Page:Larchey - Dictionnaire historique d’argot - 9e édition.djvu/227

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

FOURCHETTE : Homme de grand appétit, sachant bien jouer de la fourchette. — « Bonne fourchette, excellent gobelet, plus il mangeait, plus il buvait. » (E. Villars.)

Voler à la fourchette : Voler en introduisant les deux doigts dans la poche.

Marquer à ta fourchette : « Se dit d’un marchand de vins qui marque à son débiteur quatre consommations au lieu d’une. » (P. Moniteur, août 76.) Allusion aux quatre dents de la fourchette.

Jouer des fourchettes : S’enfuir.

FOURCHU : Bœuf. (Vidocq.) Ses cornes font fourche.

FOURGA, FOURGAT, FOURGASSE : Recéleur, recéleuse. Fourgat est la forme la plus ancienne, car elle est seule donnée par Grandval. — De fourguer.

FOURGAINE : Canne de jonc. (Halbert.)

FOURGONNIER : « On nomme ainsi le cantinier du bagne. » (Ponson du Terrail.)

FOURGUE : Recéleur. Abréviation de fourgat. « J’irai chez mon fourgue lui porter ce que j’ai à la maison. » (Beauvillier.)

FOURGUER : Vendre à un recéleur. (Rabasse.) — Du vieux mot fourgager : placer dehors à moitié profit. Les fourgats payent peu en effet. V. Poisser. (2e art.)

FOURLINE, FOURLINEUR : Voleur à la tire.

FOURLINER : Voler. Du vieux mot fourloignier : écarter. V. Litrer.

FOURLOURE : Malade. (Vidocq.)

FOURLOUREUR : Assassin. (Idem.)

FOURMILLANTE : Foule. (Colombey.)

FOURMILLER : Marcher vite.

FOURMILLON : Marché public. — Le mot peint le fourmillement des vendeurs et des acheteurs. V. Parrain.

FOUROBER : Fouiller. (Colombey.) — Ce doit être un vieux mot (four-rober) comme fourliner.

FOURRIER (mauvais) : Homme intègre, servant de son mieux les ayants droit, même à son détriment. On comprend l’ironie de cette locution qui a pris naissance dans l’armée, où les fourriers sont chargés des répartitions.

FOUTAISE : « Bagatelle de peu d’importance. On dit moins incivilement fichaise. » (1808, Dhautel.)

FOUTIMACER : Ne faire ou ne dire rien qui vaille. (Dhautel.) — « Ne foutimacez plus les oreilles des dames. » (Paroles grasses de Caresme-prenant, 1626.)

FOUTREAU : Combat, action de se f..tre des coups. — « Oh ! il va y avoir du foutreau, le commandant s’est frotté les mains. » (Balzac.)

FOUTRIQUET : Homme nul. « Tous les foutriquets à cu-