qui fut impitoyablement arraché du sein de sa famille.
Ce malheureux était à peine écroué dans les prisons qu’on l’obséda pour obtenir les votes dont il disposait ; on exploita l’affliction de sa femme, de ses enfants, pour le déterminer à sacrifier sa conscience au repos de tous. Mais il resta impassible… Un mois après, la cour d’assises, composée de jurés que le hasard avait choisis exprès, le condamna aux fers… La révolution de juillet sonna l’heure de sa délivrance…
Malheur à l’électeur qui dispose de plusieurs voix ! Moins malheureux est celui qui n’a que la sienne. Mais les tribulations ne lui manquent pas.
L’électeur fonctionnaire reçoit d’abord la visite du candidat ; si celui-ci arrive le matin ou le soir, il faut lui