ramollis aux ongles roses. » (A, Brun, 67.)
GOMME (haute) : Fashion ridicule de l’un ou l’autre sexe. Allusion à ce que certaines toilettes ont de trop empesé et de trop brillant. « Quelques renseignements sur les bas de la haute gomme féminine… Il y en a de toutes les nuances… » (F. Magnard, 75.) — « Anna est très-connue dans toute la haute et demi-gomme. » (Vassy, 1875.)
GOMMEUX : C’est le petit crevé de 1875. « La haute et basse bicherie, les purs gommeux et même des journalistes. » (A. d’Aunay, 75.) — « Dans notre ignorance parisienne, nous appelons boyard ce qu’à Saint-Pétersbourg on désigne sous le nom générique de gommeux. » (A, Wollf, 75.)
GONCE, GONCESSE : homme, femme. (Rabasse.)
GONZE, GONZESSE : Niais, niaise. — « Mais votre orange est fichée. Elle n’a point de queue ? — Allez donc, gonze. » (Vadé, 1788.) V.Aplomb, Regout, Râleur.
GOSSE : Jeune enfant. (Rabasse.) Abr. de gosselin.
Gosse : mensonge. — On disait autrefois gausse. — « Conter des gausses, faire des mensonges badins. » (Dhautel, 8.) V. Gnolle.
GOSSELIN, GOSSELINE : Jeune homme, jeune fille. (Rabasse.)
GOSSELIN : V. Être (en).
GOTEUR : Paillard. (Halbert.)
GOTON : Fille de mauvaise vie. — Abréviation de Margoton. — « Est-ce que tu nous prends pour ta goton, avec ta familiarité ? » (Catéchisme poissard, 40.)
GOUALANTE : Chanson. (Halbert.) Mot à mot : chantante.
GOUALER : Chanter. (Halbert.) Mot à mot : faire sortir du gosier. Du vieux mot goule : gosier.
GOUALEUR, GOUALEUSE : Chanteur, chanteuse. (Halbert.) — Eugène Sue a donné ce nom à l’un des types de son roman : les Mystères de Paris.
GOUAPE : Vie de gouapeur, — « J’aime mieux jouer la poule… Parce que t’es un gouapeur, mais ceux qui préfèrent le sentiment à la gouape, c’est pas ça. » (Monselet ) — « Mes amis, unissons nos voix pour le triomphe de la gouape. » (C. Reybaud.)
GOUAPE, GOUAPEUR, GOUAPEUSE, GOUÊPEUR : Vagabond, fainéant, débauché.
Sans paffes, sans lime, plein de crotte,
Aussi rupin qu’un plongeur,
Un soir, un gouêpeur en ribote
Tombe en frime avec un voleur.
(Vidocq.)
Le Dictionnaire d’argot publié à la suite du Cartouche de Grandval (édition non datée, 27 ?) ne donne que la forme gouapeur avec la signification « homme sans asile». On trouve une physiologie complète du type dans