tante…, c’est une robe décolletée. » (Decourcelle.)
MONTANTE : Échelle. (Colombey.) — Elle sert à monter.
MONTER : Enflammer, surexciter, enivrer de vin, de colère ou d’amour. — « Vrinette (apercevant Florestan qui la regarde par-dessus le paravent) : Qu’est-ce que vous faites ? Vous montez sur une chaise pour me voir ? Florestan : Oui ! ça me monte !… » (L. de Neuville.)
MONTER À L’ÉCHELLE : Être guillotiné. Mot à mot : monter à l’échelle de l’échafaud. — « Galetto ne veut pas monter à l’échelle seul. « Il faut, aurait-il dit, que Ribetto, qui m’a dénoncé, m’y accompagne. » (Petit Moniteur.)
MONTER LE COUP (se) : Se tromper.
MONTER LE VERRE EN FLEURS (se) : S’illusionner. Mot à mot : mettre sous globe les fleurs de son imagination.
MONTER SUR LA TABLE : Avouer ses crimes et ceux de ses complices. (Vidocq.) — Augmentatif de se mettre à table. V. Table.
MONTER UN ARCAT : Escroquer. V. Arcat.
MONTER UN COUP : Inventer un prétexte, tendre un piège. — « C’est des daims huppés qui veulent monter un coup à un ennemi. » (E. Sue.) — « Je monte plus d’un coup pour vanter l’auteur Dorville. » (Brazier, 17.)
MONTER UN GANDIN : Tromper. V. Gandin.
MONTER UNE GAMME : Gronder. V. Gamme.
MONTER UNE SCIE : Mystifier. V. Scie.
MONTER UNE PARTIE : Réunir quelques artistes pour aller donner hors de Paris une ou deux représentations dramatiques dites d’amateurs.
MONTEUR DE COUPS : Menteur, mystificateur, escroc. — « Je serai le seul monteur de coups à qui tu r’passeras en arrière tes gros sous. » (Festeau.)
MONTEUR DE PARTIE : Artiste dramatique ayant pour spécialité de monter des parties. — « Une femme qui fait beaucoup de frais, voilà le rêve des monteurs de parties. » (P. Mystères de l’école lyrique, 67.)
MONTMORENCY : Cerise. — Du nom de l’endroit où elles sont réputées. — On dit de même Montreuil pour pêche, Fontainebleau pour raisin et Valence pour orange.
MONTRE-TOUT : Veston ne descendant pas plus bas que la taille. Mot à mot : montrant le derrière.
MOQUER COMME DE L’AN 40 (s’en) : Sous-entendu de l’an 40 de la république, c’est-à-dire d’un an qui n’arrivera point. Expression due sans doute aux royalistes de la première Révolution. — « Je m’en moque comme de l’an 40. » (Jaime.)
MORASSE : Ennui, inquiétude. — Avoir la morasse : Être tourmenté. (Rabasse.)
MORASSE (battre) : Crier à