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posés, aux foires de villages, les bijoux destinés aux joueurs que la chance favorise. Le jeu se fait au moyen de huit dés pipés. Il est tenu par une bouternière qui est le plus souvent une femme de voleur. » (Vidocq.)

BOUTERNIER : V. ci-dessus.

BOUTIQUE : « Ce n’est pas une chose, c’est un esprit de négoce, de profits troubles et de soigneuses affaires, qui ne recule devant rien pour arriver à un gain quelconque. Il y a la boutique industrielle, comme la boutique scientifique, artistique et littéraire. » (A. Luchet.)

BOUTIQUE : Maison mal tenue, établissement mal administré. — « Quelquefois le piocheur employé menace de quitter la baraque ou la boutique. On le retient, on le décore. » (Balzac, 1842.)

BOUTIQUE : Ne se prend pas toujours en si mauvaise part que dans l’exemple précédent, et signifie simplement la maison, l’administration, le parti. — « Le portier est la cheville ouvrière de la boutique, comme on appelle le théâtre en terme d’argot. » (De Jallais, 1854.) — « Dans la polémique politique, il y a deux grandes divisions : la polémique de drapeau (de boutique en style plus familier) et la polémique individuelle. » (Joliet, 1860.)

Il est de la boutique : Il fait partie de la maison, de l’administration ou de la coterie.

On dit d’une femme qui, en tombant, a laissé voir trop de choses, qu’elle a montré toute sa boutique. (Dhautel, 1808.)

BOUTIQUER : Fagoter, mal faire.

BOUTIQUIER : Homme à idées rétrécies, parcimonieuses.

BOUTOGUE : Boutique. (Vid.)

BOUTON : Pièce de 20 francs. (Colombey. ) — Allusion de forme et de couleur.

BOUTONNER : S’abstenir de ponter au lansquenet. Mot à mot : boutonner sa bourse. — « Si la ponte boutonne et ne s’allume pas, il faut que le banquier flatte, chatouille, étrille. » (Alyge.)

BOUZINGOT : « A la révolution de Juillet, les romantiques se divisèrent en bouzingots et en jeunes-France. Les premiers adoptèrent l’habit de conventionnel, le gilet à la Marat et les cheveux à la Robespierre ; ils s’armèrent de gourdins énormes, se coiffèrent de chapeaux de cuir bouilli. » (Privat d’Anglemont.) — Du mot bousineur, tapageur. — Le bouzingot voulait bousiner le régime de 1830.

Par extension, on a donné ensuite le nom de bouzingot à tout homme turbulent en actes et en paroles. — « Décidément ce peintre est un mauvais sujet, un mal-appris, un bouzingot. » (A. Achard.)

BOX : Stalle d’écurie. — Anglicanisme. — « Ces écuries étaient organisées à l’anglaise avec des boxes fort confortables. » (Montépin.)

BOXON : V. Boc.

BOYE : Gardien. (Rabasse.)

BOYE : Le forçat qui fait au bagne l’office de bourreau, est le