gent — On dit aussi douiller du carme. (Rabasse.)
DOUILLET, DOUILLETTE : Crin. (Vidocq.)
DOUILLURE : Chevelure.
DOULEUR (étrangler la) : Boire un verre d’eau-de-vie. — « Les habitués viennent, au débit, étrangler la douleur du matin. » (Vie parisienne, 65.)
DOUSSE : Fièvre, (Halbert.)
DOUSSIN : Plomb. (Idem.)
DOUSSINER : Plomber. (Idem.)
DOUX (un verre de) : « Un verre de liqueur sucrée par opposition à un verre de liqueur forte ou de rude. » (Dhautel, 08.) V. Tournée.
DRAGEE : Balle. — Allusion de forme. — « Nous entendons dire, mon camarade, que tu ne quittes pas l’ennemi, et que tu leur envoies des dragées à plein canon. » (Marceau, Lettre à Westermann, 1792.)
DRAGUEUR : Banquiste, faiseur. (Vidocq.) Pour drogueur.
DREGUEU (parler en) : Le mot dregueu est placé après chaque mot et se modifie conformément à lui. « Ainsi pour dire je suis pris, ils diront je dregue suisdriguis pridriguis. » (Rabasse.)
DRINGUE : Diarrhée.
DROGUE : Mauvaise femme. — Extension du terme drogue (c’est de la drogue), appliqué souvent aux choses de mauvaise qualité. — Plus mauvaise encore, la drogue devient un poison. V. ce mot. V. Sterling.
DROGUE (petite) : Coureuse. — De droguer : « Maintenant, allons dîner chez les petites drogues. » (Champfleury.)
DROGUER : Attendre en se promenant. — Métaphore empruntée au jeu de la drogue. — « Vous droguez nuit et jour autour de sa maison. » (G. Sand.) — « Il m’a fait droguer plus d’une heure dans la rue. » (Dhautel, 08.)
DROGUER : Dire. V. Girofle.
DROGUERIE : Demande. (Colombey.)
DROGUEUR DE LA HAUTE : Escroc à langue dorée et sachant droguer aux dupes ce qu’il faut pour les dépouiller.
DROITE : Parti législatif aristocratique. — Ainsi nommé parce qu’il, occupe les bancs de l’extrême droite dans nos assemblées parlementaires. V. Gauche.
DROITIER : V. Gaucher.
DRÔLE (pas) : Ennuyeux, pas amusant. — « Tu sais aussi bien, que moi que tu n’es pas drôle… Qu’y veux-tu faire, on vient au monde comme cela. » (G. Droz.) — « Et puis, ils ne sont pas, drôles, ces pèlerins là. » (Villars.)
DRÔLE (pas) : Très-malheureux. — Expression singulière, dont le peuple de Paris connaît seul la valeur saisissante. Si quelqu’un est victime d’un accident, on le plaint par ces mots : « Pauvre homme ! ça n’est pas drôle ! » Un homme sans ressources dira : « Je ne sais si je mangerai ce soir, et ça n’est pas drôle. » —