Un corset dans un pantalon,
Un masque de velours aux prunelles ardentes,
Sous des plis transparents des formes irritantes,
Un ange doublé d’un démon.
(Barthet, 1846.)
DÉBINAGE : Médisance. — « Compliments désagréables, indiscrétions et débinages. » (Cornmerson.)
DÉBINE : Déchéance, misère, pauvreté. (Dhautel, 08.) — « La débine est générale, je suis enfoncé sur toute la ligne. » (Montépin.) V. Tic.
DÉBINER : Décrier. — « On le débine, on le nie, on veut le tuer. » (A. Scholl.) — « La robe était de taffetas recuit… — Très-bien, débine la marchandise à présent. » (Almanach du Hanneton, 67.)
Débiner le truc : Faire connaître le vol. (Rabasse.)
Débiner le truc : Révéler le secret.
DÉBINER (se) : Disparaître. — « Quant à moi, je maquille une aff après laquelle j’espère me débiner pour m’éloigner de la rousse. » (Patrie, 2 mars 52.)
DÉBINER (se) : S’affaiblir. — « Je me débine des fumerons. » (Corsaire. 67.)
DÉBINEUR : Médisant, décrieur. — « De débineurs des tombolas des autres, nous sommes devenus partisans effrénés des loteries. » (Tam Tam, 75.)
DÉBLOQUER : Lever une consigne. V. Bloquer.
DÉBONDER : Aller à la garde-robe. Le mot fait image.
DÉBOUCLER : Faire sortir de prison. (Vidocq.) V. Boucler.
DÉBOURRER : Déniaiser. Mot à mot : dégrossir.
DÉBOUSCAILLER : Décrotter.
DÉBRIDER : Ouvrir. (Grandval.) La chirurgie emploie ce mot dans un sens analogue. V. Temps.
DÉBRIDOIR : Clef. (Vidocq.)
DÉBROUILLARD : Homme qui sait se débrouiller. « Vous allez voir qu’il faut ouvrir l’œil, comme disent les débrouillards. » (W. de Fonvielle, 75.)
DÉBROUILLER (se) : Vaincre les obstacles. Dans l’armée et dans la marine, un homme qui se débrouille est un homme aguerri, qui sait son métier. — « Ce débrouillez-vous est sacramentel dans la marine. On donne n’importe quelle mission à un officier, on lui indique à grands traits ce qu’il doit faire, puis on ajoute : Au surplus, monsieur, faites comme vous l’entendrez, débrouillez-vous. » (De Leusse.)
DÉCANILLER : Décamper. Mot à mot : sortir du chenil (canil). — « Ils ont tous décanillé dès le patron-jacquette. » (Balzac.)
DÉCARADE (la) : Fuite générale. (Rabasse.)
DÉCARADE, DÉCARREMENT : Départ (Vidocq.) — Jorne du décarrement : Jour de la mort. V. Bachasse.