vient celui qui demande des places. Celui-ci emploie ordinairement deux moyens pour atteindre son but : il se laisse prier et solliciter jusqu’à ce qu’on lui ait offert ce qu’il désire ; ou bien il dit sans marchander : « Je vous vends ma voix et celles de mes parents pour tel emploi ; c’est à prendre ou à laisser. Le premier de ces électeurs est un jésuite qui laisse croire au candidat de l’opposition qu’il aura sa voix, tandis qu’il l’a vendue au candidat ministériel ; le second est un égoïste pour lequel l’intérêt général n’est rien.
Il arrive assez souvent qu’ils sont trompés l’un et l’autre, par exemple, si le candidat de l’opposition laisse son concurrent à son étude d’avocat ou à son poste de conseiller de Cour royale, ou si, malgré la nomination du candidat ministériel, le ministère