ce qu’elle peut donner de bénéfice. » (Petit Journal, déc. 78.)

BRÛLÉ : Affaire manquée. (A. Pierre.) — Mot à mot : « affaire brûlée. »

BRÛLER (se) : S’approcher plus près de la rampe que le rôle ne le comporte. Argot théâtral. (Bouchard.) — Allusion aux feux de la rampe.

BUEN RETIRO : Cabinet d’aisances. — Ironie espagnole. — « Une dame sortant d’un buen retiro à quinze centimes. » (Figaro, 76.)

BURETTES : Paire de pistolets. Argot de voleur. (Delvau.) — Elle sortait de la ceinture comme les burettes de leur étui.

BUTIN : « Le butin du soldat, c’est l’ensemble de ses effets d’ordonnance. » (D. Lacroix.)

BUTRE : Plat. (Delvau.)

BUVEUR D’ENCRE : « Par ce surnom, le troupier désigne tous les militaires employés dans les bureaux, et plus particulièrement les fourriers. » (D. Lacroix.)