tion des vivres, du vin, du tabac. » (Moreau, 37.)
CAMBUSE : Petite maison. (Halbert.)
CAMELOT : Voleur. — Acception figurée de camelot : mauvaise étoffe. V. ce qui en est dit à camelotte. C’est ainsi qu’on a fait panné avec panne.
CAMELOT : Marchand de camelotes, vendant dans les villages ou exposant sur le pavé des rues. — « Camelot, c’est-à-dire marchand de bimbeloteries dans les foires. » (Privat d’Anglemont.)
CAMELOTTE : Objet de nulle valeur. — Le camelot était une si mauvaise étoffe, qu’on disait ressembler au camelot pour prendre un mauvais pli. — « Elle portait la peine de toutes les camelottes qui se débitaient à son ombre. » (L. Reybaud.)
CAMELOTTE : Marchandise volée. (Rabasse.) — « On fait attention qu’il ne refile pas la camelotte à un autre. » (Stamir, 67.)
Camelotte en pogne, camelotte dans le pied : En flagrant délit de vol. _ « J’ai été pris la camelotte dans le pied. » (La Correctionnelle.) Même allusion dans pris sur le tas.
CAMELOTTER : Vendre, marchander. (Halbert.)
CAMERLUCHE : Forme de Camarluche. V. Ponton.
CAMISOLE : Gilet. (Colombey.)
CAMOUFLE : Chandelle. (Vidocq.) — Du vieux mot camouflet, fumée. — « Tu en as menti. La camoufle était éteinte. » (Ladimir, 41.)
CAMOUFLEMENT : Déguisement. (Vidocq.)
CAMOUFLER : Déguiser. — « Je me camouflais et avec de faux faffes, j’allais dans les bureaux de placement. » (Beauvillier.)
CAMOUFLET : Chandelier. (Vi)
CAMP (ficher le) : Se retirer précipitamment. V. Ficher.
CAMPAGNE (aller à la) : Être enfermée à la maison de Saint-Lazare. — Usité parmi les filles qui lui donnent aussi le sens suivant : « Elles ont disparu trois, quatre ou six mois. On les savait malheureuses. Elles ont été passer une saison à la campagne dans une maison de prostitution de province. » (Ces Dames, 60.)
CAMPE : Fuite, action de camper. « Cependant les messiers de cambrouse n’ont pas la même chaleur à pessigner les fagots en campe. » (Rabasse.)
CAMPER : Décamper. (Id.) — Abréviation.
CAMPEROUX : Fille. — Corruption de Cambrouse. V. Connerie.
CAMPHRE : Eau-de-vie. — Allusion à une eau-de-vie composée dont il est question dans l’exemple suivant. Le mot s’est généralisé ensuite : — « Le vinaigrier du coin nous servit, en parlant politique, deux demi-poissons d’eau de-vie assaisonnée de poivre long et de camphre. » (Le Figaro de la Révolution.) —