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une chanson de J.-E. Aubry, qui a paru en 1836 : le Gouapeur. « Pauvre Dupuis, marchand de vin malheureux, que de gouapeurs trompèrent ta confiance ! » (Monselet.) — « Quant aux vagabonds adultes qu’on désigne en style d’argot des gouêpeurs. » (M. Christophe.)

GOUAPER, GOUÊPER : Vagabonder. — « J’ai comme un brouillard d’avoir gouêpé dans mon enfance avec un vieux chiffonnier. » (E. Sue.)

GOUAPEUR : « Les prisonniers occupés aux travaux des ateliers sont désignés sous le nom de gouapeur par ceux qui ne font rien. » (Rabasse.) — Ironie. V. Gouape.

GOUÉPEUR : V. Gouape.

GOUGNOTTE : V. être (en).

GOUJON (avaler le) : Mourir. — « Quoi qu’on dise et quoi qu’on fasse, il faut avaler le goujon. » (Francis, 15.)

GOULOT : Bouche. — Allusion au goulot de la bouteille.

Plomber du goulot, sentir mauvais de la bouche. — Jouer du goulot, absorber des petits verres. (Almanach des Débiteurs.)

GOULU : Poêle. (Vidocq.) — Il est goulu de bûches.

GOULU : Puits. (Idem.) — Il ouvre une grande gueule comme un goulu.

GOUPINE : Mise étrange. (Halbert.)

GOUPINÉ (mal) : Mal vêtu. (Rabasse.)

GOUPINER : Voler. — « Voilà donc une classe d’individus réduite à la dure extrémité de travailler sur le grand trimar, de goupiner. » (Cinquante mille voleurs de plus à Paris, Paris, 30, in-8.) — « J’ai roulé de vergne en vergne pour apprendre à goupiner. » (Vidocq.)

GOUPLIN, GOUPLINE : Pot, pinte. (Halbert.)

GOURBI : Hutte de branchages. — Mot importé d’Afrique. — « On fait des gourbis et des gabions. » (Commentaires de Loriot.)

GOURDEMENT : Bien, beaucoup. V. Papillonner, Artie.

GOURER : Tromper. (Halbert.) Vieux mot.

GOUREURS : « Les goureurs sont de faux marchands qui vendent de mauvaises marchandises sous prétexte de bon marché. Le faux marin qui vend dix francs des rasoirs anglais de quinze sous… goureur. L’ouvrier qui a trouvé une montre d’or et qui veut la vendre aux passants… goureur. » (Paillet.)

GOURPLINE : Pinte. (Halbert.) Ce doit être une altération du mot goupline, qu’un éditeur négligent aura défiguré.

GOUSPIN : Mauvais gamin. Diminutif du vieux mot gous, chien. — « Quarante ou cinquante jeunes gouspins bruyants et rageurs. » (Commerson.)

GOUSSE : V. Être (en).

GOUSSET PERCÉ (avoir le) : N’avoir pas un sou en poche. — « Comment faire quand on a le gousset percé ? » (Letellier, 30.)