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K


KAISERLICK : Autrichien. — De l’allemand Kaiserlich : impérial. — « Les Kaiserlicks ont été étourdis du coup. » (Balzac.) — On dit, en altérant, kinzerlitz.

KOGXNOFF, KOXNOFF : Très bien. — Abréviation de Chocnosoff. V. ce mot.

KOLBACK : Petit verre (sans doute parce qu’il porte à la tête.) V. Colback. — « Cette bienvenue se distribue au moyen d’un kolback ou petit verre par tête. » — (A. Lecomte, 61.)


L


LA (Donner le) : Donner le ton. — Allusion musicale. — « Boyards et boyardes donnent le la de l’élégance en ce moment. » (Vie parisienne, 66.) — « Quelques articles inspirés donnent le la dans les grandes circonstances » (J. de Précy.)

LABAGO : Là-bas. (Colombey.)

LÀ-BAS : Maison de correction de Saint-Lazare. — « Julia à Amandine : Comme ça, cette pauvre Angèle est là-bas ? — Ne m’en parle pas. Elle était au café Coquet à prendre un grog avec Anatole. Voilà un monsieur qui passe, qui avait l’air d’un homme sérieux avec des cheveux blancs et une montre. Il lui offre une voiture, elle accepte, un cocher arrive, et… emballée ! Le monsieur était un inspecteur ! » (Les Cocottes, 64.)

LÀ-BAS : Au bagne. — « Ils croyaient m’avoir vu là-bas. Là-bas, cela veut dire au bagne. » (Lacenaire, 36.)

LABOURER : Préparer les voies. (Almanach des Débiteurs, 51.)

LÂCHER : Négliger l’exécution d’un travail. — « Elle vit Lousteau travaillant au dernier moment et lâchant, comme disent les peintres d’une œuvre où manque le faire. » (Balzac.)

LÂCHER DE (se) : Livrer avec effort. — « Je suis obligé de me lâcher de ma douille en marronnant. » (Monselet.)

Lâcher d’un cran : Abandonner. « Nous verrons la semaine prochaine. Aujourd’hui j’ai ma migraine. Ernest, lâchez-moi d’un cran. » (A. Tantot.)

Lâcher de l’eau, lâcher l’écluse : Uriner. « Allons, il faut lâcher l’écluse du bas-rein. » (Parodie de Zaïre, xviiie s.) V. Lascailler.

Lâcher le coude : Laisser en