Page:Larchey - Dictionnaire historique d’argot - 9e édition.djvu/117

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CALAIN : Vigneron. (Halbert.) — Ce doit être une mauvaise lecture pour Calvin.

CALÉ : Riche. — Le terme vient évidemment de la marine. Être calé, c’est avoir assez de biens pour en remplir sa cale ou sa maison. Donné en 1803 par Dhautel. — « Les jours gras ! Dans cette saison, les plus calés sont quelquefois gênés. » (E. Sue.) — « Je crois que nous aurons du joli monde… des calés. » (Jaime.)

CALEBASSE : Tête. — Allusion de forme. — « Faudrait pas gros de sens commun pour remplir une calebasse comme ça. » (Gavarni.)

CALÉGE : Prostituée élégante. — « La calége vend très-cher ce que la ponante et la dossière livrent à des prix modérés. Sa toilette est plus fraîche, ses manières plus polies. Elle a pour amant un faiseur ou un escroc, tandis que les autres sont associées avec un cabriolleur ou à un roulotier. » (Vidocq. ) Calége vient de cale, qui signifiait grisette au xviie siècle. — « Gombault, qui se piquait de n’aimer qu’en bon lieu, cajolait avec une petite cale crasseuse. » (Tallemant des Réaux.)

CALER : Faire. (Colombey.)

CALER : Ne rien faire. — Du vieux mot caler, se cacher. — « La plus grande jouissance du compositeur d’imprimerie est de caler. » (Ladimir.)

CALEUR : Ouvrier fainéant. V. Ogre.

CALEUR : Garçon. (Colombey.)

CALICOT : Commis marchand. Mot à mot : vendeur de calicot. — « Triple escadron ! le calicot s’insurrectionne. » (P. Borel, 33.) — « Dans le commerce même de la nouveauté, Calicot désigne les employés qui ne sont pas sérieux, qui s’amusent bruyamment. » (Naviaux.)

CALICOTE : Femme fréquentant les calicots. — « Clara Fontaine est une étudiante. Pomaré est une calicote. » (Paris dansant, 44.)

CALIFORNIEN : Riche. — Allusion aux découvertes aurifères de la Californie (49). — «La jeune fille regrettait de ne pouvoir garder pour elle-même cette bonne fortune californienne. » (Montépin.)

CALINO : Homme ridiculement naïf. — Une pièce du Vaudeville a vulgarisé vers 1858 le nom et le type. Calino n’est, d’ailleurs, qu’un diminutif du vieux mot calin (niais). On le trouve dans Tallemant des Réaux (t. 4, p. 351). — « L’artiste était fort ennuyé par une espèce de calino. » (Figaro.)

CALINTTES : Culottes. (Petit Dictionnaire d’argot, 44.) — On a modifié les voyelles des deux premières syllabes de culottes.

CALLOT : Teigneux (GrandvaL) Pour Calot.

CALME ET INODORE (être) : Affecter une sévérité extrême de manières. — Ces deux mois ironiques ne vont jamais l’un sans l’au-