sacré chien, juron. — « Cré chien ! Loïse t’as là une casquette un peu chouette. » (Gavarni.)
CREDO : Profession de foi. — Latinisme. — « La meilleure réponse, c’est de publier le credo politique du vieux Cordelier. » (C. Desmoulins, 1790.)
CRÈME : Superlatif, le meilleur ou la meilleure. — « Excellent !… Dis donc que c’est la crème des oncles » (Beauvallet.)
CRÉ NOM : Juron. — Abréviation de sacré nom. V. ce mot.
CRÊPAGE : rixe. V. Crêper. — « Un effrayant crêpage de chignons s’en suivit. La police intervint. » (G. Vassy, 75.)
CRÊPER LE TOUPET, LE CHIGNON : Prendre aux cheveux, battre. — « Nous v’la tous deux à nous crêper le toupet. » (Letellier, 30.) — Les femmes se crêpent le chignon.
CRÉPIN : Cordonnier. Mot à mot : enfant de saint Crépin, patron des bottiers et des cordonniers. — « Je défie bien le Crépin de me faire des bottes plus justes. » (La Correctionnelle.)
CRÉPINE : Bourse. (Vidocq ) — De crépin. — C’est, comme le crapaud, une bourse de cuir.
CRÉPON : « Des crépons, c’est-à-dire de ces petits paquets de crin que le beau sexe place sous ses cheveux pour les faire « bouffer. » (Éclair, 10 mai 72.)
CRÈS : Vite. (Halbert.)
CRESPINIÈRE : Beaucoup. (Idem.)
CRÉTINISER : Abrutir. — « Un Chazelle a vécu à vingt-deux sous par tête et s’est crétinisé. » (Balzac.) — « Tout le monde joue en France, dit-il ; qu’est-ce que cela prouve ? une seule chose : c’est que la France se crétinise au milieu de cette frénésie de spéculation. » (Boursicotiérisme.)
CREUSE : Gorge. (Idem.) — Voyez Creux.
CREUSER : Approfondir, en parlant de l’exécution d’une œuvre artistique ou littéraire. — C’est creusé se dit d’une chose fort étudiée. — Creuser son sujet, c’est le préparer avec soin.
CREUX : Logis, maison. (Grandval.)
CREUX : Voix retentissante comme l’écho d’une caverne.
CREVAISON : Mort, chute. — « Cette rengaine du fiasco n’en dissimulait pas moins une crevaison spontanée. » (Michu.)
CREVANT : Ennuyeux à périr, à crever.
CREVÉ, PETIT CREVÉ : Jeune élégant poussant à un degré tout féminin la recherche de sa toilette. Un Almanach des petits crevés a paru en 1867.
Elle ajouta : Bébé, je suis chez mes parents.
Le crevé s’écria : Cela m’est bien égal.
Alm. des p. Crevés, 67.
— « Petit crevé se décollette avec grâce, épile son menton et cire sa moustache. Son teint délicat connaît les douceurs de la poudre de riz et du blanc de perle. » (Yriarte.) — C’est de ce visage