OURS : « Ancien compagnon pressier. Le mouvement de va-et-vient qui ressemble assez à celui d’un ours en cage, par lequel les pressiers se portent de l’encrier à la presse, leur a valu sans doute ce sobriquet. » (Balzac.)
OURS : Salle de police. — « Je fus passer deux jours dans un lieu ténébreux qu’on appelle l’Ours. » (Souvenirs de Saint-Cyr.) V. Mazaro.
OURS : Pièce qui a vieilli dans les cartons d’une direction de théâtre. Elle ne se joue que dans la belle saison, quand les théâtres sont déserts. — Allusion à l’ours qui dort pendant l’hiver et qui se montre pendant l’été. M, Marty-Laveaux m’a montré dans La Fontaine, un premier germe de cette allusion. Il est fort curieux :
Mon opéra, tout simple n’étant sans spectacle,
Qu’un ours qui vient de naître et non encore léché.
(Épître à Mme de Thiange)
— « Au théâtre des refusés, d’ours il fait commerce. » (Al. Flan.)
OURS (envoyer à l’) : Envoyer promener. Mot à mot : envoyer voir l’ours au Jardin des Plantes, si cher aux flâneurs.
OURSERIE : Disposition prononcée pour la vie solitaire. « Vous savez que j’avais quelques dispositions à l’ourserie. » (Mérimée.)
OURSON : Bonnet à poil d’ours. — « J’allais me coiffer de l’ourson dévolu aux voltigeurs. » (L. Reybaud.)
OUTILS : Instruments de voleur. — Ils servent à son travail. V. Vague. — « Je vais à Niort, mais mon imbécile avait gardé son outil. » (Beauvillier.)
OUTRANCIER : Nom inventé pour ridiculiser ceux qui voulaient la résistance à outrance en 1871 et qui ne se battaient point. « Il marchait à la mort tandis que les outranciers se prélassaient à la mairie. » (A. Marcade, 75.)
OUTSIDER : « Cheval que l’on considère comme n’ayant que peu ou point de chance de gagner. » (E. Parent.)
OUVRAGE : Vol. (Vidocq.)
OUVRIER : Voleur. (Idem.)
OVALE : Huile. (Halbert.)
P (faire le) : Faire mauvaise mine. (Grandval.) V. Pet.
PACANT ; Homme de campagne. (Halbert.)
PACANT : Passant. (Grandval.)
PACQUELIN, PACLIN, PASQUELIN : Pays. (Vidocq, Halbert.)