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SUPPLÉMENT


Le supplément de cette troisième édition est considérable.
    Outre beaucoup d’errata et d’explications nouvelles, il s’y trouve un grand nombre d’expressions négligées jusqu’ici à dessein.
    Depuis vingt ans, j’avais pris à tâche de justifier chaque mot par des exemples pris dans des livres connus (voyez page xxviii de l’introduction), mais, à leur défaut, des publications similaires m’ont depuis offert une compensation inespérée. Ainsi grâce au Dictionnaire de ta langue verte de Delvau, au Dictionnaire du jargon parisien, de M. Lucien Rigaud, et au Dictionnaire d’argot militaire (inédit encore), de M. Désiré Lacroix, pourrai-je présenter un contingent auquel je n’aurais osé toucher sans la garantie du nom de leurs auteurs : ils seront ici scrupuleusement cités.
    Enfin les romans de l’école naturaliste m’ont fourni un appoint d’exemples fort précieux.


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A


ABAT-JOUR : Visière. — Vient de l’armée d’Afrique où la visière de képi est surtout appréciée à ce point de vue. (D. Lacroix.)

ABATTAGE : Action d’abattre son jeu au baccarat. — « Il y a abattage toutes les fois qu’un joueur a d’emblée le point de neuf ou de huit. » (Rigaud.)

ABATTAGE : Ouvrage vivement exécuté. (Idem.)

ABATTAGE : Sévère réprimande. « Le patron est un bon garçon ; il avait raison de lui foutre un abattage. » (Le Sublime.)

ABATTOIR : Cachot des condamnés à mort. — Ils y vont