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nant le plus de mots étant tenu pour le meilleur. On n’a pas le temps d’apprécier si la masse est de bon aloi ; on la salue au passage et tout est dit, car le dieu du jour est la quantité. Le sacrifice que je lui offre à regret exigeait du moins ces réserves.

Plus que jamais aussi, je maintiens que toute la force de mon entreprise réside dans le choix et la multiplicité des exemples. Un avis placé en tête du texte dit pourquoi j’ai dû m’en priver trop souvent. Mais ceux que j’ai pu réunir ici ne m’en sont que plus précieux. Un traité fort intéressant de Justin Améro[1] m’a permis de bien caractériser les importations de l’anglomanie ; le Sublime de M. Denis Poulot m’a servi beaucoup pour ce qui regarde la classe ouvrière ; M. Richepin, le poète des Gueux m’a donné quelques bonnes rectifications ; les glossaires d’argot militaire, typographique et théâtral de MM. Désiré Lacroix, Boutmy et Bouchard m’ont été utiles. Enfin les romans de l’école naturaliste, qui reconnaît pour chef M. Zola, m’ont apporté des exemples que je désespérais d’avoir, car les études de mœurs n’ont jamais assez de hardiesses pour les chercheurs qui poursuivent la constatation de certains mots. L’essentiel est que ces hardiesses soient reproduites sincèrement, sans atténuation comme sans amplification.
    Terminons par un document de date relativement récente.

  1. L’anglomanie dans le français et les barbarismes anglais usités en France, par Justin Améro. Paris, Dramard-Baudry, 1878, in-12.