Page:Larade - Physiologie de l’électeur.djvu/16

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 10 —

nos fonds ? S’ils ne produisent rien, ils nous sont inutiles.

— Ma foi ! je n’en sais rien, et je crois que nous serons obligés de dire : Heureux celui qui n’a pas le sou ! Vivent les gueux ! »

L’électorat, — car il faut que j’en revienne à l’électeur, — est comme une médaille qui a son bon côté et son revers.

Le bon côté, je vais vous le montrer tout de suite, afin de n’avoir plus à m’en occuper. Figurez-vous un électeur qui a des enfants, et qui veut obtenir des bourses au collége afin d’épargner sa propre bourse ; celui-là est bien aise de payer 200 francs d’impôt, et il cède vite aux obsessions du pouvoir pour avoir un député qui lui ouvre non pas sa bourse, mais celle des contribuables,